Demain, la révolution sociale !

Les images tragiques de distributions de riz, vues quelque part à Touba, illustrent un niveau de pauvreté qui est incompatible avec toute stabilité sociale et politique au Sénégal. Une situation similaire prévaut dans les foyers religieux et dans la majorité des quartiers dits populaires.
Beaucoup de ceux qui parlent de révolution en lien avec la troisième alternance ne comprennent pas véritablement ce qu’ils évoquent. Ils ignorent ce qu’implique réellement une révolution.
La révolution est le renversement violent d’un ordre social pour en instaurer un autre ! C’est ainsi que Friedrich Engels, l’un des pères du marxisme avec Karl Marx, la définit.
Il est impératif de créer et de renforcer les mécanismes de solidarité à tous les niveaux afin de ralentir cette révolte inévitable des pauvres, qui se profile à l’horizon si leur situation sociale ne change pas.
Le jour venu, ce ne sera pas un simple transfert de pouvoir entre hommes politiques conventionnels (alternance), mais un renversement de l’ordre social par la violence, pour instaurer un nouveau système. Ce jour-là, ce sera véritablement la révolution.
L’État, à travers le Gouvernement et les élus, est interpellé, tout comme les élites et tous les détenteurs de pouvoirs et de privilèges. Parmi eux, les chefs religieux, coutumiers et traditionnels, les chefs de famille, les hommes d’affaires, les intellectuels et les hommes politiques.
La misère sociale de masse est incompatible avec la paix, la stabilité et l’harmonie sociale. Prévenons dès maintenant le basculement possible.
Dakar, le 15 mars 2025
Youssou Diallo
Président du Club Sénégal Émergent