Publié le 4 Jul 2020 - 08:16
ENTRETIEN AVEC SEYDOU GUEYE, MINISTRE CHARGE DE LA COMMUNICATION DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

‘’Le président ne joue pas l’économie contre la santé’’

 

Coronavirus, situation économique, autosuffisance alimentaire, éducation. Le ministre chargé de la Communication de la présidence de la République, Seydou Guèye, dissèque les grandes décisions présidentielles.  

 

Le président de la République vient de lever ce qui restait des mesures liées à l’état d’urgence, dans un contexte marqué par l’augmentation des cas graves et du nombre de cas positifs au coronavirus. N’est-ce pas une capitulation ?

Nullement ! La stratégie du Sénégal, face à la pandémie de Covid-19, est marquée, depuis de le début de la pandémie, par la proportionnalité et la graduation des mesures prises par le chef de l’Etat, au regard de l’évolution de la maladie, des impératifs de riposte sanitaire et de développement économique. Le président Macky Sall ne joue pas l’économie contre la santé. Il veut les sauver l’une et l’autre. Dans cette perspective, la stratégie est cohérente, adaptée et très efficace, au regard des résultats très satisfaisants enregistrés jusque-là. Notre taux de létalité est de loin inférieur au taux mondial établi à plus de 5 % à ce jour. La levée de l’état d’urgence décrétée par le président Macky Sall en début de semaine, est l’aboutissement d’un processus qui a démarré depuis le 11 mai dernier, avec une série de mesures d’assouplissement. Cela répond à une stratégie murement réfléchie. Le président de la République ne nous appelle pas à capituler, bien au contraire. Il nous engage à relever le défi de la préservation de la vie et de la santé, d’une part, et de la relance de notre économie, d’autre part.

Avec la montée fulgurante du nombre de cas graves, ne craignez-vous pas le chaos dans les jours à venir ?

A ce jour, le nombre de patients guéris représente le double de celui de ceux qui sont encore sous traitement. Cela montre que notre système de santé reste debout. A chaque étape de la lutte, le système sanitaire a montré sa capacité d’adaptation pour maîtriser la maladie. Pour le reste, il appartient à la communauté de continuer de faire preuve de vigilance et de responsabilité, en respectant autant que faire se peut les gestes barrières.

De mars à maintenant, qu’a fait le gouvernement pour parer à cette situation où l’on pourrait se retrouver avec un déficit énorme en lits de réanimation ?

Le Sénégal s’est inscrit dans une logique de prévention bien avant l’apparition du premier cas au mois de mars dernier. Notre dispositif de coordination des interventions et de renforcement de l’alerte fonctionne tous les jours, 24 heures sur 24, même si ce n’est le 2 mars que le président de la République a procédé à la validation du plan national de riposte contre la Covid-19, après notre premier cas déclaré. Le système de santé monte en puissance, selon l’évolution de la pandémie. Nous avons augmenté les tests virologiques et élargi l’offre de prise en charge, avec notamment 33 centres de traitement sur l’ensemble du territoire, l’hébergement des cas contacts dans des réceptifs hôteliers, puis l’accueil des cas asymptomatiques dans des sites dédiés et enfin la prise en charge à domicile de certains patients selon un protocole.

A ce jour, nous disposons d’une bonne marge de manœuvre pour éviter tout déficit à quelque niveau que ce soit du dispositif.

Depuis l’annonce de l’assouplissement en mai, nous avons noté un grand relâchement chez les populations. N’est-ce pas la preuve de l’échec de la stratégie du ‘’ni confinement ni déconfinement’’ qui a prévalu durant toute la période de l’état d’urgence ?

Notre stratégie a montré plusieurs motifs de satisfaction. En ce qui concerne notre choix de ne pas procéder à un confinement total, l’histoire nous a donné raison. Après une vague de confinement dès l’apparition de la pandémie, plusieurs pays ont entamé une politique de déconfinement. Certains n’écartent pas de confiner à nouveau, en raison de nouvelles contaminations. Mais tous s’accordent autour de l’impératif de relancer l’activité économique.

