Le programme “She Means Business’’ lancé
Le programme ‘’She Means Business’’ a été lancé hier, au Sénégal, par Facebook. L'initiative, soutenue par la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der), vise à inspirer, selon un communiqué transmis à ‘’EnQuête’’, à ‘’autonomiser et former’’ les femmes entrepreneures à créer et développer leurs propres entreprises grâce aux outils digitaux.
‘’Autonomiser’’ et ‘’former’’ les femmes entrepreneures sénégalaises afin qu’elles puissent créer et développer leurs propres entreprises, grâce aux outils digitaux. C’est ce que veut Facebook, à travers le lancement de son programme ‘’She Means Business’’.
Lancé hier, il propose aux femmes chefs d’entreprise une formation en ligne gratuite axée sur l’acquisition de compétences numériques et commerciales utiles pour la gestion de leurs activités. Selon un communiqué reçu à ‘’EnQuête’’, la formation couvre également des domaines tels que la gestion des opérations, la gestion financière et le leadership, et sera assurée au Sénégal par Smart ecosystems for women (SEW), un acteur spécialisé dans l’accompagnement de l'entreprenariat féminin en Afrique.
“SEW accompagne des partenaires engagés auprès des femmes sur tout le continent. Nous sommes fières de déployer le programme #SheMeansBusiness de Facebook au Sénégal et sommes convaincues qu'il aura un vrai impact pour les femmes entrepreneures, car le digital est vital, avec la crise que nous vivons, pour renforcer la résilience des entreprises”, Indique la fondatrice de SEW, Seynabou Thiam.
La même source renseigne que le programme compte soutenir plus de 1 500 femmes à travers le Sénégal, d’ici la fin de l’année 2020, et leur permettre de constituer un réseau de femmes cheffes d'entreprise. Après le Nigeria et l’Afrique du Sud, le Sénégal sera le troisième pays, en Afrique subsaharienne, à bénéficier du programme, et le premier en Afrique francophone.
Il convient de noter que l'initiative de Facebook est lancée en pleine crise économique et sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, qui met à rude épreuve les petites entreprises en Afrique et dans le reste du monde. ‘’Les femmes entrepreneures du Sénégal font des choses étonnantes, rêvent en grand et créent des entreprises inspirantes. Les aider à faire mieux ne fera que favoriser la croissance de l'économie, surtout en cette période difficile de pandémie mondiale. Avec #SheMeansBusiness, nous voulons leur fournir les ressources nécessaires à la poursuite de leurs objectifs’’, renchérit la responsable affaires publiques de Facebook pour l'Afrique francophone.
Balkissa Idé-Siddo s’est ainsi réjouie de travailler avec des entreprises féminines à ‘’fort potentiel’’ dans les mois à venir, en leur permettant d'affiner leurs compétences. Ceci, afin qu'elles puissent exploiter pleinement la valeur de leurs plateformes en tant qu'outils de développement de leurs entreprises.
‘’Tout aussi important, nous voulons construire une communauté où les femmes entrepreneures peuvent partager leurs expériences et demander conseil à leurs pairs”, dit-elle.
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BALKISSA IDE SIDDO (RESPONSABLE DES AFFAIRES PUBLIQUES DE FACEBOOK POUR L’AFRIQUE FRANCOPHONE)
‘’Les femmes entrepreneures au Sénégal rêvent en grand’’
Les femmes entrepreneures au Sénégal ‘’rêvent en grand’’ et créent aussi des entreprises ‘’inspirantes’’. C’est ce qu’a témoigné la responsable des Affaires publiques de Facebook pour l’Afrique francophone, Balkissa Idé Siddo, dans un entretien téléphonique avec ‘’EnQuête’’. Madame Siddo est également revenue sur les détails du programme ‘’She Means Business’’, lancé hier au Sénégal par le groupe Facebook, pour former les femmes entrepreneures, notamment celles évoluant dans le e-commerce.
Vous venez de lancer un programme de formation pour les femmes sur l’utilisation des réseaux sociaux pour réussir leur business. Pouvez-vous nous dire les grandes lignes de ce projet ?
Le programme ‘’She Means Business’’ que nous lançons aujourd’hui (hier) vise à former 1 500 femmes entrepreneures de compétences numériques, d’ici la fin de l’année 2020 et au Sénégal. Il s’agit d’une formation en ligne gratuite et qui rassemble les femmes entrepreneures leur permettant de partager des conseils et de faire croitre leurs entreprises tout en aidant les autres à développer la leur. Le programme de formation est virtuel. ‘’She Means Business’’ est axé sur l’acquisition de compétences numériques et commerciales, et aussi par la gestion de leurs activités et l’ensemble de leurs objectifs commerciaux. La formation couvre des domaines variés tels que la gestion des opérations, celle financière et leadership.
Au Sénégal, la formation est assurée par Smart ecosystems for women (SEW), qui est un acteur spécialisé dans l’accompagnement de l’entreprenariat féminin en Afrique.
Pourquoi vous avez jugé nécessaire de soutenir les femmes qui évoluent dans le e-commerce ?
