Oumar Ndao, la dernière scène
Il est 23h 40, le téléphone sonne.
La voix sourde et presque muette de Moussa nous annonce la triste nouvelle : il est tombé, Oumar le militant, l’ami, le frère.
Que de nobles sentiments partagés, que de jalons posés, comme pour nous indiquer la voie.
Boy Ndao, pourquoi ne nous avoir pas dit que nous faisions le dernier filage de la dernière scène ?
… Et pourtant, ils étaient tous prêts avec l’énergie du dernier soir, de la dernière représentation. Oui, nous tous : Seyba, Mamadou Diop, Codou, Yacine et Mimi et… tous les autres.
Hé, boy, nous aussi nous serions prêts pour recevoir l’onction : Mintou, Diéwo comme tu l’appelais, Massamba, Cissokho, Wane Taxi brousse, Koyo et puis … Ah oui Moussa Diallo, le noble, l’inconditionnel, le généreux, l’ami et le confident.
Mais voilà, sans rien comprendre de ta mise en scène, tu nous donnes rendez-vous dans cette morgue réelle et silencieuse. Pape Ndao, Pape Cheikh, Awa et les filles. Ce n’était ni le lieu ni le moment.
Qu’est-ce que tu peux être CON (Cheikh Oumar Ndao) quand tu veux… Non, cher ami, cette fois ta blague est de très mauvais goût…
Adieu, repose en paix dans le paradis du seigneur, des hommes de paix, d’amour et de justice.
Ton frère, Grand Ndiaye Demba.