En ce qui nous concerne, le président Macky Sall a fait preuve de clairvoyance, en adoptant, en lieu et place du confinement, une stratégie articulée autour de la préservation des vies et du maintien, encadré, des activités essentielles. A ce titre, je me réjouis des acquis du Programme de résilience économique et social déjà exécuté à 74 % et de la décision du président de la République d’engager un programme de relance de l’économie nationale tourné vers la promotion de la productivité locale.

Nombre d’experts s’accordent sur l’échec de la communication gouvernementale, dans cette séquence temporelle. Quel est votre avis ?

Il est évident que je ne partage pas cet avis. Un sondage portant sur la communication digitale des gouvernants des 10 pays d’Afrique les plus atteints par la pandémie, a classé le Sénégal au premier rang, devant l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire, respectivement deuxième et troisième. Je relève d’ailleurs que plusieurs spécialistes estiment également qu’aux différentes étapes de la pandémie, la communication du chef de l’Etat et celle gouvernementale ont joué un rôle important dans l’information, la sensibilisation et surtout l’engagement des communautés, avec une bonne répartition des rôles, le ministère de la santé donnant les informations sanitaires au quotidien.

La presse a joué grandement son rôle d’information, les membres du gouvernement, chacun en ce qui le concerne, ont communiqué largement sur les solutions arrêtées par le chef de l’Etat. Pour le reste, le travail de sensibilisation a été très bien engagé. Il convient de poursuivre le travail de persuasion qui consolidera l’adoption des gestes barrières qui sont aujourd’hui le cœur du message dans le cadre de la riposte. Cela est en cours avec de vraies stratégies communautaires.

D’ailleurs, il est reproché à l’Etat d’avoir été en retard sur beaucoup de choses : la décision de confiner, la fermeture des frontières… De ce fait, il n’a fait que subir les événements. Qu’en est-il, selon vous ? 

Ceux qui le pensent ont tort. D’abord, le Sénégal, comme je l’ai dit tantôt, n’a jamais appliqué la politique du confinement, en raison de la spécificité de notre économie, mais aussi pour des raisons sociales. Pour la fermeture des frontières, il faut rappeler qu’après la fermeture partielle du ciel sénégalais, le mercredi 18 mars 2020 à 23 h 59, c’est le vendredi 20 mars 2020 à 23 h 59, que l’Etat a procédé à la fermeture totale de l'espace aérien. A cette date, le Sénégal comptait moins de 50 cas positifs. A ce niveau donc, je pense que nous avons aussi fait preuve de prudence. Globalement, nous avons fait montre de célérité au point de cristalliser l’intérêt de la communauté internationale qui s’est beaucoup intéressée au modèle sénégalais.

Quelle nouvelle stratégie pour faire respecter les mesures barrières, maintenant que l’état d’urgence est levé ?

A cette étape de la lutte contre la pandémie, notre communication va s’inscrire dans la nouvelle séquence ouverte par le président Macky Sall et articulée autour de la responsabilisation individuelle, l’engagement communautaire et la présence de l’Etat. Je viens de l’évoquer, le devoir de vigilance doit être collectivement assumé par le respect strict des mesures barrières dans une vision communautaire avec un fractionnement efficace du message pour s’adapter à chaque cible de communauté.

Malgré son caractère urgent, la distribution des vivres, initialement justifiée par les mesures restrictives, n’est toujours pas achevée. N’est-ce pas un échec ?

Absolument pas ! Plusieurs paramètres autres que le temps de distribution, du reste très court, doivent être pris en compte. Les opérations de distribution de l’aide alimentaire sont déjà effectuées à plus de 79 %. Sur les 552 communes visées, 438 ont reçu leur part et les opérations sont en cours dans les 114 communes qui restent. Toute la distribution sera bouclée au plus tard le 15 juillet 2020. Je rappelle que 1 100 000 ménages, soit environ 10 000 000 de Sénégalais, sont concernés par cette assistance.  Une aussi grande opération, unique dans notre histoire et même dans la sous-région, exige d’importants moyens logistiques. Ce qui est important, c’est l’exécution de la mission de manière inclusive et transparente au profit des bénéficiaires pour qu’ils sachent que l’Etat est à leur côté.

