Diomaye plaide pour un secteur culturel et touristique fort
Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a présidé, ce mercredi 6 novembre, le Conseil des ministres. La réunion hebdomadaire a surtout porté sur les secteurs culturel et touristique.
Hier, le chef de l'État a insisté sur le secteur tertiaire, lors du Conseil des ministres. Le président de la République a évoqué la question de la “formalisation du secteur informel”. Il a, dans ce sens, selon le communiqué de la présidence, demandé au gouvernement de définir avec toutes les parties prenantes “une doctrine nationale de formalisation du secteur informel autour d’une meilleure structuration des activités et des acteurs, mais également d’une réorganisation optimale de l’encadrement des différentes entités de l’État dans les domaines de la formation, du financement, de la fiscalité et de l’installation dans des zones spéciales, sites et espaces dédiés”.
Le chef de l’État a aussi rappelé son attachement particulier à la “modernisation de l’artisanat national, secteur stratégique dans la transformation de l’économie informelle et l’amélioration globale de la productivité nationale”.
Selon Diomaye, il est donc urgent pour les structures publiques d’encadrement et de financement (Der/FJ, 3FPT) “d’accentuer leurs efforts aux côtés des interventions de l’Agence de promotion et de développement de l’artisanat (APDA) et des chambres des métiers pour soutenir davantage les unités de production des artisans du Sénégal qui doivent évoluer rapidement en véritables PME ou PMI”.
Pour ce faire, le chef de l'État a demandé au Premier ministre de saisir l’opportunité de la “création prochaine de l’entité de mutualisation et de centralisation des achats publics pour accentuer la responsabilisation des artisans locaux dans l’exécution de la commande publique”. Selon le locataire du palais, c'est la voie du salut pour la promotion du “made in Sénégal”.
Le plaidoyer culturel…
Évoquant cette fois-ci le rôle fondamental de la culture dans l’agenda national de transformation, le chef de l’État a rappelé au gouvernement la place primordiale de cette dernière dans la Vision Sénégal 2050. Par la suite, il a adressé ses félicitations et encouragements aux acteurs culturels pour leur rôle majeur dans le rayonnement du Sénégal, la préservation de la stabilité sociale et du vivre-ensemble dans le respect de nos valeurs et traditions.
Mais pour lui, la culture pourrait être encore beaucoup plus qu'un moyen de divertissement. Il a ainsi exhorté la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture et le secrétaire d’État à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique à veiller à la décentralisation soutenue des actions, auprès des populations, dans l’élaboration inclusive et l’exécution consensuelle de l’agenda culturel du Sénégal.
Sur cette même lancée de promotion culturelle, il a également demandé au gouvernement de lui proposer un “programme national de réalisation d’infrastructures culturelles intégrant les pôles et prenant en compte les spécificités et potentialités de nos terroirs”.
Par ailleurs, toujours sur ce volet culturel, le président de la République a invité le ministre de la Culture à davantage travailler à la “vulgarisation de notre patrimoine culturel et historique et à veiller à la préservation du patrimoine historique classé, notamment Gorée, île-mémoire, qui doit bénéficier d’une attention spéciale”.
Pour clore ce chapitre, il a informé le conseil qu’il présidera, “le jeudi 7 novembre 2024 au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose, la cérémonie d’ouverture de la 15e édition de la Biennale de l’art africain contemporain”.
… et touristique
Parlant du tourisme, qui demeure un “secteur moteur de croissance et de création d’emplois”, le chef de l’État a demandé à la tutelle de “redynamiser l’ensemble des organismes de promotion de la destination Sénégal en parfaite synergie avec les acteurs locaux, les opérateurs de circuits touristiques et autres professionnels du secteur”. Il a indiqué l’impératif d’une “maîtrise stratégique des aménagements et des constructions d’établissements hôteliers et touristiques sur le littoral national et les sites placés sous la gestion de la Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal (Sapco)”. Dans le même sillage, il a souligné l’urgence “d’améliorer significativement le cadre de vie et la sécurité dans les zones et sites touristiques, mais également de veiller au renforcement permanent de la police touristique pour mieux sécuriser les activités”.
Actualité oblige, s'intéressant à la campagne électorale en cours, le chef de l’État a réitéré son appel aux acteurs politiques et aux populations pour le “déroulement dans le calme, la sérénité et le respect des règles démocratiques de la campagne pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024”. Il a, de ce fait, demandé aux ministères concernés de prendre, “conformément aux lois et règlements, toutes les mesures et dispositions qui s’imposent pour une campagne électorale apaisée sur l’étendue du territoire national”.
Rappelons qu'à l'ouverture de la séance, le président de la République s’est incliné devant la mémoire de “Monsieur Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre de l’Économie, des Finances et du Plan, rappelé à Dieu le lundi 4 novembre 2024”. Il a présenté les condoléances de la Nation à sa famille et au personnel du ministère.
MAMADOU DIOP