Pour le culte de la culture boursière
En dépit des performances affichées par la BRVM, sur l’échiquier continental (6éme bourse africaine), la culture boursière est encore faible. Pour y remédier, une journée média Sénégal a été initiée, lundi dernier, à Dakar, dans le cadre de l’adoption de nouvelles orientations stratégiques.
La culture boursière qui est un instrument de financement des économies reste encore faible au niveau régional. Pour pallier cette situation, la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a adopté de nouvelles stratégies qui visent à accroître sa visibilité régionale et internationale. Lundi dernier, une journée média a été organisée pour une meilleure diffusion de l’information.
Selon le directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounve, le développement de la culture boursière peut être une réalité. Il sera question, dit-il d’améliorer la culture financière et économique des entreprises, assurer un meilleur relais et de rendre la bourse plus accessible aux entreprises en les sensibilisant sur les opportunités.
‘’Ce qu’il faut cultiver, c'est l’éducation financière et boursière de nos populations afin qu’elles ne considèrent pas la bourse comme une chose étrangère’’, dit-il, avant d'ajouter : ‘’Tout individu doit être équilibré en matière de finance, dans la mesure où le portefeuille boursier permet de faire de l'épargne à long terme’'.
L’un des objectifs de la BRVM est de faire en sorte que les entreprises soient beaucoup plus présentes dans la bourse régionale en vue d'accroître le marché financier, qui, selon son directeur général, doit passer par le financement des infrastructures. Un investissement qui va dans le sens de la création de richesse au Sénégal et dans la sous région.
‘’Le marché financier doit être considéré comme un instrument à la disposition des entités économiques pour financer l’économie’’, a soutenu M. Kossi, qui pense que beaucoup d’efforts restent à faire, malgré les performances atteintes .''La capitalisation de notre marché représente 12% de notre PIB, ce qui est relativement faible, alors qu’on peut aller jusqu’à 30 voire 40%, pour pouvoir accompagner la croissance''.
En définitive, pour le Dg de la BRVM, l’impact du marché est grand dans le financement de l’économie. Ainsi, en 2013 la capitalisation du marché des actions s’est hissée à 5.633 milliards de F CFA au 31 décembre. La valeur des transactions a atteint 193,49 milliards de F CFA soit une progression de 33% par rapport à 2012. Les indices BRVM 10 et BRVM composite ont enregistré en une année des hausses respectives de 35,66% et 40,64%.