Publié le 24 Nov 2012 - 16:05
INTERVENTION MILITAIRE AU MALI

La mauritanie n'est pas prête, selon son président

 

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a déclaré samedi que son pays n'était "pas prêt" à s'engager dans une "guerre" au Mali, tout en se montrant méfiant envers d'éventuelles discussions avec Ansar Dine, l'un des groupes islamistes qui occupent le nord du Mali.

 

"Nous ne sommes pas prêts à nous engager dans une guerre", a déclaré M. Aziz au journal Le Monde daté de dimanche et paru samedi, jour prévu de son retour en Mauritanie après plus d'un mois de convalescence à Paris. Il avait été hospitalisé en France après avoir été blessé par balle près de Nouakchott, le 13 octobre "par erreur" par un officier de son armée.

 

"La population ne souhaite effectivement pas" une intervention militaire dans le nord du Mali sous l'égide de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDAO) dont la Mauritanie n'est pas membre, selon M. Aziz. "C'est pourquoi nous ne conseillons pas qu'il y ait une guerre ouverte avant d'épuiser tous les recours", ajoute le président d'un pays qui partage 2400 km de frontières avec le Mali. Selon lui, la guerre "pourrait fédérer toutes les forces au nord du Mali, et même toutes les populations contre ceux qu'(elles) pourraient considérer comme des envahisseurs".

 

Prudence envers les groupes islamistes

 

Le président mauritanien "recommande beaucoup de prudence" envers Ansar Eddine, l'un des groupes islamistes qui s'est déclaré favorable au "dialogue politique" avec Bamako: "Je ne pourrai pas être d'accord avec des groupes qui ont des accointances avec les terroristes, ni même croire en la fiabilité de ce qu'ils peuvent dire".

 

Le nord du Mali est occupé depuis avril par Ansar Eddine, mouvement essentiellement composé de Touaregs maliens, de jihadistes surtout étrangers d'Aqmi et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Ansar Eddine a renoncé mi-novembre à imposer dans tout le Mali la charia (loi islamique) - que les islamistes armés appliquent avec une extrême rigueur -, sauf dans son fief du Kidal (nord-est).

 

 

JeuneAfrique

Section: 
DIALOGUE POLITIQUE POUR LA CAPITALISATION DES RÉSULTATS DU PROGRAMME ADOS : Le Sénégal face aux défis des violences basées sur le genre
MANIFESTATIONS POLITIQUES : Paris sous tension
RUPTURES DE FINANCEMENTS ET INQUIÉTUDES POUR LES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA De nouvelles victimes de la politique de Trump
Cause Palestinienne
GAZA : Cinq journalistes tués dans des frappes israéliennes
SANCTIONS CONTRE LA CPI : La nouvelle dérive trumpienne
MALI : Assimi de plus en plus parano
Trump, Zelensky et la diplomatie vestimentaire
PRÉSIDENTIELLE EN CÔTE D’IVOIRE : Le pouvoir active la justice et invoque le terrorisme
Reconnaissance Palestine
PRÉSIDENTIELLE 2025 AU CAMEROUN : L’éviction de Maurice Kamto, une opposition en miettes et la candidature de trop de Paul Biya
DEUX ANS DE TRANSITION MILITAIRE AU NIGER : La promesse sécuritaire tenue en échec
RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT PALESTINIEN : Dakar et Paris sur la même longueur d’onde
PRÉSIDENTIELLE 2025 EN CÔTE D’IVOIRE Ouattara, la tentation d’un 4e mandat et l’ombre portée d’Adama Bictogo
CONFÉRENCE D'URGENCE POUR METTRE FIN AU GÉNOCIDE À GAZA : Le Groupe de La Haye annonce des sanctions contre Israël 
VERS UN NOUVEAU SOUFFLE OUEST-AFRICAIN : Diomaye Faye en visite officielle au Bénin
DIPLOMATIE : Et si le passeport africain devenait enfin plus qu’un symbole ?
USA-AFRIQUE : Les nouveaux termes de l’échange
BABA AIDARA, JOURNALISTE : ‘’Wade avait obtenu le premier Compact, Macky le second, Diomaye…’’
CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT : Le Sénégal Partage son Expérience en Financement Social