Publié le 25 Sep 2024 - 12:31
DÉCÈS D'AMADOU MAHTAR MBOW

Le gardien du patrimoine mondial

 

Amadou Mahtar Mbow est l'une des figures les plus respectées et admirées au Sénégal et sur la scène internationale. Né le 20 mars 1921 à Dakar, il a marqué de son empreinte la vie politique, éducative et culturelle de son pays, tout en jouant un rôle majeur dans la défense des valeurs de solidarité, d'égalité et de dignité humaine à l'échelle mondiale. Son parcours exceptionnel s'étend sur plusieurs décennies, couvrant des périodes clés de l'histoire du Sénégal et de l'Afrique postcoloniale ainsi que des moments charnières dans le développement de la coopération internationale, en particulier à travers son mandat à l'UNESCO, où il a été le premier Africain à en occuper la Direction générale, de 1974 à 1987.

 

Témoin de son époque et figure incontournable de la scène nationale sénégalaise, Amadou Mahtar Mbow n’a jamais cédé à l’idée de prendre un repos pourtant bien mérité. Son parcours exceptionnel, marqué par des engagements tant au Sénégal qu’à l’échelle internationale, fait de lui une personnalité unanimement respectée dans un pays souvent traversé par des polémiques. Monsieur Mbow, l’un des rares personnages publics à susciter une telle admiration sans contestation, a reçu l’hommage de son peuple bien avant son décès.

Il y a trois ans, à l’occasion de son centenaire, de nombreux compatriotes lui ont rendu un vibrant hommage, exhortant les jeunes générations à s’inspirer de son impressionnant parcours.

Une figure respectée et admirée au Sénégal et à l'international

Peu importe le nombre d'années que nous vivons, ce qui compte véritablement, c'est ce que nous en faisons. Amadou Mahtar Mbow a mené une vie riche et accomplie, marquée par son action et son éloquence, laissant une empreinte qui a transcendé les générations. Premier Africain à avoir pris la tête de l'UNESCO, il s'est distingué par sa défense acharnée de la solidarité et de la dignité égale des peuples, a rappelé mardi Audrey Azoulay, directrice de l'organisation onusienne dédiée à la science, à l'éducation et à la culture.

"Amadou Mahtar Mbow a vigoureusement défendu l'exigence de solidarité et d'égale dignité entre les peuples et les cultures", a-t-elle réagi à la suite de l'annonce du décès de M. Mbow survenu ce mardi à l'âge de 103 ans. "Au moment des indépendances, il s'est employé à garantir que chaque État trouve sa juste place au sein de l'UNESCO, concrétisant ainsi l'idéal du multilatéralisme", a ajouté Mme Azoulay dans un message diffusé sur le réseau social X.

Premier Africain à diriger l'UNESCO de 1974 à 1987

Professeur de géographie, Amadou Mahtar Mbow a occupé à plusieurs reprises des fonctions ministérielles sous la présidence de Léopold Sédar Senghor, avant de rejoindre l'UNESCO, où il fut directeur général de 1974 à 1987.

Ce qui frappe immédiatement lorsqu'on rencontre Amadou Mahtar Mbow ou qu'on l'entend parler pour la première fois, c'est sa voix puissante, rocailleuse, empreinte d'une fermeté qui reflète une personnalité résolue et hors du commun. Les souvenirs qu'il laissera à ses proches et à l'histoire sont ceux d'un homme d'un courage exceptionnel. Même si certains, en désaccord avec ses convictions, pouvaient le considérer comme téméraire, sa détermination impressionnait, confie Diomansi Bomboté, ancien fonctionnaire de l'organisation pendant près de vingt ans.

Ses profondes convictions, qu'il portait avec une force inébranlable, incluaient la justice pour tous, l'autodétermination et l'émancipation de l'Afrique ainsi que la liberté et la solidarité entre les peuples. Ces idéaux se sont façonnés tout au long de son parcours enrichi par son engagement précoce, alors qu'il était étudiant à la Sorbonne, au sein de la Fédération des étudiants de l'Afrique noire en France (FEANF), dont il fut président, et par sa participation à la fondation du Parti du rassemblement africain (Pra-Sénégal).

