Les autorités publiques se penchent sur des stratégies de prévention
L'hivernage constitue, tous les ans, un véritable calvaire au Sénégal. Cela est dû en partie aux inondations qui engendrent des dégâts matériels énormes, sans compter les pertes en vies humaines.
Pour faire face aux catastrophes naturelles, notamment les inondations, des mesures idoines doivent être entreprises. C'est dans ce cadre qu'hier, la Fondation Friedrich Ebert Stiftung a abrité une rencontre d'échanges entre les autorités publiques sur les voies et moyens de prévenir les inondations au Sénégal.
En effet, selon Amadou Fall Canar Diop, Directeur de construction de logements sociaux et de lutte contre les bidonvilles, plus de 70 milliards ont été mobilisés dans la gestions des inondations, ces 10 dernières années. Aussi, poursuit-il, de 1980 à 2012, les inondations ont affecté 900 000 personnes dont 264 000, en 2012. Face à ce fléau, l’État a toujours pris des mesures afin d'aller au bout de ce phénomène. D'ailleurs, explique M. Diop, la gestion des inondations est un sujet qui date de 1990. Cependant, une mauvaise gestion des ressources publiques et surtout de l'occupation anarchique de sites inappropriés à l'habitat ont fait que le problème des inondations n'a pas totalement été résolu. D'après Cheikh Nguèye, premier adjoint au Maire de Dakar, 45% des habitats précaires sont recensés à Dakar. D'où la persistance des inondations.
Pour cette année, l’État a engagé des plans d'actions, avec la mise en place du programme décennal de lutte contre les inondations piloté par le Ministère de la Restructuration et de l'Aménagement des zones d'inondations. Ainsi, des travaux de restructuration des zones inondables pré hivernal à Pikine, Yeumbeul Nord et Sud, ont été entrepris. A cela s'ajoute une opération de drainage des eaux et de curage des canalisations d'eau. En plus, 2 000 logements ont été construits à Tivaoune Peulh afin de reloger les sinistrés.
Djidi DIARRA (Stagiaire)