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Après la dissolution du Pastef, la FIDH et ses organisations membres sénégalaises ont tenu à rappeler que ceci ‘’est une mesure extrêmement grave, qui ne devrait être utilisée qu’en dernier recours et ce, conformément aux principes démocratiques et au respect des droits fondamentaux’’. Car, soulignent-elles, ‘’toute mesure restrictive prise à l’encontre d’un parti politique et à fortiori sa dissolution, doit l’être après que la matérialité des faits allégués a été établie par une juridiction indépendante et impartiale dans le cadre d’une procédure juste et équitable’’, a déclaré le président de la Ligue sénégalaise des Droits de l’Homme, Alassane Seck rapporte une note reçue hier à EnQuête.
Le Secrétaire général de la Raddho, Sadick Niass, indique qu’‘’en vertu des articles 19, 21 et 22 du pacte international relatif aux droits civils et politiques, la liberté d’association et d’expression sont des droits fondamentaux qui doivent être protégés en tout temps. Les partis politiques jouent un rôle essentiel dans la démocratie en permettant aux citoyens de participer au processus politique et de faire entendre leurs voix. En agissant ainsi, les autorités sénégalaises privent une partie importante des citoyens de leur liberté d’expression’’.
...‘’Nous invitons largement toutes les parties prenantes à engager un dialogue ouvert et constructif afin de résoudre tout différend politique de manière pacifique et démocratique. Le gouvernement sénégalais doit s’engager à respecter et à protéger les droits fondamentaux, ainsi que le droit des partis politiques de fonctionner librement et à participer pleinement au débat politique’’ a conclu, selon la même note, Me Drissa Traoré, Secrétaire général de la FIDH.
En outre, ‘’la FIDH et ses organisations membres s’engagent en faveur des actions de protection et de promotion des droits humains, de l’État de droit et de la démocratie et appellent à l’apaisement politique afin de favoriser un environnement propice à la tenue d’élections libres et transparentes’’. Elle rappelle que ‘’le pluralisme politique est essentiel à la vie démocratique, en particulier à l’approche d’élections générales prévues au Sénégal en février 2024. La dissolution du principal parti d’opposition dans ce contexte renforce le constat par les organisations membres de la FIDH d’une intensification de la répression contre les membres de l’opposition politique au Sénégal.