‘’Je garde un souvenir marquant d’Amadou Mahtar Mbow, notamment de la période où j’ai eu l’honneur de travailler à ses côtés à l’UNESCO, d'abord dans le secteur de la communication, puis à l'Office de l'information publique, de 1979 à 2002. Son caractère trempé et sa force exceptionnelle étaient manifestes. À la tête de l'UNESCO, il s’est consacré avec loyauté et détermination aux grandes causes de l’humanité : les Droits de l’homme, l’éducation pour tous, la promotion des femmes, la culture au service du développement, et la science. Ce qui ressortait surtout chez lui, c’était son dévouement presque obsessionnel à l’émancipation de l’Afrique. Il défendait cette cause avec une passion sans faille et dans sa quête pour protéger les intérêts du continent face à un ordre mondial souvent déséquilibré et favorable aux nations industrialisées, il a rencontré de nombreuses incompréhensions, notamment de la part des puissances étrangères’’, renseigne Diomansi Bomboté.

Mbow faisait, ainsi, partie d'une génération brillante, généreuse et profondément engagée dans l'humanisme. Aux côtés de figures comme Ki-Zerbo et Mouni, pour ne citer qu'eux, ils ont renouvelé la réflexion sur l'éducation en Afrique.

Défenseur des valeurs de solidarité, d'égalité et de dignité humaine

Amadou Mahtar Mbow a également joué un rôle politique déterminant au sein du Parti du regroupement africain (Pra) aux côtés d'Abdoulaye Ly et d'Assane Seck, durant les années précédant l'indépendance, à la fin des années 1950. L’une de ses contributions majeures a été la présidence des Assises nationales en 2011.

Un tournant décisif dans son parcours a été sa démission du gouvernement, en désaccord avec Mamadou Dia et Léopold Sédar Senghor, car il souhaitait voter "Non" au référendum de 1958 sur la communauté proposée par la France. Suite à l'adoption de la loi-cadre Defferre, Amadou Mahtar Mbow, militant de l’Union progressiste sénégalaise (UPS), devint le premier ministre de l'Éducation du Sénégal encore sous domination coloniale. À la tête de ce ministère stratégique, il engagea de grandes réformes.

Cependant, dès 1958, il prit ses distances avec Senghor et Dia, partageant la conviction de Sékou Touré en Guinée que l'indépendance devait être immédiate. Lors d'une réunion à Rufisque, le Conseil de l'UPS se termina dans la confusion, avec Senghor et Mamadou Dia optant pour une communauté avec la France, tandis que Mbow et ses compagnons préféraient l'indépendance totale.

Ce désaccord provoqua une rupture inévitable. "Nous avons quitté le Congrès pour créer, dans la nuit même, chez Gabin Guèye à Rufisque, le Parti du regroupement africain/Sénégal (PRA/Sénégal), en restant fidèles au mot d'ordre de Cotonou", confiait-il au journal ‘’Sud’’. Ce mot d'ordre stipulait qu'il ne pouvait y avoir de négociation avec la France tant que l'indépendance n'était pas acquise et que cette indépendance devait être réalisée au sein d'une fédération africaine.

Mbow quitta alors le gouvernement, où il était ministre de l'Éducation, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, en même temps que ses compagnons Latyr Camara (ministre de la Fonction publique) et Jaraf Diouf (ministre des Travaux publics). Ils rejoignirent Abdoulaye Ly, ministre du Commerce, qui avait démissionné bien avant cet épisode. Jusqu’en 1966, bien que le Sénégal ait obtenu son indépendance en 1960, ils continuèrent à s’opposer au régime de Senghor.

En 1966, Senghor réussit à réunifier la grande famille de l’UPS et du Pra/Sénégal. Amadou Mahtar Mbow fut alors de nouveau nommé ministre de l'Éducation, poste qu'il occupa jusqu'aux événements de Mai 1968. Il devint ensuite ministre de la Culture avant de clore sa brillante carrière en dirigeant l'UNESCO de 1974 à 1987.

Selon Ass Demba Ndiaye, ancien journaliste au ‘’Sud Quotidien’’, Amadou Mahtar Mbow vient de quitter ce monde qu'il a servi toute sa vie avec dévouement. ‘’Il fait partie, dit-il, de ces rares individus dont l'existence a été véritablement utile à l'humanité. À 103 ans, il peut maintenant reposer en paix et que le Firdaws soit sa demeure éternelle. Je me souviens de lui avec émotion, notamment au milieu des années 2000, lorsque, assis à ses côtés dans un bus lors d'une campagne pour le retrait des enfants de la rue, il m’avait montré du doigt son village natal, symbolisant ainsi son attachement profond à ses racines et à la cause des plus vulnérables’’.

