Des dissidents menacent de paralyser l'élection de demain
À la Croix-Rouge sénégalaise, il y a de l'électricité dans l'air. Une affaire d'élection du bureau des jeunes sans les départements de Dakar, Pikine, Keur Massar, Goudomp et Sédhiou est la source de la tension.
Selon Moustapha Mendy, porte-parole des volontaires de la Croix-Rouge sénégalaise, ils ont décidé de faire face à la presse, pour dénoncer une injustice qui est rampante au niveau de la Croix-Rouge sénégalaise qui tend à éliminer des départements légalement et légitimement installés. À la Croix-Rouge, selon lui, chaque quatre ans, des élections de renouvellement départementales et nationales sont organisées. Mais pour cette année, ils ont constaté que des comités locaux qui ont contribué financièrement et ont acheté des cartes pour être renouvelés ont été écartés.
"Il s'agit d'une forfaiture, car ils ont été écartés des prochains renouvellements qui sont programmés ce mercredi. Il s'agit du renouvellement du bureau des jeunes et des femmes volontaires. Maintenant, nous les jeunes des départements de Dakar, de Pikine, de Keur Massar, de Goudomp et de Sédhiou sommes debout pour dénoncer ensemble cette injustice qui ne passera pas, parce qu'une élection qui doit se tenir en laissant en rade certains départements n'est pas une élection inclusive. Ces jeunes réclament leurs droits en venant au niveau national pour dénoncer cette forfaiture. Nous vous disons ici et maintenant qu'une élection n'aura pas lieu sans ces jeunes-là", a menacé M. Mendy.
Il a profité de la rencontre pour réclamer le départ de la présidente, parce qu'une dirigeante qui doit assurer la continuité d'une administration qui met en rade certains départements ne veut pas que les élections soient transparentes. "Nous lançons un appel à toutes les personnes qui peuvent faire une médiation pour que l'administration de la Croix-Rouge puisse respecter cette procédure élective. Sans ces départements, nous avons concocté un plan à court, moyen et long terme qui va aboutir à une non-tenue d'élections. Nous allons empêcher que ces élections se tiennent. Il faut que cela soit clair dans la tête de tous", a-t-il juré.
Contactée par ‘’EnQuête’’, la présidente Bafou Ba a soutenu ne pas être dans les dispositions de parler à la presse.