Une baisse du taux de vaccination à Kolda
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Au Fouladou, le nombre d’enfants vaccinés connait une baisse dans les structures sanitaires. Une situation qui inquiète beaucoup les spécialistes de la santé. C’est le constat fait par le médecin-chef de la région de Kolda, Dr Yaya Baldé, hier, lors d’un point de presse.
Depuis l’annonce du confinement de 7 patients souffrant de coronavirus à l’hôpital régional de Kolda, beaucoup de mamans ne vont plus dans les établissements de santé pour faire vacciner leurs enfants. C’est une des conséquences du coronavirus au Fouladou, qui fait que l’exécution du Programme élargie de vaccination (PEV) est au ralenti. Cela peut avoir de graves répercussions, surtout sur les enfants issus de familles pauvres. Certains parents ont peur et prennent la décision de reporter les vaccinations habituelles.
‘’Les mamans ne viennent presque plus, à cause de la Covid-19. Pour ne pas ajouter une épidémie à une autre, il faut que le Programme élargi de vaccination se poursuive. Sans quoi, beaucoup de maladies qui avaient disparu, du fait de la vaccination, risquent de revenir’’, a alerté le médecin-chef de région, Docteur Yaya Baldé. Pour lui, rien ne justifie cette attitude des parents. Il n’y a nul besoin d’avoir peur de fréquenter l’hôpital régional de Kolda.
En effet, explique Dr Baldé, ‘’les malades de la Covid-19 sont dans un lieu sécurisé et isolé’’. Aussi, assure-t-il, ‘’toutes les dispositions sont prises, dans les structures de santé, pour que le coronavirus n’empêche pas le déroulement normal des autres activités dont le Programme élargi de vaccination’’.
Ainsi, il invite les populations du Fouladou à continuer à fréquenter les structures de santé pour faire vacciner les enfants et se soigner. Docteur Baldé pense qu’il faut les encourager à continuer à fréquenter les structures sanitaires, sinon plusieurs enfants risqueront de ne pas recevoir le vaccin contre certaines pathologies comme la rougeole et qui pourrait leur sauver la vie. Ce qui fait dire à certains habitants interrogés que les techniciens de la santé doivent mener une campagne de sensibilisation et de vaccination dans les localités les plus éloignées de la ville. Ceci pour permettre à certaines mamans, pas conscientes peut-être du danger qu’elles font courir à leurs enfants, de sauver la vie de leur progéniture.
EMMANUEL BOUBA YANGA