Témoin privilégié de l'histoire de son temps, il fut aussi un acteur majeur des transformations de son pays et du continent. Son courage et son intransigeance dans la défense de ses convictions, que ce soit au Sénégal ou à l'UNESCO, lui ont valu le respect de ses pairs et de ses contemporains. Amadou Mahtar Mbow était, et restera, une figure emblématique de la lutte pour un monde plus juste et équitable.

En somme, sa vie est un testament de la puissance du service public, de la culture, et de l'engagement désintéressé pour le bien commun. Sa voix rocailleuse et son charisme ne sont plus, mais son œuvre et ses idées continueront de résonner pour les générations à venir. Que son héritage serve de boussole à tous ceux qui croient en un monde où la justice, l'égalité et la solidarité sont les valeurs fondatrices.

 

RÉACTIONS…

BASSIROU DIOMAYE FAYE - PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE SÉNÉGAL

 

‘’Un grand défenseur du multilatéralisme…’’

 

‘’De New York pour l’AG des Nations Unies, c'est avec une profonde émotion que j'apprends la disparition du Professeur Amadou Mahtar Mbow, ancien Directeur général de l’UNESCO et un grand défenseur du multilatéralisme.  C'est un des patriarches de la Nation sénégalaise qui s'est éteint, en laissant un héritage inestimable, marqué par son combat pour une justice éducative et culturelle mondiale.  Que sa sagesse et son engagement continuent d’inspirer l’Afrique et le monde. Paix à son âme.’’

 

OUSMANE SONKO - PREMIER MINISTRE DU SÉNÉGAL

‘’Son parcours exceptionnel témoigne de son dévouement et de sa vision’’

‘’C’est avec une immense tristesse que j’ai appris le rappel à Dieu du doyen Amadou Mahtar Mbow, survenu ce 24 septembre 2024. Grand intellectuel et homme de culture, il a consacré sa vie à notre nation et à l’Afrique. Son parcours exceptionnel, de ses débuts à Dakar à son rôle à la tête de l’UNESCO, témoigne de son dévouement et de sa vision. Nous perdons un grand homme que j’ai eu l’honneur de côtoyer brièvement lors des Assises nationales. Son héritage continuera d’inspirer les générations futures. Mes sincères condoléances à sa famille et à tous ceux qui l’ont connu. Que son âme repose en paix.’’

 

MACKY SALL - ANCIEN PR SÉNÉGAL

‘’Professeur Mbow a traversé la vie utilement’’

‘’J'ai appris avec une profonde tristesse le rappel à Dieu d'Amadou Mahtar Mbow, ancien ministre et ancien Directeur général de l'UNESCO.  Professeur Mbow a traversé la vie utilement. Le patriarche, centenaire, généreux et serviable, profondément pénétré des valeurs de la Nation, a consacré sa vie au bien de l’humanité. Sa contribution au développement de l’éducation, de la science et de la culture à l’échelle mondiale est significative. Son leadership et les initiatives qu’il a lancées ont façonné des générations et continueront d’influencer les politiques publiques, témoignant ainsi de sa vision à long terme pour un monde plus inclusif et éclairé. Je présente mes condoléances sincères à sa famille, aux étudiants et au personnel de l’université qui porte son nom ainsi qu’au peuple sénégalais.’’

 

BARTHÉLEMY DIAS - MAIRE DE DAKAR

‘’Il a été un acteur des Assises nationales’’

 

‘’Je rends un vibrant hommage à la mémoire du Professeur Amadou Makhtar Mbow, une figure incontournable qui a profondément influencé l’histoire de notre pays et au-delà. Ancien ministre de l'Éducation et de la Culture, puis député à l’Assemblée nationale, Amadou Mahtar Mbow s’est toujours battu pour promouvoir l’éducation, la culture et les valeurs humanistes universelles. En tant que dirigeant à l’UNESCO, il a su impulser des réformes audacieuses en faveur d’une coopération éducative et culturelle plus équitable à l’échelle mondiale. Sa disparition laisse un grand vide, car il a été un acteur clé des Assises nationales, un jalon décisif pour la démocratie et l’évolution sociale du Sénégal. Le legs de cet homme exceptionnel pour les jeunes générations est immense : un engagement sans faille pour la justice sociale, une passion pour la connaissance et une quête inébranlable de l’équité. Son parcours et ses idéaux continueront de guider nos actions futures. Puisse Allah (SWT) lui accorder Sa Grâce et l’accueillir en son Paradis éternel.’’

