Pour une meilleure mobilité des diplômés dans l’espace CEDEAO
La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en charge de l’Education a réuni, du 28 au 30 Mai au Bénin, plusieurs experts pour réfléchir sur les voies et moyens de promouvoir l’appropriation des outils visant l’harmonisation des programmes et la reconnaissance mutuelle des qualifications dans l’espace communautaire.
Souvent citée comme exemple en matière d’intégration en Afrique, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à travers ses plus hautes autorités, accorde une grande importance à la libre circulation des personnes et des biens. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’organisation de l’atelier tenu au Bénin du 28 au 30 Mai sur l’harmonisation des programmes. Dans un document reçu à EnQuête, l’organisateur informe : ‘’La mission de la commission de l'Education de la CEDEAO est axée sur la fourniture d'une éducation et d'une formation de qualité en harmonisant les politiques et les programmes éducatifs. Cette approche vise à valoriser le capital humain et à faciliter la mobilité des étudiants, des enseignants et de la main-d'œuvre en Afrique de l'Ouest.’’
Selon les participants à la rencontre, ‘’l'harmonisation des systèmes éducatifs entre les États membres est cruciale pour accéder à un système éducatif unifié et de haute qualité’’. A leur avis, ‘’la reconnaissance bilatérale et multilatérale des certificats et de leurs équivalences est considérée comme prioritaire dans une communauté régionale telle que la CEDEAO, où tous les citoyens sont censés jouir pleinement de la liberté de circulation, du droit de résidence et du droit à un établissement en dehors de leurs pays d'origine respectifs’’. A cet effet, rappelle la note, ‘’la Convention sur la reconnaissance et l'équivalence des grades, diplômes, certificats et autres qualifications a été adoptée comme un outil essentiel pour tirer le meilleur parti des ressources éducatives dans la région’’.
Pour leur part, les autorités du Bénin accordent une grande importance à ce programme de l’organisation communautaire. Directeur adjoint de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Josué Azandegbe a déclaré : “La mise en œuvre des normes de la Cedeao en matière de reconnaissance et d’équivalence des diplômes est cruciale pour assurer la qualité et la pertinence de nos systèmes éducatifs et pour faciliter la mobilité des étudiants et des professionnels au sein de la région’’. A son avis, les Etats sont conscients des défis qui existent dans ce domaine, notamment en termes d’harmonisation des programmes et de reconnaissance mutuelle des qualifications. ‘’C’est pourquoi, le gouvernement du Bénin s’est engagé à travailler en étroite collaboration avec les autres Etats membres pour relever ces défis”, a-t-il ajouté.
Représentant résident de la CEDEAO au Bénin, l’ambassadeur Amadou Diongue est revenu sur les défis de ce programme d’harmonisation des différents programmes. “Pour aboutir à la formation du citoyen ouest-africain, quand nous prenons les pays francophones de la région, il y a des similitudes que nous sommes en mesure de renforcer en ayant à l’esprit une appropriation nationale qui permette à nos enfants de s’ancrer d’abord dans le terroir avant de s’ouvrir à l’extérieur”. A en croire Monsieur Diongue, “les différences entre anglophones et francophones’’ ne devraient pas constituer un frein à cette volonté de favoriser la mobilité des diplômés. Ces différences, selon lui, ‘’s’estompent grâce à la culture universelle au moyen de l’ordinateur et de l’internet”.