Helios Towers
Si les opérateurs de télécommunications titulaires de licences ont l’obligation d’investir dans les infrastructures, l’évolution des marchés de communications électroniques permet d’établir que, de nos jours, ‘’les stratégies desdits opérateurs s’orientent plus vers les services, les données que les infrastructures’’.
Fort de ce constat, l’Autorité de Régulation des télécommunications (ARTP), qui avait entamé les échanges avec des candidats potentiels, afin de compléter le chainon manquant dans la chaine de valeur des communications électroniques, a ouvert les portes à Helios Towers. Selon un communiqué du régulateur reçu à ‘’EnQuête’’, l’arrivée de ce nouvel acteur qui est appelé à vendre ses capacités aux opérateurs, ‘’permettra à ces derniers, quelle que soit leurs tailles, de bénéficier d’un égal accès aux infrastructures, sans aucun risque de discrimination’’. Son avènement, poursuit la note, ‘’loin d’être fortuit, obéit à un calcul et une stratégie d’anticipation du régulateur, après l’accueil des fournisseurs d’accès à internet dont l’épanouissement pourrait être inhibé par l’appartenance de la plupart des infrastructures passives comme actives de communications, aux opérateurs titulaires de licences qui sont également leurs concurrents’’.
C’est la raison pour laquelle, ‘’l’opérateur d’infrastructures vient à point nommé en ce sens qu’il permettra de rééquilibrer davantage la concurrence, dans le secteur des communications électroniques, avec bien entendu, la supervision de l’autorité de régulation’’, dit-on. ‘’Certes, cette catégorie d’acteur rendra plus complexe la régulation qu’elle ne l’est déjà avec les autres nouveaux opérateurs (FAI et MVNO), mais avec les compétences et la rigueur connues du directeur général de l’ARTP, monsieur Abdoul Ly qui a conduit de main de maître ce dossier, il y’a lieu de ne pas se faire d’inquiétude, à ce sujet’’, dit-on dans la note.