 

MOUSTAPHA GUIRASSY - MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE

‘’Amadou Mahtar Mbow a marqué de son empreinte l’histoire de l’humanité’’

 

‘’Avec la disparition du Professeur Amadou Mahtar Mbow, le Sénégal vient de perdre un éminent fils et un grand bâtisseur de son histoire. Par son aura multidimensionnelle et son leadership dans le domaine de l’éducation et de la culture, Amadou Mahtar Mbow a marqué de son empreinte l’histoire de l’humanité. Le Sénégal a perdu un phare qui a balisé le chemin de son intégration dans le concert des nations. Monument de son histoire. Son passage mémorable à l’UNESCO et son combat pour un Nouvel ordre de l’information et de la communication auront révélé la force de caractère d’un grand résistant, un homme de courage et de conviction. Il nous lègue en héritage les vertus du Diom, du Ngor, du Fayda, de la résistance et de la résilience. L’université qui porte son nom devrait être une véritable plateforme pour valoriser son héritage. Elle témoigne, par sa présence à Diamniadio aux côtés de la sphère ministérielle, que les hommes de vertus doivent être célébrés de leur vivant pour inspirer les générations présentes et futures. À 103 ans, il nous aura montré qu’il n’y a pas d’âge pour servir son pays et que le devoir de tout citoyen est d’accompagner tous les processus de gestation et de maturation d’une citoyenneté accomplie. Au nom de la communauté éducative sénégalaise, je tiens à exprimer nos condoléances les plus sincères à sa famille, à ses proches ainsi qu’à toutes celles et tous ceux qui, à travers le monde, ont été inspirés par ses idéaux et ses actions. Nous prions pour que son âme repose en paix et que son exemple continue de nous guider.’’

 

MAJIB SENE - ÉCRIVAIN 

‘’Son exemplarité comportementale…’’

 

La mort vient d’arracher à notre affection le très célèbre Professeur Amadou Mahtar Mbow à l’âge de 103 ans. Rares sont ceux qui meurent avec cet âge qui est le privilège qu’Allah SWT offre à quelques-unes de ses créatures. Il a eu tous les honneurs dus à son rang, même si par ailleurs toute sa vie ne fut pas un long fleuve tranquille. Ma rencontre avec lui date de l’époque où il fut ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports dans le gouvernement du président Léopold Sédar Senghor. C’était dans les premières années de l’indépendance.

Homme politique d’une envergure exceptionnelle, il accéda à l’UNESCO en qualité de Directeur général. Il mit au service de cette institution tout son talent d’homme de grande culture dont l’intelligence, l’allant et l’alacrité constituèrent les indicateurs de ses succès. Au terme de sa mission à la tête de l’UNESCO, il s’installa au Royaume chérifien du Maroc et logea dans la Cité des Princes grâce à la généreuse hospitalité de Sa Majesté le Roi Hassan II. J’ai eu le privilège de le rencontrer dans ce pittoresque domicile semblable à un paradis sur terre. À cette occasion, il fut coopté à l’Académie royale comme éminent conférencier. Revenu à la terre natale, il a été choisi pour diriger les Assises nationales qui ont réuni l’essentiel de la classe politique et intellectuelle, sans oublier les représentants de tous les secteurs d’activité de la société.

Son exemplarité comportementale, son expérience et sa disponibilité furent les adjuvants d’une réussite unanimement saluée par l’ensemble des acteurs. Il se positionne parmi les dignes fils de ce pays, carrefour de rencontres et d’échanges, terre de germination des plus belles fraternités. C’est en ce mois de septembre finissant, précisément le mardi 24 à l’aube, qu’il entreprit ce voyage sans retour, laissant orphelins beaucoup de ceux qui l’ont aimé d’un amour sans tâche. Plaise à Allah SWT de l’accueillir dans ses splendides Jardins de Firdawsi par La Grâce de Taha l’Intercesseur PSL. Amine.’’

