Publié le 4 Sep 2019 - 15:18
INVENTAITRE PILOTE DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL

Une liste de 59 éléments établie

 

Le ministre de la Culture et de la Communication, qui revient juste d'une tournée dans six régions du Sénégal, a présidé, lundi, l’atelier de restitution de l'inventaire du patrimoine culturel immatériel tenu au Monument de la Renaissance africaine.

 

Après le recensement de 375 éléments dans une phase test de pré-inventaire, le Programme national d’inventaire du patrimoine culturel, lancé en 2016 avec le soutien de l’Unesco, vient d’établir une nouvelle liste. Elle concerne 59 éléments du patrimoine immatériel culturel du Sénégal. Comprenez qu’un tri a été fait ainsi que des propositions.

En effet, selon le chef de la Division du patrimoine culturel au ministère de la Culture et de la Communication, Oumar Badiane, "la cellule opérationnelle prend contact avec les communautés qui choisissent quatre éléments pilotes de leur région. Ces éléments sont renseignés pour cette inventaire pilote’’. Il l’a fait savoir lundi au cours d’un atelier national de validation de l’inventaire  pilote du patrimoine culturel immatériel tenu au Monument de la Renaissance africaine.

A Dakar, par exemple, c’est le ‘’Bakk’’, le ‘’Leul communautaire de Pikine’’, le ‘’Ndawrabiin’’ et le ‘’Tourou Mame Ndiéré’’ qui ont retenu. D’ailleurs, plusieurs dignitaires de la communauté léboue, avec à leur tête, le Grand Serigne de Dakar,  Abdoulaye Makhtar Diop, ont pris part à la cérémonie, lundi dernier.

"Ce projet ne peut être que magnifié et encouragé, car c'est une participation considérable pour déceler l'existant culturel immatériel de notre pays", apprécie M. Diop.

Sur cette même lancée, il salue le maillage territorial fait avec la prise en considération de toutes les quatorze régions du Sénégal dans ce programme, non sans magnifier la place importante réservée à la communauté léboue. "Le monde  lébou, c'est le Sénégal en miniature. Bien avant l'indépendance,  la presqu'île du Cap-Vert a très tôt  été le foyer-réceptacle des diverses ethnies que compte le pays. De ce fait, chez nous, on retrouve toutes  sortes de patronymes qui, à la base, viennent d'autres horizons", informe-t-il.

En outre, à Louga, le ‘’Cadio’’, le ‘’Jaara’’, le ‘’Raw du puits de Kaloum’’ et le ‘’Waru’’ sont les quatre éléments inscrits sur la liste des éléments représentatifs du patrimoine culturel immatériel sénégalais, au même titre que le ‘’Xoy’’ de Fatick, le ‘’Kankourang’’ de Sedhiou, le ‘’Yela’’ de Matam, le ‘’Ngoyane de Kaolack ainsi que le ‘’Ceebu Jën’’ de Saint-Louis. A cet égard, et comme l’a expliqué Oumar Badiane, les éléments retenus relèvent autant des savoirs et des savoir-faire que des rites initiatiques ou encore des pratiques sociales ou  d’évènements festifs qui rythment le cycle de la vie de la naissance à la mort.

Il faut ajouter tout de même que ce projet culturel ne considère  pas uniquement le savoir-faire des autochtones ; le patrimoine immatériel des immigrés sera pris en compte dans ce programme. Aussi, selon M. Badiane, ‘’cette ébauche n'a été possible que grâce à un pré-inventaire. En sus, les directeurs régionaux ont chacun reçu une formation pour mieux appréhender la chose".

Pour le directeur du Bureau régional de l'Unesco pour l'Afrique de l'Ouest, Dimitri Sanga, ‘’pour la sauvegarde et pour transmettre ces biens de génération en génération, ce genre de programme est à encourager. En outre, cela participe au  renforcement des capacités des Sénégalais, eux-mêmes dépositaires de ce patrimoine". Un avis que partage le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, pour qui le patrimoine culturel immatériel est "le socle de l’affirmation de notre identité culturelle (…) Les inventaires que vous venez de réaliser avec les communautés s’inscrivent dans une dynamique de revalorisation de ce patrimoine culturel impérissable que nous avons hérité de nos aïeux et que nous devons transmettre aux générations actuelles et futures", a-t-il soutenu. Il reste également convaincu que c’est un projet qui doit déboucher sur  des mesures concrètes de protection et de sauvegarde des savoirs et savoir-faire locaux.

M. DIOP (STAGIAIRE)

 

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