Des responsables détalent au déclenchement des coups de feu
Une bataille rangée a opposé hier des militants de l'Apr de Lac rose, au cours d'une mission d'identification.
Les membres de la délégation de l’Apr envoyée dans les quatre collectivités locales nées du découpage administratif de l’ancienne communauté rurale de Sangalkam, n’oublieront pas de sitôt leur mésaventure du dimanche 7 juillet dernier. Ces derniers en mission dans la zone pour identifier leurs camarades, s’étaient donné rendez-vous à l’hôtel chez Salim. Mais ils y ont été délogés par les vigiles. Avec à leur tête le délégué général de l’Apr, Pape Mael Thiam entouré du Pca de la Sde, du docteur Adama Ba de l’action sociale, du Dg de l’Onas, le parti avait convié tous les militants et responsables du parti de Macky Sall à venir se faire identifier ; une façon de connaître de manière exacte les répondants du parti dans la zone.
La première curiosité relevée lors de la rencontre, c'est le fait que l’hôtel ait été loué par un responsable de la génération du concret, Mamadou Ba. Ce dernier a, dans son discours, assumé sa proximité avec la ministre Arame Ndoye et au nom de qui il dit s'exprimer. Un discours qui aura ébahi plus d’un apériste dans la salle.
Mais, la confusion s'installera lorsque la délégation a voulu identifier les quatre coordonnateurs des quatre C qui devaient être les seuls à prendre la parole. Alors que Maodo Malick Mbengue, présenté comme le coordonnateur de Jaxaay, s'exprimait, une foule de jeunes, proche Boubacar Traoré , le camp rival du jeune, l'interrompit par des huées. Ce dernier, pour attiser le feu, se leva pour faire savoir qu’il était le vrai coordonnateur de la commune de Jaxaay. C’est là que les choses ont dégénéré, et se sont terminées par une vraie bataille rangée. La salle est mise sens dessus dessous sous le regard médusé des responsables du parti du président de la République.
Cette pagaille va soulever l'ire des touristes qui logeaient dans l’hôtel et qui vont aller se plaindre auprès du gérant de l’hôtel. Ce dernier parviendra à calmer les ardeurs des protagonistes; mais ça ne sera que pour une courte durée. Il aura fallu l'intervention des vigiles pour que tout rentre dans l'ordre. Ils feront usage de leur pistolet en tirant plusieurs coups de feu en l'air. Pris de panique, la plupart des militants ont détalé comme des lapins. D'ailleurs, certains responsables sont sortis de l’hôtel laissant leurs voitures sur place. Ils reviendront sur les lieux des heures après pour les récupérer.
PAPE MOUSSA GUEYE
EnQuete+ rappele au passage qu'une balle tirée en l'air, quand elle redescend a encore assez de force pour tuer, hélas.