Publié le 12 Mar 2013 - 20:08
COURSE AUX LOCALES DE 2014 À THIÈS...

 Un favori, des outsiders et des tocards

La course aux élections locales de 2014 a bien démarré dans la cité du Rail. Les candidats sortent peu à peu de l'ombre et affichent leurs ambitions pour succéder à Idrissa Seck. EnQuête vous donne un avant-goût de cette course de fond où ‘’les parieurs’’ ont déjà fait leur pronostic, en attendant le 16 mars 2014. Bienvenue à ‘’l’hippodrome’’ de Thiès.

 

 

Ils s’échauffent sur la ligne de départ. Le choc aura lieu à Thiès avec la bataille de succession du maire de la ville. A l’approche lointaine des élections locales du 16 mars 2014, des candidats potentiels n'attendent que le sifflet car les «parieurs» ont déjà repéré le favori, les outsiders et les tocards, tous présumés comme tels.

 

Le maire actuel, qui a affirmé avoir d'autres ambitions plus élevées, et ses partisans restent malgré tout les favoris de ces scrutins à venir. C'est que depuis 2004, Idrissa Seck est sorti gagnant des luttes électorales dans la cité aux deux gares. Il y détient une base politique et affective, forte et solide, qui ne s'est pas totalement érodée à l'épreuve de la guerre de survie contre l'ancien président Abdoulaye Wade, lequel est allé jusqu’à bloquer les Chantiers de Thiès. Aujourd'hui, l’ancien Premier ministre, qui avait écrasé ses adversaires de la présidentielle à Thiès, a lancé un vaste programme de travaux autour de l’éclairage public, de bitumage de certaines avenues, la création d’un grand marché de poisson entres autres...

 

Mais sur le terrain, Rewmi devra se battre face à la montée en puissance d’une certaine catégorie de candidats, perçus comme les outsiders et appartenant à l'Alliance pour la République (Apr), au Parti socialiste (Ps), au Parti démocratique sénégalais (Pds), au mouvement Bes Du Niak et à d'autres organisations se réclamant de la société civile locale.

 

Sa posture de parti au pouvoir sera bien un avantage pour l'Apr du Président de la République. D’autant plus que le camp présidentiel a déjà vu plusieurs de ses dignitaires locaux, qui sont incontestablement des fils de Thiès, promus à des postes de responsabilité au niveau de l’État comme ministres, députés, directeurs généraux, Pca... Cependant, la mésentente notée au sein des responsables apéristes porte un grand préjudice au camp présidentiel. Le ministre des Infrastructures et des Transports, Thierno Alassane Sall, qui a affiché ses ambitions pour la mairie, semble faire cavalier seul. Tout comme le Dr. Pape Amadou Ndiaye qui multiplie les sorties dans les quartiers défavorisées de la cité. Quant au coordinateur départemental et non moins ministre des Forces armées, Augustin Tine, il pilote les incursions solitaires grâce à ses seconds couteaux ayant le statut de responsable politique au niveau de la commune.

 

Le Parti socialiste, perçu par les Thiessois comme un outsider aux côtés de l’Apr, reste toutefois une force avec qui il faudra compter grâce à un électorat plus ou moins âgé qui lui est fidèle à Thiès, en dépit de la traversée du désert entamée depuis l'an 2000. Même le Parti démocratique sénégalais est loin d’être en reste. Sorti 2e lors de la dernière présidentielle, le Pds reste encore le chouchou d’une bonne portion de la population de Thiès. Malgré la démission de quelques-uns de ses grands responsables comme le Pr Moustapha Sourang, les ex-parlementaires Abdoulaye Dramé et Mbaye Diouf, au lendemain de la débâcle du président Abdoulaye Wade.

 

Que dire également d’éventuels candidats qui pourraient annoncer leur participation à la course ? Hélène Tine, depuis sa ‘’rébellion silencieuse’’ contre son ancien parti, l'Alliance des forces du progrès (Afp), affiche le mutisme. Mais l’honorable député et conseillère municipale pourrait s’inviter dans la course à la mairie, surtout avec l'onction de son alliée, le mouvement Bes Du Niak de Mansour Sy Djamil, l’élan de sympathie et de solidarité des citoyens thiessois.

 

Les candidats qui iront en compétition sans grandes illusions appartiennent pour l'essentiel issus de la société civile. Ils ont pour noms Maodo Malick Mbaye du mouvement citoyen ‘’Gueum Sa Bopp’’, El Malick Seck, «turbulent» journaliste éditeur de presse et initiateur du mouvement ‘’Changer’’, Babacar Mbaye du Nouvel engagement thiessois (NET), entre autres, tous des fils de Thiès... En attendant le départ...

 

NDÈYE FATOU NIANG

 

 

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