Publié le 4 Dec 2021 - 23:56
COVID-19, PLATEAU MEDICAL, EQUITE PERSONNEL DE SANTE

Abdoulaye Diouf Sarr  face à ses défis 

 

Le Sénégal renforce ses capacités stratégiques et opérationnelles, afin de faire face à d’éventuels variants de la Covid-19. L’assurance a été faite, hier, par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, qui défendait le budget de son département.

 

Omicron ! Ce nom est sur toutes les lèvres. Ce variant détecté le 25 novembre dernier en Afrique du Sud inquiète, de plus en plus, le monde. Hier, les parlementaires sénégalais ont interpellé le ministre de la Santé et de l’Action Sociale sur les stratégies adoptées pour faire face aux nouveaux variants, surtout Omicron. Abdoulaye Diouf Sarr, qui défendait à l’hémicycle le budget de son département, a répondu que tout variant qui circule pourrait toucher le Sénégal. C’est pour cette raison que les autorités sont en train de se préparer pour pouvoir faire face, quand il le faudra. Ainsi, elles sont en train de prendre toutes les dispositions au niveau du Comité national de gestion des épidémies (CNGE), du Centre opérationnel de gestion des épidémies, des comités de prise en charge des frontières, pour éviter qu’il arrive au Sénégal. Si toutefois il est détecté, les autorités pourront protéger la population, comme ce fut le cas avec la première, la deuxième et la troisième vague.

Selon le ministre Abdoulaye Diouf Sarr, en 2022, son équipe compte poursuivre la mise en œuvre du Plan national de développement sanitaire et social, en mettant l’accent sur la lutte contre les maladies comme la Covid-19. Il s’agira, précise-t-il, de renforcer les capacités stratégiques et opérationnelles, afin de faire face à d’éventuelles résurgences des variants de ce virus qui circulent à travers le monde.

Mais, pour y arriver, il faut que la population se vaccine. ‘’Tous les vaccins sont disponibles partout dans le pays, sauf Moderna. Nous avons constaté que l’engouement de la vaccination a diminué. On a l’impression que c’est quand il y a une forte prévalence de la pandémie que les gens vont se faire vacciner. Pourtant, c’est le bon moment pour se vacciner’’, conseille-t-il. Avant de lancer un appel aux parlementaires de faire une communication pour demander à la population de se faire vacciner.

Les députés ont souhaité, à propos de la pandémie, être informés sur les tests concernant les voyageurs, la reconnaissance du vaccin Sinopharm pour les personnes devant se rendre à la Mecque, sur les primes destinées au personnel de santé et sur la production de vaccins. Abdoulaye Diouf Sarr précise que c’est le pays d’accueil qui fixe les conditions d’entrée concernant les voyageurs. Et d’indiquer qu’il n’existe aucun problème relatif aux indemnités destinées aux agents de santé.

Autre point relevé par la majorité des députés est celui du relèvement du plateau technique. Les parlementaires ont interpellé le ministre sur la réalisation du bloc opératoire des districts de Khombole, de Bambey et de Kebemer, sur le Service ORL de la région médicale de Fatick et d’un centre de cancérologie pour la région de Ziguinchor. L’imagerie médicale a beaucoup intéressé les députés qui ont invité à la poursuite des efforts consentis dans ce domaine, avant de solliciter une radiologie et un scanner pour le département de Goudomp, pour l’hôpital de la Paix de Ziguinchor et l’hôpital régional de Kolda.

Ils ont demandé plus de couveuses dans les services néonatalogie, de générateurs d’hémodialyse, de même que l’installation de groupes électrogènes au niveau des structures de Niakhar, Diamaguène-sicap-Mbao, Tataguine et Thiaroye. Le ministre, répondant à la question sur l’imagerie, a annoncé la livraison prochaine de trois scanners pour les hôpitaux de Kolda, Ndioum et l’hôpital de la Paix de Ziguinchor, tout en rappelant que l’hôpital régional de Ziguinchor est déjà doté de scanner. S’agissant du bloc opératoire de Kebemer, il a expliqué que le médecin qui doit prendre en charge les soins obstétricaux et néonataux d’urgence est toujours en formation. Pour celui de Bignona, il soutient qu’il est fonctionnel et qu’en outre, ce centre de santé pourrait être, d’ici peu, érigé en hôpital de niveau 1, au regard de son dispositif.

Equité dans la répartition du personnel de santé à l’intérieur du pays

Les députés ont demandé qu’une attention soutenue soit accordée à l’hôpital régional de Thiès dont la finalisation du service d’accueil d’urgence serait, par-delà, la garantie des soins très utiles pour les étudiants de l’UFR santé de l’université Iba Der Thiam. D’un autre côté, il a été considéré que la baisse des crédits de fonctionnement de l’hôpital Youssou Mbargane Diop de Rufisque d’un montant de 100 millions de FCFA ne fera qu’accentuer les difficultés de prise en charge de la santé des populations dans cet établissement. Les députés ont plaidé pour le maintien de ces crédits au niveau des transferts courants, en attendant la réalisation du projet de rénovation de ladite structure.

A propos du programme de réhabilitation des hôpitaux, initié par le Chef de l’Etat, plusieurs hôpitaux sont concernés. Ainsi, l’hôpital régional de Thiès fera l’objet d’investissements conséquents pour sa rénovation. Il en est de même des hôpitaux de Saint-Louis, Tivaouane, Vélingara, Mbour, mais également l’hôpital Aristide Le Dantec, Youssou Mbargane de Rufisque.

Le député Toussaint Manga a demandé l’augmentation des salaires du personnel de Santé et l’équité dans la répartition du personnel de santé à l’intérieur du pays. Une sollicitation soutenue par beaucoup de députés qui recommandent davantage de recrutement, particulièrement pour les structures sanitaires de l’intérieur du pays. Ils demandent plus de spécialistes, à travers l’augmentation des bourses de spécialisation dans les différents domaines. Ils ont suggéré plus de sages-femmes et d’infirmiers pour le bien-être des populations.

Toutefois, ils s’interrogent sur le manque de pédiatres et de gynécologues dans les localités comme Bambey, de radiologues et de neurologues à Kolda, de cardiologues à Sédhiou et d’ophtalmologues à l’hôpital de Fatick. Une demande qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Cars le ministre de la Santé et de l’Action sociale a soutenu que la répartition des spécialistes est un défi qu’il compte relever.

Le budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale est arrêté à 235 996 717 777 FCFA contre 216 milliards en 2020. Soit une augmentation de près de 20 milliards. Mais le député Mamadou Diop Decroix trouve le budget très insuffisant. Il demande l’évaluation de l’efficacité de la dépense publique.

VIVIANE DIATTA

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