Le service d’hygiène aux abonnés absents, selon les commerçants

La désolation est le sentiment le mieux partagé chez les commerçants du marché central de Kaolack. La raison : ils vivent le calvaire des eaux usées qui perturbent leur quiétude. Malgré la grosse menace de santé due à la cohabitation des eaux avec des denrées alimentaires, le service d’hygiène de Kaolack est resté insensible à la situation, d’après les commerçants.
Les occupants du marché central de Kaolack vivent le calvaire, du fait de l’insalubrité qui règne dans ce grand lieu de commerce. D’après les commerçants, la situation est telle que depuis bien longtemps, les tas d'immondices et surtout le rejet des eaux usées font désormais partie de l'horrible décor des lieux. Les commerçants et les clients qui les fréquentent se sont toujours offusqués de la situation du marché. Malgré leur cri du cœur continu, la municipalité n’a toujours pas volé à leur secours.
Bien que l’insalubrité des marchés au Sénégal soit un secret de polichinelle, Kaolack a atteint un pic, avec ses eaux usées. C’est le mal le plus profond, d'après les usagers du marché. C’est ce qui choque d’ailleurs le délégué principal du marché central. Lamine Ndao se dit outré par l'attitude du service d'hygiène de Kaolack face à cette situation dangereuse qui menace la santé des populations.
En effet, selon lui, "jamais le service d’hygiène de Kaolack n’a mis les pieds ici pour tenter quoi que ce soit", peste M. Ndao qui indique que les agents d'hygiène devraient au moins lancer une opération de saupoudrer dans le marché. Depuis presque trois ans, dit-il, le service d’hygiène n’a mené aucune opération de salubrité. "La seule fois où les agents d’hygiène se sont pointés au marché, c’est quand nous avions saisi le préfet qui les a lui-même fait venir. Après avoir fait le diagnostic de la situation, ils n’ont plus jamais remis les pieds dans ce marché pour le suivi'’.
Aujourd’hui, la situation oblige les marchands et les tabliers à cohabiter avec les eaux usées avec tous les risques de santé encourus. On vend ici toutes sortes de denrées alimentaires. Complaintes à la bouche, les commerçants, par la voix de leur délégué, ont également évoqué le cas de la célèbre avenue John Fitzgerald Kennedy. Ces derniers jours, pour des raisons de mobilité urbaine et de sécurité, le préfet, qui a interdit son occupation, y a ordonné des opérations de déguerpissement. Un acte jugé salutaire par les commerçants. Le même engagement devrait animer les agents d’hygiène, selon le délégué du marché qui assume que "le service d’hygiène n’a pas effectué des descentes pour contrôler cette avenue avant que les autorités administratives n'entament les opérations".
‘’Il y avait un sérieux problème de santé sur cette allée, car le poisson, les légumes et autres produits alimentaires se vendaient à même le sol, dans des conditions sanitaires douteuses, exposant les consommateurs à des risques d'intoxication alimentaire et autres", a-t-il lancé.
Face à ces accusations, la brigade régionale d’hygiène n’a pas voulu répondre à nos questions. Nos colonnes leur restent ouvertes.
Alioune Badara Diallo Kane