Publié le 10 Dec 2018 - 20:22
IMPACT DES INVESTISSEMENTS DANS LES SECTEURS PRIORITAIRES DU PSE

186 000 emplois créés, entre 2014 et 2018

 

Une étude d’impact des investissements dans les secteurs prioritaires du Pse sur l’emploi a été effectuée. De 2014 à 2018, 186 000 emplois ont été créés. Cette présentation a été faite jeudi à Dakar. 

 

L’étude d’impact des investissements dans les secteurs prioritaires du Plan Sénégal émergent (Pse) sur l’emploi s’est avéré une nécessité, pour orienter les décisions d’investissement, dans un contexte où les données macroéconomiques ont été mises à jour. Le Bureau d’orientation et de suivi du Pse a été accompagné dans cette tâche par la Banque africaine de développement (Bad). Jeudi a eu lieu l’atelier de restitution et de validation des résultats.

A travers elle, l’Etat a voulu évaluer les effets sur l’emploi des ressources qu’il a mises, entre 2014 à 2018, dans les secteurs mines et industries, les infrastructures ports et aéroports, routes et autoroutes, Tic, pêche et aquaculture. Le professeur François Joseph Cabral, consultant macroéconomiste, de dire que l’idée est de raconter une partie de l’histoire du Pse liée au volet emploi. ‘’Il ressort des résultats obtenus que l’Etat a créé 186 000 emplois, suite aux investissements réalisés dans les secteurs susmentionnés, de 2014 à 2018’’, dit-il.

Selon toujours l’étude, le marché du travail est dominé par les services qui représentent près de 47 % des emplois créés dans l’économie. Le Pr. Cabral explique que ce sont plus les services qui demandent plus de travail. En dernier, vient le génie civil qui utilise plus de capital et est donc pauvre en création d’emplois. Toutefois, ce secteur engendre des externalités importantes au profit des autres secteurs de l’économie.

Quand il s’est agi de voir, sur la phase 2019-2023, quels étaient les secteurs qui pourraient créer le plus d’emplois, avec le même effort d’investissement de l’Etat, vient, en premier, le secteur ‘’agriculture et agro-industrie’’, ensuite le secteur ‘’mines et industries’’ et puis les Tic. ‘’Lorsque l’on prend ces trois secteurs qui arrivent en tête, on observe que l’agriculture crée localement plus d’emplois, tandis que les Tic créent moins d’emplois directs, mais créent beaucoup d’emplois indirects. En raison des relations interbranches, un emploi direct créé dans l’agriculture engendre deux emplois indirects dans l’économie. En revanche, dans le secteur des Tic, un emploi créé localement génère 224 emplois indirects au sein de l’économie’’. 

Disparités sur le marché du travail

L’autre constat fait est l’étendue des disparités sur le marché du travail. ‘’Sur le marché du travail, la femme est moins payée que l’homme’’, renseigne le Pr. Cabral. Seulement, dit-il, ‘’plus le niveau d’éducation des femmes est élevé, plus ces disparités s’amenuisent’’. Pareil pour le segment ‘’qualifié’’, ‘’non-qualifié’’. ‘’Ceux qui sont, sur le marché, très qualifiés, perçoivent un salaire moyen qui peut représenter huit fois le salaire moyen des non-qualifiés’’, avance-t-il.

Dans le cadre de l’étude, il s’est agi, ensuite, de voir les demandes en qualification au Sénégal. ‘’Le marché du travail demande plus de travail non-qualifié que de travail qualifié au Sénégal. Près de huit personnes sur dix n’ont aucun niveau d’instruction’’, souligne le professeur. En effet, ‘’les non-instruits représentent 78 % du marché du travail’’. Le Pr. Cabral ajoute que les économies qui se transforment structurellement sont des économies adossées à un marché du travail dominé par le travail qualifié. En témoigne l’Afrique du Sud, seul pays déclaré émergent de l’Afrique subsaharienne en 2011 où, déjà en 2003, 87 % du marché du travail était constitué de travailleurs qualifiés. 

Ainsi, les données de l’enquête nationale sur l’emploi au Sénégal font ressortir que, ‘’sur le marché du travail, on retrouve plus de travailleurs précaires que ceux bénéficiant d’une couverture sociale’’.  Du reste, ‘’l’essentiel des travailleurs sont des indépendants et des aides familiales’’.

AIDA DIENE

 

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