Le numérique contribue à hauteur 10% dans l’économie
Le secteur des télécommunications doit avoir une place de choix dans le Plan Sénégal Emergent. Mais pour ce faire, le numérique, qui contribue à environ 10% dans l’économie du pays, doit disposer d’un cadre juridique fort et de décrets d’applications prenant en compte les préoccupations de l’ensemble des acteurs. C’est la demande formulée par le Conseil national du patronat (CNP) qui a organisé hier une journée d’échanges et de concertation sur ‘’le cadre juridique et réglementaire du secteur des télécommunications’’.
Le numérique contribue de façon significative dans le développement économique du Sénégal. A lui seul, il participe à environ 10% dans l’économie du Sénégal. Une contribution, qui, selon le président de l’organisation des professionnels des TIC au Sénégal (OPTIC), est due essentiellement à ‘’un secteur des télécommunications dynamique’’. Le secteur, ajoute Antoine Ngom, est même en mesure d’atteindre le seuil de 20% en 2020. Mais pour ce faire, le président de OPTIC invite à relever les grands défis qui se posent au secteur.
Des défis qui sont liés à un manque de ‘’politique, de vision et d’une stratégie claire’’, une absence de ‘’lettre de politique sectorielle et de stratégie depuis plusieurs années’’. ‘’L’environnement’’ du secteur constitue aussi un autre défi à relever. ‘’La gouvernance du numérique pose problème tant l’instabilité institutionnelle est criarde et le dispositif institutionnel inefficient’’, déplore M. Ngom. En dépit de cela, poursuit-il, le Plan Sénégal Emergent qui détermine la politique du gouvernement ‘’ne donne pas la place que devrait avoir le numérique dans un pays comme le Sénégal qui aspire à l’émergence’’.
Cependant, même si l’absence d’un cadre juridique et réglementaire du secteur des télécommunications est déplorée, il n’en demeure pas moins que le Sénégal dispose depuis février 2011 d’un nouveau code des télécommunications. ‘’Le cadre législatif et réglementaire est une composante déterminante dans le développement du secteur des télécommunications au Sénégal, avoue le ministre des Postes et des Télécommunications’’.
Néanmoins, le gouvernement, informe Yaya Abdoul Kane, va ‘’parachever le document de stratégie de développement de l’économie numérique, ainsi que la lettre de politique sectorielle’’. Toutefois, le secteur privé national, en plus d’un code consensuel, plaide pour des ‘’décrets d’application prenant en compte les préoccupations de ceux qui créent la richesse et des emplois productifs’’. Selon le vice-président du Conseil national du patronat, Ameth Amar, le secteur privé dit ‘’oui à des décrets d’application adaptés aux réalités économiques avec le moins d’interprétations et de contentieux possibles’’.
ALIOU NGAMBY NDIAYE