Avez-vous procédé à une évaluation de l’impact des dépenses sociales qui ont été effectuées (distribution des vivres, fonds dédiés à la diaspora…). Ces fonds n’auraient-ils été plus utiles dans le secteur de la santé ?

A chaque étape de l’exécution du Programme de résilience économique et social, des points sectoriels ont été faits et largement partagés avec nos concitoyens. C’est aussi le rôle du comité de suivi. Dans l’enveloppe de 1 000 milliards de F CFA pour le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19, Force-Covid-19 dégagée par le président Macky Sall, tous les leviers de notre économie ont été pris en compte. Pour la résilience sociale des populations, l’Etat a pris en charge les factures d’eau et d’électricité des tranches sociales, respectivement pour 15,5 milliards F CFA et 3 milliards F CFA. Soixante-neuf milliards F CFA ont servi à l’achat de vivres et 12,5 milliards F CFA consacrés à nos compatriotes de la diaspora qui sont des Sénégalais à part entière. 

A cela s’ajoutent les mesures prises pour la stabilisation de notre cadre macroéconomique et financier, l’appui au secteur privé, le maintien des emplois. Ainsi, 302 milliards F CFA ont servi au paiement du aux fournisseurs de l’Etat. Cent milliards F CFA aux secteurs les plus impactés comme les transports, l’hôtellerie, l’agriculture. Et la santé n’a pas été laissée en rade ; elle bénéficie déjà de 64 milliards, dans le cadre des fonds du Force-Covid. Le président de la République a également décidé de la mise en place du Plan d’investissement pour un système de santé et d’action sociale résilient et pérenne avec une partie consacrée à la télésanté.

La crise aura aussi mis à nu la vulnérabilité de notre système sanitaire. Que prévoit l’Etat pour rectifier le tir ?

Je pense que la crise sanitaire a surtout mis à nu la vulnérabilité humaine et les fragilités communes de tous les Etats du monde. La crise de la Covid-19, première maladie mondialisée, a provoqué un ébranlement à la fois intime et collectif dans tous les pays du monde. Si des systèmes de santé de plusieurs pays cités en exemple de par le monde se sont retrouvés à terre, il y a lieu de se réjouir que le nôtre est resté debout, malgré la brutalité de la pandémie. En outre, à côté de la stratégie de modernisation de la santé et de l’action sociale, 500 médecins et 1 000 agents professionnels seront recrutés sur la période 2020-2021.

Je rappelle, par ailleurs, que le nombre d’infrastructures sanitaires a sensiblement augmenté au Sénégal, ces dernières années.

Il est noté actuellement que les populations ont fui les hôpitaux, avec des accouchements à domicile... Que compte faire l’Etat pour ramener la confiance chez ces gens des villes et surtout du monde rural ?

Je pense que cet état de fait est lié à la nature de la transmission du virus. Cependant, il faut comprendre que le traitement de la Covid-19 se fait dans des services dédiés et que des dispositions sont prises pour les usagers des lieux de santé. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a déjà entamé une campagne dans ce sens. Je demande à ces populations de ne pas céder à la peur du virus, mais d’adopter les gestes barrières pour ne pas laisser nos vies au virus.

Avec 1,1 % de croissance cette année, au lieu des 6,8 % initialement prévus, par quels moyens l’Etat envisage-t-il faire face à ses nombreuses obligations ?

