Splendeurs à l'heure Agra
Au départ de New-Delhi, où nous avons apprécié les ''Surprises à l'heure de Delhi'' (voir édition n°410 de vendredi 19 octobre 2012), un voyage de quelques heures sur la National Highway 2 nous mène à Agra, la ville des rois et reines pré-chrétiens, où les reliques d'un passé magique témoignent de la grandeur de l'Inde d’antan...
Quelques heures d'autoroute et Agra nous tend les bras. La vielle ville touristique regorge de petits commerces et échoppes à souvenirs, leurs portes vitrées grandes ouvertes dans l'attente de touristes. Le bus nous descend à une station de transit où, peints aux couleurs de l'Uttar Pradesh, deux minibus nous font faire les quelques kilomètres nous séparant de l'entrée du Taj Mahal. ''On filtre le type de véhicules qui peuvent s'approcher du site car, célèbre comme il est, le Taj Mahal n'est jamais à l'abri d'une attaque terroriste'', explique le chauffeur en garant notre navette de la marque Tata - bien connue des Sénégalais - à quelques encablures du cordon de sécurité qui encadre les lieux.
Après avoir été fouillés par des agents de la garde nationale à l'Eastern Gate (entrée Est), les visiteurs sont laissés à leurs déambulations dans des jardins boisés où des parterres de verdure embaument l'air ambiant. Sur des centaines de mètres, s'étire la Jilaukhana, une large allée en forme de croix, pour se retrouver devant une gigantesque porte de brique et de marbre blanc appelée Darwaza-i-Rauza ou ''Grande Porte''. Ciselés avec un soucis du détail exquis, des versets du Coran en marbre noir et blanc couvrent une grande partie de la surface de l'imposant édifice, marquant le Taj Mahal comme le haut lieu de l'architecture islamique.
''Cliché couvercle''
Passée la Darwaza-i-Rauza, nous pénétrons dans les jardins funéraires, au cœur desquels serpente à perte de vue un système de fontaines alimentées par la voisine rivière Yamuna. À l'horizon s'élève le dôme majestueux du mausolée en marbre immaculé de Muntaz Mahal et son époux, l'empereur Shah Jahan. Notre guide se noie dans le récit du légendaire couple alors qu'autour de nous, les touristes se prêtent à l'exercice du ''cliché couvercle'', une pose très célèbre qui, par illusion d'optique, donne l'impression de toucher le sommet du mausolée du bout des doigts.
Au pied du monument, les visiteurs sont priés de chausser des housses en velours sur leurs semelles, pour ne pas abîmer les sols, et de faire attention aux pickpockets, avant d'être conduits à la queue-leu-leu à l'intérieur du mausolée. Après une mille-et-unième arche voûtée, nous entrons dans la salle d'inspiration perse au centre de laquelle deux tombes jumelles semblent affleurer du sol même. Puis, surgit une cour arrière qui donne sur la paresseuse rivière Yamuna. Assis à même le sols, plusieurs visiteurs sont déjà sur place depuis des heures, savourant une bienvenue fraîcheur du littoral en ce milieu d'après-midi. Suivant la foule qui se déverse de la cour en direction de l'entrée, les journalistes africains rejoignent la Grande Porte, non sans attirer le regard des curieux.
La visite pliée, le bus nous ramène vers la station de transit où la navette nous mène dans une nuit luxueuse au prestigieux Jaipur Palace avant de rentrer vers la capitale New-Delhi. (Fin)
Par Sophiane Bengeloun (De retour d'Inde)
AVERTISSEMENT!
Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.