Pour la restitution des biens culturels
La 3e édition des Journées du documentaire artistique ‘’Caméra 72’’, s’est ouverte ce 10 juillet et va se poursuivre jusqu’au mercredi 12 juillet au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose. L’édition de cette année est dédiée à la restitution des biens culturels en Afrique.
Et c’est parti pour la 3e édition de ‘’Caméra 72’’, les Journées du documentaire artistique de Dakar, une initiative des Productions artistiques et culturelles d’Afrique du journaliste culturel Alioune Diop. Le thème de cette année est ‘’Trésors patrimoniaux : quelles coopérations africaines pour la restitution’’. Naturellement, le pays invité d’honneur est le Bénin et le pays invité spécial la République démocratique du Congo.
Pour l’initiateur de cet évènement, Alioune Diop, ces rencontres sont consacrées aux arts, d’où le nom documentaire artistique et concerne les différentes disciplines. ‘’Nous essayons de maximiser les métiers qui tournent autour des disciplines artistiques. C’est un support promotionnel’’, explique-t-il.
Il est, par ailleurs, revenu sur la dimension panafricaine et l’objectif de cet évènement qui est de sensibiliser pour récupérer les biens culturels africains. ‘’Tout ce que nous faisons a une dimension panafricaine. C’est la ligne majeure de Pacaf. On a bien fait d’intégrer cette dimension panafricaine, penser à ce corps de métier qui vient pour appuyer les journalistes dans le cadre du renforcement des capacités. L’objectif, c’est de faire en sorte que les Africains évitent d’y aller en rangs dispersés. Tous les pays réclament des biens culturels, des trésors royaux. En tant que société civile et culturelle, on lance l’alerte pour dire : faites attention, il faut parler d’une seule voix. C’est plus bénéfique’’, a dit M. Diop.
Selon lui, la présence diplomatique a son importance et que la collaboration entre États doit s’appuyer sur les patrimoines, les arts et la culture. C’est un socle inépuisable.
Pour Mouhamed Mounir El Barro, chef de la coopération à la Direction de la cinématographie, représentant du ministère de la Culture et le directeur de ladite direction, cette politique de rapatriement des biens culturels rencontre l’adhésion des plus hautes autorités de ce pays. Le fait de commencer les rapatriements est déjà une bonne chose et qu’on pourra faire l’évaluation après toutes les restitutions.
Un documentaire sur la restitution des biens culturels du Bénin a été projeté. Un film qui suit le processus de demande de restitution de 26 œuvres de la France au Bénin.
Par ailleurs, selon Dorothée Dognon, ancien directeur de la Cinématographie au Bénin, le président béninois Patrice Talon a décidé de mettre 20 milliards F CFA pour l’écosystème de la culture.
À cette occasion, des remises de distinctions d’honneur ont été attribuées au président Macky Sall, au président du Bénin Patrice Talon, au président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi. Un atelier de renforcement de capacités de journalistes sur la problématique des biens culturels est prévu, mais aussi avec des projections de films, des biennales et œuvres d’art.
NDEYE KHOUDIA DIENG(STAGIAIRE)