Délégués de quartier et tension
L’Union des chefs de quartiers des cinq départements de la région de Dakar s’est réunie avant-hier à Pikine. L’objectif de cette rencontre était de montrer leur unité face aux bruits qui font état d’une scission. Ils en ont profité pour parler des difficultés dont ils sont confrontés dans l’exercice de leur métier, avant de lancer des alertes pour un apaisement de la tension sociale.
‘’Nous demandons au chef de l’État d’augmenter notre indemnité qui est actuellement de 50 000 F CFA, vu la tâche que nous abattons dans nos secteurs. Nous voulons un siège de l’union régionale’’, a d’abord lancé El Hadj Makhtar Niang, Président de l’Union départementale des délégués de quartier de Pikine.
Avant d’en venir à la tension : ‘’Un délégué de quartier ne peut pas s’opposer. Il faut que cela soit clair. Nous sommes des médiateurs. Face à cette situation, on a l’obligation de se lever pour parler. Nous sommes des lanceurs d’alerte, des régulateurs sociaux. Cette violence verbale qui fait peur à la population nous interpelle. On doit parler afin qu’elle n’engendre pas une violence physique. Le délégué de quartier fait partie des cinq commandements territoriaux. Nous sommes à la base. Donc, on est les premiers à être concernés. Il faut qu’on sensibilise la population, qu’on parle aux parents qui ont démissionné. Nous sommes sur le qui-vive.’’