Du rythme au milieu du désert
La cinquième édition du festival du Sahel s’est tenue à Lompoul les 4 et 5 avril. Différents plateaux s’y sont tenus. Au grand bonheur des festivaliers.
Le festival du Sahel grandit et prend des proportions. Organisé chaque année au mois de novembre, il s’est tenu cette fois-ci en avril. En effet, la cinquième édition a vécu ce week-end sur les dunes du désert de Lompoul, dans le département de Kébémer, dans la région de Louga. Après le spectacle de haute facture offert l’année dernière par la tête d’affiche Sékouba Bambino Diabaté, c’était au tour de la légende de la musique sénégalaise de relever le défi cette année. Et Omar Pène n’a pas déçu. Egal à lui-même, le leader du Super Diamono a offert une prestation de qualité aux nombreux festivaliers qui s’étaient déplacés.
Une scène digne de l’un des plus grands rendez-vous annuels de la musique et de la culture sahélienne au monde tel que le pensent ses organisateurs. Par ailleurs, Omar Pène n’était pas la seule grande attraction de cette rencontre. Vieux Farka Touré, héritier du très grand Ali Farka Touré, a joué sa partition lors de cette cinquième édition tout comme son compatriote malien Bassékou Kouyaté.
A côté de ces grands noms de la musique africaine, ont presté des jeunes en quête de reconnaissance ainsi que des artistes confirmés en quête de notoriété. Six groupes ont joué sur la scène in dont 4 Sénégalais. Et la région qui accueille la manifestation a été bien servie avec l’invitation du ‘’Ngewelgui rythme’’. Une troupe de 400 jeunes habitant Lompoul et ses environs qui ont rendu inoubliable l’ouverture de l’édition de 2015 du festival du Sahel. Comme presque chaque année, la Mauritanie était présente avec la troupe Emnatt Seymaali qui a chanté les louanges du prophète Mouhammad (Psl). Ce festival étant également un levier sûr sur lequel les acteurs du tourisme peuvent s’appuyer pour développer leur secteur, une chanson sur le tourisme a été entonné par les Mauritaniens. Même s’ils chantaient les potentialités touristiques de leur pays.
Le Yémen Blues d'Israël qui est une rencontre originale et fascinante entre des mélodies yéménites traditionnelles et le monde du blues, du jazz et de l’afro funk, est invité hors zone sahélienne pour cette édition. Il y a aussi Trance Untes d'Espagne fondé en 2010 par Juan Laguna qui s'est construit en très peu de temps une carrière unique et irrésistible.
En outre, la grande innovation de cette année est la création d’une scène ‘’découverte’’. Les organisateurs la définissent ‘’comme une volonté réfléchie de présenter de jeunes pousses talentueuses sur la scène principale du Festival’’. Une occasion de présenter Sahad and the nataal Patchwork ainsi que le conteur et talentueux metteur en scène Madiaw Njaay. Diamil Ciss du collectif ‘’Vslam’’ a déroulé ses rimes pour le public sahélien.
A côté de tous ces plateaux se sont tenus des ateliers à l’intention des enfants sur diverses formes d’art.
Au finish, c'est une cinquième édition bien réussie du Festival du Sahel qui a vécu et qui lève la barre haute pour 2016.
BIGUE BOB