L’Etat du Sénégal a opté pour une relance de l’activité économique, dès cette année. C’est tout le sens de l’appel du président de la République à un semestre intense de travail pour stabiliser puis relancer l’activité économique, la croissance et l’emploi.  Les perspectives économiques pour la séquence triennale à venir prévoient une relance de l’activité économique dès 2021, avec une croissance de 5,7 % qui devrait ensuite rester dynamique et se situer à 7,8 % dès 2023. Soit une croissance moyenne de 6,4 % sur la période 2021-2023. Cela est possible grâce aux investissements structurants que nous allons réaliser.

Le déficit public va se creuser davantage pour franchir la barre des 6 %. Quelles sont les mesures prises pour pallier ce gap de recettes par rapports aux dépenses ?

Effectivement, nous avons connu une dégradation de 6,1 % en 2020 du déficit budgétaire liée à l’impact de la Covid-19. Ce sera le cas dans tous les pays du monde. La France que nous aimons citer en exemple est déjà à plus de 10 %. Nous projetons de ramener ce déficit à 5 % du PIB dès 2021 et 3 % dès 2022. La situation devrait ensuite se stabiliser progressivement. A ce titre, l’élargissement de l’assiette fiscale, le relèvement significatif de la demande avec les effets de la zone d’attrait des investissements avec le pôle de Diamniadio devraient, entre autres, nous permettre de sortir de cette tension.

Le ministre de l’Economie vient de publier son plan triennal. Est-il à même de relever l’économie, quand on sait que la tendance mondiale est au repli sur soi ?

L’option stratégique du Sénégal est de promouvoir l’offre et la consommation locales. C’est à ce titre que le président de la République a instruit les services de l’Etat de valoriser davantage le contenu local dans la commande publique. Le secteur privé est également invité à faire de même. Il nous faut aussi promouvoir la productivité locale à travers notamment l’élevage ou encore l’agriculture pour laquelle le chef de l’Etat a d’ailleurs accordé une allocation budgétaire exceptionnelle de 60 milliards F CFA pour la présente campagne, contre 40 milliards l’année dernière.

L’un des leviers de ce plan est le fisc. Ne craignez-vous de tirer davantage sur une corde déjà raide, au moment où beaucoup de secteurs économiques sont sinistrés et les populations exsangues ?

Les différents secteurs d’activité ont été soutenus par l’Etat au cours de cette période de pandémie, à travers le Programme de résilience économique et social. Je pense qu’il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter. Nous avons une administration fiscale responsable et très efficace.

L’autosuffisance alimentaire est une lapalissade, depuis l’avènement du régime, et jusqu’ici, on en est loin. N’est-il pas temps de s’engager résolument dans ce sens ?

Le président Macky Sall s’est toujours inscrit dans le sens de l’autosuffisance alimentaire. Les conditions sont en place et les bonds spectaculaires enregistrés ces dernières campagnes agricoles l’attestent.  La marge de progression de nos performances agricoles ne cesse d’augmenter. A titre d’exemple, lors de la campagne agricole 2019-2020, nous avons enregistré une production de 2,7 millions de tonnes de céréales toutes spéculations confondues. Je pense que si les différents acteurs concernés maintiennent la dynamique, l’autosuffisance alimentaire pourra être une réalité. En tout cas, elle est un impératif dans la perspective de solutions post-Covid endogènes au même titre que le renforcement des plateaux techniques médicaux ou l’industrialisation.

Peut-on avoir une idée de ce qui a été fait concrètement pour atteindre cette autosuffisance devenue vitale dans ce contexte de pandémie et de restrictions en tout genre ?

L’augmentation significative de la production pour satisfaire la demande est le facteur clé de l’autosuffisance. Bien avant la pandémie, le chef de l’Etat a mis en œuvre le Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar). Ce programme sera soutenu. Le président Macky Sall a également instruit le ministre de l’Agriculture de faciliter l’acquisition d’intrants et de matériels agricoles en soutien et accompagnement aux petites exploitations. Le budget consacré à l’achat d’intrants agricoles a connu une hausse de 50 %, soit 20 milliards de francs CFA par rapport à l’année dernière.  La production de spéculations comme le riz, le mil, le niébé et le maïs sera aussi encouragée.

