‘’On est dans une troisième vague’’
Le Sénégal est entré dans une troisième vague de la pandémie. L’annonce a été faite, hier, par le représentant du Centre des Operations d’Urgence Sanitaire, Docteur Aliou Ly, qui demande la maintenance de la capacité de prise en charge.
Après plus de trois mois de baisse, le Sénégal vient de basculer dans la troisième vague de la pandémie. Une situation qui ne surprend pas les spécialistes de la santé, vu l’évolution des choses. Depuis déjà quelques jours, des inquiétudes sur une éventuelle troisième vague étaient soulevées. Hier, Docteur Aliou LY du Centre des Operations d’Urgence Sanitaire (Cous) a demandé au ministère d’acter que le Sénégal est dans cette troisième vague. Cela, dit-il, va lui faciliter la tâche en termes de communication, surtout dans la mise en place d’une communication sur le risque et l’engagement communautaire.
‘’On a la chance d’être dans une troisième vague qui, pour l’instant, ne connait pas l’amplitude qu’a connu la deuxième. Il faut que les populations soient correctement informées. Nous sommes dans une troisième vague. Maintenant, à partir de là, il faut faire que cette vague ne cause pas un nombre important de cas graves et de décès’’, prévient Dr Ly. Le Cous, ajoute-t-il, est parti sur une communication très agressive pour amener les personnes à se faire vacciner. Il demande au ministère d’initier une communication adaptée. Parce que cela ne servira à rien de faire une communication très agressive et que les gens arrivent au niveau des centres de santé et ne trouvent pas de vaccins.
‘’Il faut que cette communication soit adaptée à notre capacité de vaccination. On insistera, quand on aura beaucoup plus de capacité. Actuellement, il faut développer des stratégies pour atteindre au moins la cible en fonction des doses dont nous disposons’’, recommande -t-il.
Le représentant du Cous insiste aussi sur le maintien de la capacité de prise en charge. ‘’Nous avions suggéré qu’il y ait une note du Ministre Abdoulaye Diouf Sarr en direction des Directeurs d’hôpitaux, pour maintenir les capacités en place, pendant la deuxième vague. Même si le personnel a été redéployé, il faut mettre en place un dispositif qui permet de récupérer ce personnel et relancer très rapidement les Cte. Surtout, il faut les réaménager, pour développer les capacités de réanimation’’, réclame Dr Ly.
Surveiller les voyageurs en provenance de pays où circule le variant Delta
S’agissant de la surveillance des variants. Il demande de mettre un dispositif préventif à l’aéroport pour que les voyageurs qui viennent des pays où le variant Delta circule de manière importante soient suivis. De ce fait, le Conseiller à la présidence Professeur Mamadou Ba propose de mettre l’accent la surveillance. Celle des variants et surtout le traçage des contacts autour de ces variants.
‘’On ne peut pas ne pas parler de gestes barrières. Effectivement, le couvre-feu, l’état d’urgence, on ne peut pas revenir sur tout cela. Mais, c’est important de savoir que les risques respiratoires, avec une forte transmission, aiment bien les lieux fermés. Actuellement, dans les endroits fermés, même à domicile, on risque d’avoir une forte transmission. Nous avons deux à trois mois, aout septembre, où nous aurons une forte augmentation des cas. La surveillance a un rôle déterminant dans le contrôle’’, prévient Dr Bâ.
VIVIANE DIATTA