 

LIGUE DÉMOCRATIQUE - PARTI POLITIQUE

 

‘’Amadou Makhtar Mbow a marqué son temps’’

 

‘’Aujourd’hui, mardi 24 septembre 2024, à Dakar, une énorme bibliothèque a brûlé ! En effet, le Pr. Amadou Mahtar Mbow a tiré sa révérence. Éminent intellectuel, ancien ministre de l’Éducation nationale et de la Culture, premier africain Directeur général de l’UNESCO, Amadou Mahtar Mbow a marqué son temps par ses initiatives pour un nouvel ordre mondial, notamment dans les domaines de l’information et de la culture. Au Sénégal, son souvenir restera aussi à jamais gravé dans la mémoire des Assises nationales (juin 2008-mai 2009), qu’il a présidées à la satisfaction de tous, dans un contexte politique marqué par l’hostilité et l’exclusion. Homme de paix, toujours à la quête de consensus forts, il a permis aux acteurs de ces assises inédites d’élaborer des recommandations susceptibles d’équilibrer et de renforcer les institutions de la République.  Notre parti, la Ligue démocratique, partie prenante des Assises nationales, rend un vibrant hommage au Professeur Amadou Mahtar Mbow dont l'inestimable apport à ces rencontres historiques a été reconnu et salué par tous.  En cette période d’incertitudes, la conclusion de son discours de clôture des Assises nationales reste d’actualité : ‘Tout peut changer, mais rien ne changera sans l’effort des volontés de tous dont le destin est en cause. Notre destin n’est inscrit dans aucune fatalité. C’est à nous qu’il appartient de le forger pour nous-mêmes et par nous-mêmes, et pour l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants.’ Au regard des immenses services qu’il a rendus à notre pays, le Professeur Amadou Mahtar Mbow mérite la reconnaissance de toute la nation. Puisse son engagement sans faille en faveur des causes justes servir d’exemple à tous les leaders d’opinion pour l’avènement d’un monde de justice sociale et de progrès.  En cette douloureuse circonstance, le Secrétariat permanent, après s’être incliné devant la mémoire de l’illustre défunt, présente, au nom des militantes et des militants de la Ligue démocratique, ses condoléances les plus sincères à sa famille, aux parties prenantes des Assises nationales et à l’ensemble du peuple sénégalais.’’

 

PARTI DE L'INDÉPENDANCE ET DU TRAVAIL

 

‘’Professeur Amadou Mahtar Mbow a dédié sa vie au service de l’éducation, de la justice sociale et de la dignité des peuples’’

 

‘’C’est avec une profonde tristesse que le Parti de l’indépendance et du travail du Sénégal a appris le décès, ce 24 septembre 2024, de l’éminent patriote et humaniste, Professeur Amadou Mahtar Mbow. Ce grand homme, qui a marqué de son empreinte l’histoire de notre pays et de l’humanité tout entière, s’est éteint, laissant derrière lui un héritage incommensurable. Professeur Amadou Mahtar Mbow a dédié sa vie au service de l’éducation, de la justice sociale et de la dignité des peuples. En tant qu’ancien directeur général de l’UNESCO, il a incarné la lutte pour un monde plus juste et équilibré, où les voix des nations opprimées trouvent enfin écho. Fidèle à ses idéaux, il s’est battu sans relâche pour que l’Afrique recouvre son patrimoine culturel et assume son rôle dans la construction d’un avenir collectif plus solidaire. Nous, membres du PIT – Sénégal, saluons la mémoire d’un homme qui, par son intégrité et sa vision, a su transcender les clivages et fédérer au-delà des frontières. Il fut un compagnon de route dans nos aspirations communes à bâtir un Sénégal libre, éduqué et émancipé des jougs de l’injustice sociale et économique. Son combat pour la souveraineté des peuples, pour l’égalité et pour la promotion des valeurs de solidarité reste une source d’inspiration intarissable pour nos luttes présentes et futures. En ces moments de deuil, nous tenons à exprimer nos sincères condoléances à sa famille, à ses proches ainsi qu’à l’ensemble de la Nation sénégalaise et africaine. Que sa mémoire continue d'éclairer notre chemin  dans la poursuite de ses idéaux. Professeur Amadou Mahtar Mbow ne nous quitte pas, il nous laisse une mission, un héritage à  perpétuer ! Que son esprit repose en paix.’’

 

 

AMADOU CAMARA GUÈYE
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