Lorsque nous analysons comment nous changeons notre façon de vivre et de travailler, nous devons réfléchir à la façon de rendre le changement inclusif. Et le monde numérique offre une opportunité d’atteindre, d’équiper et d’autonomiser les femmes, afin qu’elles puissent jouer un rôle plein et égal dans leur communauté et aussi leur économie. Et les femmes entrepreneures au Sénégal rêvent en grand. Elles créent aussi des entreprises inspirantes. Avec ‘’She Means Business’’, nous voulons fournir à ces femmes des ressources nécessaires à la poursuite de leurs objectifs. Nous voulons les aider à faire mieux et ainsi contribuer à favoriser la croissance de l’économie, surtout en cette période de pandémie que nous traversons.
Est-ce que la pandémie a été un élément déclencheur pour votre projet ?
Les petites et moyennes entreprises (PME) ont toujours été au cœur de ce que nous faisons à Facebook. Le programme de formation ‘’She Means Business’’ que nous menons au Sénégal et pour la première fois en Afrique francophone, a été déployé ailleurs auparavant, notamment au Nigeria et en Afrique du Sud. Il est certes lancé au Sénégal, en pleine période de crise économique et sanitaire de Covid-19 qui met à rude épreuve les PME en Afrique et dans le reste du monde. Mais il est plus qu’important d’étendre le programme ‘’She Means Business’’ dans plusieurs pays pour aider les PME à survivre. Ce que nous voulons faire à travers ce programme, c’est soutenir ces entreprises pour qu’elles s’orientent vers le digital, à s’adapter aux circonstances changeantes, à rester informées, éduquées, à profiter de la puissance des outils numériques actuels pour poursuivre leurs objectifs.
A propos du financement, est-ce que vous prévoyez, après la formation, d’aider ces femmes à accéder à des ressources ? Car cela constitue un blocage pour la plupart des PME féminines ?
Le programme ‘’She Means Business’’ couvre des domaines tels que la gestion des opérations, celle financière et le leadership. Et ce sont tous des aspects clés à développer pour accéder au financement. C’est dans ce sens que nous apportons notre pierre à l’édifice, en équipant ces femmes de ces compétences qui vont être cruciales, lorsqu’elles voudraient accéder à des financements.
Est-ce que la gestion de la comptabilité est incluse dans la formation que vous envisagez de leur offrir ?
La comptabilité n’est pas incluse dans la formation que nous offrons aux femmes. Mais il y aura d’autres aspects de la gestion financière qui seront abordés. Ce qui est intéressant avec ce programme, c’est qu’il crée un environnement aux femmes entrepreneures, celles qui ont déjà de l’expérience dans l’entreprenariat comme celles qui viennent de démarrer, où elles peuvent échanger, partager, apprendre des unes des autres et aussi s’aider à grandir ensemble. Il faut comprendre, par là, que les femmes qui ont plus d’expérience dans ces domaines-là pourront forcément, à travers ce programme, avec l’environnement que nous créons, partager avec celles qui viennent de démarrer afin de les aider à faire face aux défis potentiels au quotidien.
Est-ce qu’il y a déjà des régions ciblées pour le démarrage de votre projet ?
La formation est virtuelle. Ce qui veut dire que toute personne ne peut y prendre part. Toute femme entrepreneure peut s’inscrire.
Qui parle d’e-commerce parle aussi de cyber-sécurité. A ce propos, que faites-vous pour assurer la sécurité des échanges commerciaux via vos plateformes ?
A Facebook, nous prenons la sécurité de nos utilisateurs très au sérieux. La sécurité est au cœur de tout ce que nous faisons au sein de la structure. De nombreuses ressources existent en ligne et sont accessibles partout et gratuitement sur la plateforme. Il y a notamment une bibliothèque sur tout ce qui touche aux ressources liées à la sécurité qui sont là. Nous avons mis en place des outils qui permettent aux utilisateurs de gérer leur sécurité, mais aussi leur vie privée quand ils sont en ligne.
Dans ce cadre de cette formation, cela va de soi que ces questions seront abordées. Parce que nous voulons que ces femmes-là soient équipées pour pouvoir tirer profit des outils numériques actuels pour accroitre leurs entreprises en toute sécurité.
Est-ce qu’il y une limite d’âge pour bénéficier des programmes que vous offrez ?
Pour ce qui est du programme ‘’She Means Business’’, il n’y a pas de limite d’âge. Toutes les femmes entrepreneures sont invitées à s’inscrire à cette formation et à y prendre part pour pouvoir approfondir leurs connaissances en marketing digital, de compétence numérique et commerciale. Néanmoins, pour s’inscrire, il faut avoir au moins 13 ans.
Est-ce que Facebook forme également les femmes entrepreneures qui ne sont pas sur le net ?
Avant la pandémie, on faisait des formations en présentiel. Depuis la crise de Covid-19 que nous vivons, nous avons basculé toutes nos formations vers le numérique, pour permettre à toutes de participer. Nous allons traverser cette pandémie et nous allons pouvoir reprendre les formations en présentiel. Cette pandémie a mis en lumière l’importance des outils numériques, l’importance, pour les jeunes, le grand public, les entreprises, de pouvoir profiter de ces outils-là pour développer des opportunités, et cela va de soi. Même après cette pandémie, il sera important de capitaliser sur ce que nous aurions gagné de positif en conservant les acquis en termes de formation virtuelle.
Je pense qu’après, nous continuerons avec le virtuel, en combinant cela avec ce que nous faisions auparavant. Même ceux qui se trouvent dans les villes éloignées pourront toujours se connecter et prendre part aux formations.
MARIAMA DIEME