Publié le 6 Mar 2024 - 19:09
EXAMEN DU PROJET DE LOI D’AMNISTIE PAR L’ASSEMBLEE NATIONALE  

Pape Mahawa Diouf plaide la pacification de l’espace public

 

Aux contempteurs du projet de loi no 05/2024 controversé portant amnistie initié par le président de la république, Macky Sall, aux fins « permettre à des personnes privées de leurs droits civiques et politiques d’être rétablies dans leurs droits », le Coordonnateur du pôle communication de la coalition « Bennoo Bokk Yaakaar », (mouvance présidentielle), Pape Mahawa Diouf salue cette démarche du chef de l’Etat pour « réconcilier les Sénégalais et pacifier l’espace partisan ».

 

Après une première vague de libération de centaines des détenus récemment élargis, l’heure de la décrispation de l’espace partisan et public sera -t-elle enfin effective avec l’examen par l’Assemblée nationale du projet de loi no 05/2024 controversé portant amnistie initié par le président Macky Sall qui a décidé d’engager les voies et moyens d’apaiser et de réconcilier le pays ? Tout porte à croire qu’avec son adoption par les députés réunis en plénière ce mercredi 6 mars courant, les nombreux détenus qui croupissent encore dans les prisons et maisons d’arrêt et de correction du pays suite aux violentes manifestations politiques au lourd bilan macabre et matériel de ces trois dernières années vont bientôt humer l’air de la liberté. Par conséquent, la controverse qui a entouré le projet de loi d’amnistie savamment entretenue par certaines des organisations de défense des droits humains, des mouvements citoyens et des formations et coalitions de partis politiques de l’Opposition n’a pas lieu d’être. 

C’est la conviction du Coordonnateur du pôle communication de la coalition « Bennoo Bokk Yaakaar », Pape Mahawa Diouf selon qui, « le Chef de l’Etat, garant de l’unité nationale, du fonctionnement régulier et de la stabilité des institutions et de notre modèle démocratique, a proposé une nouvelle perspective en mettant en œuvre un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation avec l’idée que les Sénégalais se retrouve autour de l’essentiel pour préserver la paix et consolider la stabilité de la Nation ». Aussi, « si cela vaut une loi d’amnistie, pourquoi pas pour qu’il n’y ait plus aucun mort ni tension ou violence liées à ces positionnements politiques et fermer définitivement cette parenthèse 2021-2024 », s’est-il interrogé ? Considérant qu’ « il est de la responsabilité du président Macky Sall de garantir l’unité nationale » , il estime que « cette loi d’amnistie participe à matérialiser sa volonté de pacifier l’espace public en réconciliant les Sénégalais pour consolider la stabilité et la cohésion de la Nation et que l’on retrouve une démocratie apaisée». Entre le saccage de brigades de gendarmerie, l’attaque de commissariats de police, jets de cocktails molotov dans des bus, des forces politiques qui ne sont plus dans le débat d’idées mais dans celui du biceps et du forceps, des nervis qui se battent entre eux, des projets politiques fondés sur la violence verbale et physique », la coupe déborde et « voilà ce à quoi il faut mettre un terme ».  Après ces violences sans précédents vécues ces trois dernières années avec toutes ces pertes en vies humaines, ces blessés et son lot de dégâts matériels, il appelle ainsi tous ses compatriotes et les organisations et mouvements citoyens, « malgré les points de vue divergents, à faire preuve de dépassement de cette séquence pour aller vers une nouvelle perspective ». Pour lui, « « même si la justice et la vérité doivent être dites, le pardon qui passe par la réconciliation nationale et l’oubli prônés par le chef de l’Etat sont l’affaire de tous car la stabilité du pays vaut tous les sacrifices ».

Malamine CISSE

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