Publié le 27 Jul 2024 - 14:36
GUILLAUME DIOP, DANSEUR

L’étoile noire du ballet de l’Opéra de Paris

 

Si en France, il est devenu une grande star de la danse classique, au Sénégal, il a surtout été révélé grâce à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris-2024, avec une prestation XXL. Sur le toit de l’Hôtel de ville de Paris, le premier danseur noir étoile du ballet de l’Opéra de Paris a étalé tout son talent devant les téléspectateurs du monde entier. Son nom de famille Diop ne laissait aucun doute sur ses racines sénégalaises.

Dans un article en date du 23 juillet 2023, ‘’Jeune Afrique’’ revient sur la nationalité sénégalaise de son père qui était au début réticent par rapport au choix de son fils. ‘’Au Sénégal, ce sont surtout les femmes de ma famille qui dansent, sourit-il… Quand ils étaient jeunes, mon père et mon oncle sortaient danser en boîte de nuit. C’était des stars ; ils faisaient des compétitions, etc.’’, rapporte le site de ‘’JA’’. De l’avis du père, la danse était plutôt un métier pour les filles et non pour les garçons, encore moins pour les Métis.

C’est donc grâce à sa mère que Guillaume a finalement eu le bonheur d’embrasser une carrière de danseur professionnel. ‘’Elle se disait qu’il fallait que je le fasse parce que c’était ma vocation. Mais je reconnais que ce n’était pas évident. Ce monde leur était totalement étranger. Ils n’en avaient pas les codes…’’.

Un choix payant, puisque le jeune prodige a su marquer de son empreinte indélébile la danse classique française. Non seulement il est le premier danseur métis de l’histoire de l’Opéra de Paris, mais aussi, il a réussi la prouesse de devenir, à 23 ans, une étoile sans passer par la case ‘’premier danseur’’.

C’est donc lui qui a été choisi, hier, pour jouer un rôle clé dans la grande chorégraphie synchronisée, en dansant en solo sur le toit de l’Hôtel de ville, avec 500 autres danseurs qui se produisaient aux alentours. Un solo qui s’inscrit, selon les organisateurs, dans  une séquence intitulée "Le Peuple de Paris".

Une prestation qui ne manquera pas, à coup sûr, de décupler la joie et la fierté de la famille sénégalaise du binational.

Déjà, avec l’étoile, les lignes avaient commencé à bouger. ‘’Tu passes à la télévision, c’est fou !’’, s’exclamait sa grand-mère après avoir vu la nomination de son petit-fils. ‘’J’ai senti de la fierté dans sa voix. Elle comprend que ce que je vis est quelque chose de grand, d’important, confiait-il, non sans une pointe d’émotion’’, écrivait ‘’Jeune Afrique’’ sur son portail.

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