Baisse des recettes budgétaires associée à un léger repli des dépenses
La gestion budgétaire a été caractérisée par une diminution des recettes budgétaires associée à un léger repli des dépenses. Selon le point de conjoncture mensuel de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) rendu public hier, les ressources globales estimées à 498,7 milliards se sont contractées de 8,8 %, à la fin du premier trimestre 2021, tandis que les dépenses publiques se sont abaissées de 1,5 % pour se situer à 1 012,6 milliards.
Le point de conjoncture mensuel de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) rendu public hier, révèle qu’à fin mars 2021, la gestion budgétaire a été caractérisée par une baisse des recettes budgétaires associée à un léger repli des dépenses. ‘’En effet, les ressources globales, estimées à 498,7 milliards, se sont contractées de 8,8 % à la fin du premier trimestre 2021, tandis que les dépenses publiques se sont abaissées de 1,5 % pour se situer à 1 012,6 milliards. En conséquence, le solde budgétaire est estimé déficitaire de 513,8 milliards à fin mars 2021, contre un déficit de 480,6 milliards un an auparavant. S’agissant des ressources, elles sont constituées de recettes budgétaires chiffrées à 486,9 milliards et de dons estimés à 10,4 milliards’’, renseigne le document.
La DPEE explique que la contraction des ressources est imputable aussi bien aux recettes budgétaires qu’aux dons. Pour les recettes budgétaires, notre source informe que les recouvrements ont enregistré une baisse de 24,5 milliards due au repli des recettes non-fiscales et des recettes fiscales.
En effet, ces dernières, évaluées à 471,3 milliards, ont baissé de 22,9 milliards en liaison, notamment avec le fléchissement de l’impôt sur les sociétés, de l’impôt sur le revenu, de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) intérieure hors pétrole et des taxes spécifiques. Ces ressources se sont amoindries respectivement de 11,8 milliards, 7,2 milliards, 19,2 milliards et 8,7 milliards, pour se situer à 63,7 milliards, 85,5 milliards, 51,4 milliards et 32,7 milliards au cours du premier trimestre 2021.
‘’Par ailleurs, les droits et taxes mobilisés par la douane, notamment la TVA import (83,7 milliards) et les droits de porte (53 milliards) ont suivi la même tendance avec des baisses respectives de 5,1 milliards (-5,7 %) et 2 milliards (-3,6 %). En outre, les taxes rapatriées (PSE et Cosec) estimées à 7,3 milliards, se sont contractées de 0,9 milliard en glissement annuel. En revanche, les droits d’enregistrement (14,8 milliards) et le FSIPP (33,7 milliards) ont atténué cette tendance baissière avec des hausses respectives de 2,4 milliards (+19,1 %) et 27,1 milliards (+406,8 %)’’, rapporte la Direction de la prévision et des études économiques.
Concernant les dépenses budgétaires, la même source indique qu’elles ont été exécutées à hauteur de 1 012,6 milliards à fin mars 2021, contre un montant de 1 027,5 milliards un an auparavant, soit une diminution de 15 milliards. Cette baisse traduit le repli des intérêts sur la dette publique et des dépenses d’investissement.
En effet, les intérêts sur la dette publique (107,8 milliards) et les dépenses en capital (372 milliards) ont reculé respectivement de 6,1 et 24,8 milliards. Pour ce qui est de la baisse des investissements, elle est justifiée par les investissements financés sur ressources extérieures et ceux sur ressources intérieures estimés, respectivement, à 177 milliards et 195 milliards, qui se sont contractés de 5,8 et 6,6 % sur la période. La baisse des dépenses budgétaires est amoindrie par les ‘’autres dépenses courantes’’ et la masse salariale qui se sont confortées respectivement de 11 et 4,9 milliards, pour s’établir à 323,9 milliards et à 208,9 milliards au premier trimestre 2021.
6 526,4 milliards de masse monétaire à fin février 2021
Il ressort également du même document qu’à fin février 2021, la situation estimée des institutions de dépôts, comparée à celle de la fin du mois précédent, fait ressortir une augmentation de la masse monétaire. En contrepartie, une hausse des avoirs extérieurs nets et un dégonflement de l’encours des créances intérieures sont notés sur la période sous-revue. ‘’La masse monétaire a progressé de 72,3 milliards, en variation mensuelle, pour atteindre 6 526,4 milliards à fin février 2021. Cette évolution est perceptible à travers les dépôts transférables qui ont augmenté de 51 milliards pour s’établir à 3 028,4 milliards. Pour sa part, la circulation fiduciaire (billets et pièces hors banques) a augmenté de 6,8 milliards pour se situer à 1 566,2 milliards à fin février 2021. Quant aux autres dépôts inclus dans la masse monétaire, ils se sont fixés à 1 931,9 milliards, augmentant de 14,6 milliards. Sur un an, la liquidité globale de l’économie est en expansion de 936,1 milliards ou 16,7 % à fin février 2021’’, lit-on dans le rapport.
Il convient de relever que pendant la période sous-revue, les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts sont ressortis à 2 018,6 milliards, en hausse de 141,3 milliards par rapport à la fin du mois précédent. Cette situation est liée à la Banque centrale dont la position extérieure nette s’est améliorée de 88,2 milliards pour s’établir à 1 246,9 milliards. ‘’Concernant les banques primaires, elles ont enregistré une augmentation de 53,1 milliards de leurs avoirs extérieurs nets (771,7 milliards) à fin février 2021. Comparativement à fin février 2020, les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts ont augmenté de 187 milliards ou 10,2 %, à fin février 2021’’, informe la DPEE.
Pour l’encours des créances intérieures des institutions de dépôts, il s’est dégonflé de 29,1 milliards, entre janvier et février 2021, pour se chiffrer à 6 038,9 milliards. Ceci, du fait des créances nettes sur l’Administration centrale (-17,5 milliards) qui se sont situées à 1 357,1 milliards.
S’agissant des créances sur l’économie, elles sont, également, ressorties en baisse de 11,7 milliards, en variation mensuelle, pour s’établir à 4 681,7 milliards à fin février 2021. En glissement annuel, l’encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est renforcé de 883,6 milliards à fin février 2021.
MARIAMA DIEME