L’hivernage s’installe, alors que les intrants et le matériel agricole tardent à être acheminés aux paysans. Peut-on s’attendre à une campagne meilleure que les précédentes ?

L’approvisionnement en engrais est assuré en grande partie par les Industries chimiques du Sénégal et la fondation OCP constituée de coopératives marocaines, en plus de l’importation d’urée. Les ICS sont en train de prendre des dispositions pour un approvisionnement correct du marché. Il y a également des fournisseurs installés dans le pays qui disposent d’importants stocks. Nous sommes donc optimistes quant à un approvisionnement correct des acteurs et les opérations sont bien engagées.

Après la reprise des cours au niveau des classes d’examen, quel est le scénario prévu pour les autres classes ?

Un groupe d’experts réfléchit sur des propositions qui seront soumises au gouvernement au courant du mois de juillet. Les modalités de passage pour les élèves des classes intermédiaires pourront donc être fixées.

Quid de l’enseignement supérieur ?

Pour l’enseignement supérieur, la reprise est projetée au mois de septembre. Je pense que nous pourrons capitaliser l’expérience acquise avec la reprise des élèves en classes d’examen pour un redémarrage serein et réussi dans le supérieur.

A quand le déconfinement politique, si l’on sait que depuis la pandémie, le dialogue national a été suspendu ?

(Rire) La reprise des travaux du dialogue ne saurait tarder, mon cher ami. Le président du Comité de pilotage et les différents acteurs concernés le feront au moment opportun, en toute responsabilité. En ce qui concerne l’activité politique, je pense qu’elle a aussi fait preuve d’adaptabilité, mais qu’elle n’a jamais été vraiment confinée, même si les acteurs politiques ont préféré fermer les querelles et polémiques exaspérantes, le temps de sortir de la Covid-19, parce que la République l’exige. Cela est à saluer et les populations ont bien apprécié les consensus forts autour des décisions courageuses du président Sall pour faire face et maîtriser la maladie ainsi que l’union des cœurs au niveau des forces vives de la nation.

Actuellement, il est beaucoup question de prédation foncière, notamment sur le littoral. Et le chef de l’Etat a donné des instructions. Comment le gouvernement compte régler ce problème ?

Il y a d’abord cette mesure forte qui porte sur le retrait des baux sur le littoral, dans la perspective d’un aménagement concerné d’utilité publique. Il faut se réjouir de l’instruction donnée par le président de la République au ministre des Finances et du Budget, de corser les procédures d’attribution et de régularisation des baux. Au regard de la situation, je pense qu’il convient de procéder à un audit général du foncier au Sénégal et de veiller à la mise en œuvre des directives présidentielles pour un aménagement urbain optimal. Le gouvernement s’y attelle.

Les litiges fonciers essaiment sur tout le territoire, avec une cohorte d’affairistes et de promoteurs soupçonnés d’être de mèche avec l’Administration. Avez-vous pris la pleine mesure de la colère qui gronde et du sentiment de révolte qui anime une bonne partie de la population ?

Le problème du foncier ne date pas d’aujourd’hui. Je voudrais rappeler qu’il y a à peine 5 % des terres qui sont immatriculées. Nous avons tous en mémoire les litiges sanglants qui ont secoué notre pays, comme celui de Sangalkam, avec le décès du jeune Malick Ba ou encore l’affaire de Mbane qui portait sur des milliers d’hectares. L’essentiel des baux, actuellement, objet de dénonciations ou d’accusations, ont été signés avant 2012. Nous nous inscrivons cependant dans la continuité de l’Etat et aujourd’hui, notre politique consiste à renforcer la gouvernance foncière conformément à la Constitution qui consacre depuis 2016 le droit des citoyens aux ressources naturelles et au foncier et l’aménagement concerté, et non le bradage, dans le cadre du PNADT adopté à l’issue d’un Conseil présidentiel.

PAR GASTON COLY & MOR AMAR
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