Les députés à l'épreuve des doléances citoyennes
Le forum de partage entre citoyens et députés de Guédiawaye s’est déroulé hier. Une occasion pour les uns et les autres d'échanger par rapport aux défis de la localité, sous la supervision du Forum civil.
La seconde édition du forum de partage entre les citoyens et les députés de Guédiawaye s’est tenue hier dans ledit département et, sur les 6 députés que compte la zone, deux absences ont été relevées, celles de Cheikh Oumar Sy et Woré Sarr. Les questions soulevées par les citoyens ont tourné autour de plusieurs sujets : insécurité, emploi, démarrage des activités de l’hôpital Dalal Jamm, affaire Hissène Habré, etc.
Prenant la parole, la député socialiste de Benno Bokk Yaakaar, Aïda Sow Diawara, a tenté de donner une esquisse de réponse. Sur les inondations par exemple, elle a fait part à l’assistance du souci des élus du peuple de dépasser l'ère des solutions partielles au profit d'une vision globale du phénomène qui requiert une solution durable. Concernant l’insécurité, mal endémique dans la banlieue, la mairesse de Golf Sud a annoncé avoir fait un plaidoyer auprès du ministre de l’Intérieur pour une augmentation de personnel au niveau des différents postes de police de Guédiawaye.
A propos des «bars clandos» qui poussent comme des champignons dans la localité, Aïda Sow Diawara a avoué ses limites. «Les exploitants ont souvent leur permis de vente», a-t-elle indiqué, impuissante. «Seules des pétitions faites par les populations pour montrer leur désaccord peuvent faire fermer les bars clandos car la plupart des gens disposent d'autorisation en bonne et due forme délivrées par des autorités compétentes.»
Selon Mouhamed Ndiongue, coordinateur du Forum civil de Guédiawaye, cette initiative de partage entre députés et citoyens de Guédiawaye entre dans le cadre de la redynamisation de la bonne gouvernance. «Ce forum intègre une dimension citoyenne en collaboration avec toutes les organisations de la société civile locale et les élus qui interpellent le député sur les préoccupations publiques de la localité. On s’est rendu compte que depuis les élections locales de 2009, il y avait un fort taux d’abstention dû en partie à un déficit de confiance entre les élus du peuple et les citoyens’’, a-t-il déclaré. D'où la perspective d'élargir l'initiative aux 45 sections du Forum civil, avec l'appui des présidents de groupes parlementaires.
A signaler que la rencontre qui avait comme médiateur Birahime Seck, membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a vu la participation du président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Moustapha Diakhaté, des députés Imam Mbaye Niang et de Mamadou Lamine Keita.