L’AfCoP demande des résultats
La Communauté africaine de Pratiques (AfCoP) veut maintenir, dans son plan d’action 2017, la promotion d’une culture des résultats en Afrique par rapport aux politiques de développement des gouvernements. C’est ce qu’ont indiqué hier les acteurs, à l’ouverture de la 8ème Assemblée annuelle de la plate-forme.
Forte de plus de 5 300 membres répartis à travers l’Afrique et au-delà, l’AfCoP a pour principale mission, selon son co-président Seydou Yayé, d’améliorer les vies des citoyens à travers le continent, en utilisant les pratiques de la Gestion des résultats de développement (GRD). Cela, pour apporter des changements durables. Créée en 2007, l’AfCoP vise également à renforcer les capacités des pays africains, à consolider leurs institutions et celles sous régionales. Mais, en même temps, à soutenir les efforts nationaux pour mettre en œuvre la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide et l’engagement pris à Busan favorisant la coopération Sud-Sud.
Toutefois, ‘’comme le Projet AfCoP (phase 1) touche à sa fin cette année, le principal objectif de cet événement est de maintenir la promotion d’une culture des résultats en Afrique et de discuter sur l’impact et la durabilité de l’AfCoP au-delà du Projet’’, a affirmé la coordinatrice du projet, Victoria Chisala, par ailleurs chef de Division de la performance (SNDR) à la Banque africaine de développement (BAD). Selon elle, la plate-forme a été une réponse à l’appel des pays en développement pour une appropriation et un leadership renforcés dans l’élaboration du programme des résultats. C’est ainsi que l’AfCoP a développé l’initiative l’Afrique pour les Résultats (AfriK4R), comme approche régionale de développement. Cela, pour aider à matérialiser la vision en mobilisant les parties prenantes africaines autour des agendas des résultats du développement régional.
En choisissant la Gestion axée sur les résultats de développement comme levier pour soutenir les réformes institutionnelles-clés, pouvant favoriser un engagement politique accru, AfCoP se positionne, selon le ministre en charge du Plan Sénégal émergent (PSE) Abdoul Aziz Tall, sur un ‘’créneau porteur d’enjeux’’ pour le devenir de l’Afrique. ‘’C’est justement, dans la perspective de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, à travers l’Afrique, que cette organisation a élaboré un cadre d’action intitulé Initiative pour les résultats en Afrique (Afrik4R), qui est une approche régionale de la problématique de développement visant à appuyer la concrétisation de cette vision’’.
Pour sa part, le représentant de l’Union économique et monétaire ouest africain (Uemoa), Aly Coulibaly, a soutenu que l’appréciation de l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’Initiative AfriK4R, à travers notamment le projet AfCoP, ‘’mérite donc une analyse critique, sans complaisance’’ afin que des leçons soient tirées de sa mise en œuvre. ‘’La pérennité de l’AfCoP dépendra de sa capacité à générer des résultats auprès des bénéficiaires du projet : seul gage de sa légitimité ou crédibilité. Globalement, l’absence de résultats probants peut être une source de démotivation des acteurs concernés par le projet’’, a-t-il dit.
Pour la phase 2 de la plate-forme qui sera déroulée durant l’année 2017, les acteurs suggèrent un appui dans la réalisation des activités financées depuis 2016, pour chaque composante, dans trois domaines. Il s’agit de l’amélioration du climat des affaires, de la gestion des finances publiques et de la facilitation des échanges commerciaux.
MARIAMA DIEME