Le ballet national ressuscité
‘’Brassage Culturel’’ ou ‘’Ce qui nous lie’’, présenté samedi au Théâtre Daniel Sorano, est l’incarnation dansée d’un poème de Léopold Sédar Senghor. L'auteur veut à travers le geste et non les mots insuffler au public la pensée du Président poète.
En somme, ce sont six (6) ethnies qui ont brillé de par leur diversité culturelle, lors de la représentation de danse, samedi à Sorano, proposé au public par le ballet national. Le spectacle qui emprunte au folklore diola, sérère, peulh, wolof, manjaque et au soninké, a été riche en mouvements et en couleurs. Un public nombreux a répondu présent.
Il y a décidément de la recherche et de l’innovation dans cette nouvelle vision du lyrisme soranien. Chaque tableau présenté a offert une chorégraphie inédite. Les acteurs, maîtrisant leur sujet, ont fait étalage de savoir-faire.
Ils n'ont eu aucun mal à exécuter les pas de danse des différentes ethnies précitées, avec une maîtrise des pas de danse et du langage. ‘’Ma troupe a voulu montrer la cohabitation qui existe entre ces différents groupes ethniques qui, malgré leurs différences, vivent en parfaite harmonie’’, a expliqué la Directrice du ballet, Ndèye Bana Ndiaye.
‘’Certaines danses sont héritées de père en fils, comme c’est le cas de la danse des calebasses qui n’est rien d’autre qu’une ballade peulh. Celui qui dansait sur la calebasse est le fils de celui qui a créé cette danse, vers les années 62. Les universités de transmission, qu’on appelle les familles des griots, servent à assurer la relève’’, a expliqué Massamba Guèye, le Directeur du théâtre Daniel Sorano, à propos de certains pas de danse exécutés pendant le spectacle.
Ainsi, les petites roulades exécutées par les danseurs entraient dans le cadre de ce ‘’mysticisme pur et dur’’ de la danse traditionnelle. ‘’La danse des circoncis, le ''Yangaap'', est une danse très mystique qui a permis de protéger cette salle, pendant toute la durée de la soirée’’, a ajouté le Dr. Guèye.
Les autorités de Sorano ont néanmoins confié que le spectacle est en chantier et qu’il y a ‘’beaucoup de choses à améliorer’’.
Mariétou Kane