La Centrafricaine Emma Lamadji en compétition
Festival et concours arabo-africain, les Journées musicales de Carthage (JMC) se dérouleront, dans leur quatrième édition, du 08 au 15 avril. Cette année, l’Afrique subsaharienne sera représentée en compétition officielle, en attendant l’annonce du off, par la Centrafricaine Emma Lamadji.
Cinquante dossiers de candidature pour la compétition, c’est ce qu’a reçus le comité directeur des Journées musicales de Carthage, festival arabo-africain de musique proposant un concours, avec à sa tête, pour la troisième année consécutive, Hamdi Makhlouf. La majorité des dossiers était tunisienne, soit 32 candidatures ; les 18 dossiers restants se sont répartis entre 8 Marocains, 3 Egyptiens, 1 Libanais, 2 Sénégalais, 1 Burkinabè, 1 Ivoirien, 1 Centrafricain et 1 Ghanéen.
Le jury de sélection, composé d’Amina Srarfi, musicienne et chef d'orchestre, Oussema Farhat, musicien et compositeur, Anis Klibi, musicien, compositeur et universitaire, Sami Ben Said, pianiste et arrangeur, Adel Jouini, guitariste compositeur, et Karim Ben Amor, homme de médias spécialiste des musiques modernes, a eu la difficile tâche de choisir les 12 artistes qui auront à concourir pour l’obtention d’un des trois Tanit (or, argent et bronze) ou d’autres prix comme celui du public.
Pour la sélection, le jury s’est basé sur des critères tels que la créativité et l’originalité. Finalement, son choix s’est porté sur 6 artistes tunisiens et 6 étrangers (arabes et africains). Il est à noter que le quota des artistes étrangers ne doit pas dépasser 50 % de l’ensemble des participants et ce, selon l’article 4 du règlement de la compétition des JMC.
Sur les 6 dossiers d’Africains subsahariens, les membres du jury ont opté pour la Centrafricaine Emma Lamadji et son spectacle «Free river».
Artiste autodidacte, Emma Lamadji, qui se destinait, au départ, au basket professionnel, a commencé à chanter dans une chorale afro-gospel, «Kumbaya» de Montpellier (France), avant d’intégrer d’autres formations de gospel. «Free river» est le fruit de sa rencontre avec le guitariste Matia Levréro, et de son désir «d’ouvrir son horizon vers un univers musical nouveau, nourri à la fois de Soul, de World, de Jazz, de Gospel, de Pop».
Rappelons que le Tanit d’or de l’édition des JMC (2015) a été remporté par le groupe Djarabikan Balafon de Côte d’Ivoire, et que celui de 2016 est revenu à Sahad and the Naatal Patchword du Sénégal. Toujours pour l’édition de 2016, le Gangbé brass band du Bénin a obtenu deux distinctions : le prix spécial de la composition musicale et celui du public.
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