« Elles ne pourraient modifier les décisions du conseil constitutionnel », selon le Front « Fippu »
Des organisations politiques, mouvements citoyens, universitaires et personnalités indépendantes, unis dans la diversité pour une même cause, ont créé ce jeudi le Front de résistance « Fippu » pour contraindre les autorités compétentes à organiser l’élection présidentielle en perspective avant la fin du mandat légal du président de la République, fixée au 2 avril prochain, avec la participation des 19 candidats reconnus par le Conseil constitutionnel.
Le nouveau cadre de lutte dénommé Front de résistance « Fippu », composé des plateformes politico-citoyennes regroupées autour des Forces vives du « F24 », du « FC25 » et de « Aar Sunu Election » ainsi que de personnalités indépendantes et d’universitaires. Selon les promoteurs, l’objectif visé est de faire face aux manœuvres et dilatoire du président Macky Sall qui refuse de se conformer à la dernière décision du Conseil constitutionnel lui ordonnant de fixer dans les meilleurs délais une nouvelle date pour la tenue de la prochaine élection présidentielle.
Sous ce rapport, ils se sont d’abord offusqués de la tenue du dialogue « illégal illégitime et impopulaire » initié par le président Macky Sall boycotté par 17 des 19 candidats retenus par les 7 sages pour ensuite rejeter toutes ses conclusions ; notamment la proposition de fixer la date du 1er tour du scrutin présidentiel au 2 juin 2024. Selon le porte-parole du jour du Front, l’avocat-politicien Me Abdoulaye Tine, invoquant l’article 92 et le principe de l’autorité de la chose jugée « le 2 avril, au plus tard, le président doit quitter le pouvoir s’il n’a pas démissionné d’ici là.
C’est nous qui avons la légitimité. Les conclusions du dialogue en cours ne pourraient en aucun cas modifier les décisions antérieures prises par le Conseil constitutionnel ». En outre, « aucune amnistie ne peut se faire sans reddition de compte », renchérit Mamadou « Mame Boye » Diao. Tout en rappelant que « le président Macky Sall détient le record en termes de violations des droits de l’homme à l’heure du bilan », il estimera que « le président sortant doit partir dans la paix, comme il l’a annoncé, sous peine de voir le Front prendre ses responsabilités pour protéger le pays ».Pour contraindre les autorités compétentes, le président Macky Sall au premier chef, à organiser l’élection présidentielle en perspective avant la fin de son mandat qui prend fin le 2 avril 2024 et avec la participation des 19 candidats validés par le Conseil constitutionnel, ils envisagent un plan d’actions actions qu’ils compte dérouler incessamment.
Malamine CISSE