Le Saes, objet de toutes les attentions
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Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES), lors d'un point de presse, avait récusé le choix porté sur le Pr. Souleymane Bachir Diagne pour diriger le Comité de pilotage de la Concertation nationale pour l'avenir de l'enseignement supérieur, ainsi que sur d'autres membres de la structure. «Un manque de transparence», avaient accusé les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye.
Face à la presse hier, les membres dudit comité ont rassuré les syndicalistes. Selon la vice- présidente, le professeur Aminata Sall Diallo, «il y avait des critères préétablis pour le choix de la personne chargée de piloter le comité et Souleymane Bachir Diagne remplit ces critères-là. C'est un homme reconnu au niveau national et international. Ce n'est pas parce qu'il est aux États-Unis qu'il est complètement déconnecté du système», a-t-elle soutenu. Du reste, «il n'a jamais été question, pour le comité, d'exclure le SAES car il est le premier syndicat de l'Enseignement supérieur, ajoute Babacar Guèye. C'est pourquoi il est un partenaire privilégié pour la bonne réussite de la concertation. Le SAES a fait un excellent travail de recherche à propos du baccalauréat. Et ce document est exploité par le comité.»
La Concertation nationale pour l'avenir de l'Enseignement supérieur concerne tous les secteurs de la société, selon le vice-président, Gane Samb Lo. Elle regroupe les acteurs de la société civile, les étudiants, etc. ''Il ne viendrait jamais à l'idée d'exclure le SAES qui est un syndicat leader dans l'enseignement supérieur. La concertation n'a même pas encore démarré. Nous sommes simplement chargés de recueillir les recommandations. Nous n'excluons personne, et de la vendeuse de cacahuètes au professeur agrégé, tout le monde est concerné'', a renchéri Samb Lo.
Pour donner une portée nationale à l'initiative, s'ouvrent dès jeudi des concertations régionales à Bambey, Saint-Louis, Thiès, Ziguinchor. Elles vont regrouper les recteurs, gouverneurs, collectivités locales, étudiants... «Il s'agit d'une démarche par phase et par cible. Nous allons mettre au tour d'une table des acteurs qui n'ont pas l'habitude de se retrouver. Si nous nous déplaçons vers les régions, c'est pour aller vers les populations», a expliqué Amadou Diaw, membre du comité de pilotage et par ailleurs président de l'Institut Supérieur de Management (ISM).
DJIDI DIARRA
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