La Côte d’Ivoire n’ira pas au Brésil pour faire de la figuration. Mieux, elle s’y rendra pour remporter la Coupe du monde. C’est la délicate mission que le président de la Fédération ivoirienne de football a assigné au sélectionneur national Sabri Lamouchi.

"Comparativement à 2006 et 2010, nous avons un groupe jouable et les chances d’accéder au second tour sont réelles. Mais nous n’allons pas au Brésil pour nous arrêter au second tour. Car le président Sidy m’a demandé de remporter la Coupe du monde" a révélé le sélectionneur national mardi lors d’une conférence de presse à l’espace Crystal à Marcory (Abidjan).

Sans s’avouer incapable de tenir un tel pari, Lamouchi garde néanmoins les pieds sur terre. "Evidemment, gagner la Coupe du monde ne sera pas du tout facile. Car il y a des équipes plus prestigieuses et plus fortes qui prendront part à cette compétition. Cependant nous allons essayer de jouer le coup", s’est-il voulu réaliste. Pour "essayer de jouer le coup", le technicien franco-tunisien a présélectionné 28 joueurs respectant un certain nombre de critères. "J’ai tenu compte de certains critères comme la compétitivité, l’histoire du joueur, l’équilibre qu’il fallait trouver, le fait d’être disponible pour la sélection nationale et l’envie de faire partie du projet", a-t-il expliqué.

"Je suis responsable de mes choix et je les assume"

Une explication loin de convaincre les journalistes présents à cette conférence qui ont trouvé paradoxale la sélection de Kolo Touré, Traoré Lacina et Bamba Souleymane, absents des terrains depuis plusieurs mois. Peu importe ! Lamouchi a fait savoir qu’il lui était impossible de se passer d’eux. "La situation est relativement préoccupante pour l’ensemble de la défense. La situation de Kolo, Bamba et Zokora m’inquiètent, mais je préfère les avoir dans cet état là que de ne pas les avoir. Je suis responsable de mes choix et je les assume entièrement", a-t-il tranché.

L’ancien international français croyait ainsi bien dire. Bien au contraire, il n’a fait que renforcer les soupçons de la presse à propos d’un problème de personne qui existerait entre lui et Emmanuel Eboué, tout feu tout flamme avec Galatasaray, mais absent de la liste.

"Que voulez-vous qu’il y ait entre Emmanuel Eboué et moi. J’étais récemment à Istanbul pour le mariage de Zokora. Nous nous sommes vu et j’ai échangé avec lui. On a même pris un verre ensemble. Ce n’est pas un problème de personne. Emmanuel Eboué est un joueur d’expérience et je suis d’accord avec vous. Vous avez tout à fait raison. Mais dans le projet qui est le mien, dans les choix qui sont les miens, Serge Aurier à toute ma confiance", a-t-il répondu, avant d’encenser son poulain qui évolue à Toulouse : "Et à ce poste là, je suis persuadé qu’il fera non seulement de bons matches avec l’équipe nationale, mais il sera certainement l’un des meilleurs latéraux de cette Coupe du monde", a-t-il prophétisé.

"Le Japon, l’adversaire à craindre"

L’homme aux 10 capes avec les Bleus, a conclu sa conférence de presse, en évoquant les adversaires de la Côte d’ivoire. A l’en croire, contrairement à ce qui se dit, le match contre le Japon est le match le plus à craindre. "Pour moi c’est le match contre le Japon qui sera difficile par rapport à celui contre la Colombie. Le Japon développe un football intéressant. Il a des qualités mais aussi des défauts sur lesquels nous allons travailler", a conclu l’ancien Marseillais.

Il est bon de rappeler que, la Côte d’Ivoire entamera sa préparation à partir du 15 mai prochain à Dallas aux Etats-Unis. Cette préparation sera ponctuée de deux matchs amicaux, le 30 mai face à la Bosnie-Herzégovine et le 4 juin contre le Salvador. Les 23 Pachydermes qui iront à la conquête de la planète football seront connus le 2 juin prochain.

Afrik.com