Publié le 27 Feb 2015 - 14:06
LANCEMENT DU PROJET DE LA RESILIENCE AU SAHEL

429 484 657  FCFA pour accompagner l’élevage

 

La ville de Dahra a abrité la cérémonie de lancement du projet de la résilience au Sahel, à travers la mobilité du bétail. Elle a été organisée par l’Association pour le Développement Intégré et Durable (ADID), porteuse du projet dans le département de Linguère.

 

Le projet de la résilience au Sahel, à travers la mobilité du bétail, intervient dans 5 pays d’Afrique dont la Mauritanie, le Mali et le Sénégal. L’objectif de l’atelier d’hier était de partager avec les acteurs impliqués dans sa mise en œuvre sur les défis et enjeux de la transhumance. Au Sénégal, le projet BRACED ou Résilience au Sahel est porté par l’antenne nationale du Réseau Bellital Marobé dont le siège se trouve à Namerel. Il intervient dans les départements de Bakel, Linguère, Podor et Ranérou. Selon Moussa Sow, le coordonnateur national du projet, le programme a un triple objectif : faciliter la mobilité transfrontalière, la commercialisation et l’acheminement des animaux sur de longues distances vers les marchés ruraux ; ensuite, l’accès à des services sociaux de base tels que l’éducation et la santé ; et enfin, permettre de faire le plaidoyer sur le pastoralisme.

L’atelier a servi de tribune aux éleveurs qui ont listé les maux dont souffre leur secteur. Entre autres, ils ont dénoncé de mauvaises conditions de pâturage avec pour corollaire un effet néfaste sur le taux de survie des jeunes animaux, la diminution irréversible du poids des animaux, la perte rapide de leur valeur marchande, l’augmentation du taux de mortalité ; surtout chez les jeunes animaux, et l’intensification du déstockage qui entraîne de lourdes pertes, jusqu’à 60%. C’est pourquoi, le Dr Mamadou Ousseynou Sakho, directeur national de l’Elevage, s’est réjoui fortement du lancement de ce programme qui « prend en compte l’acte III de la décentralisation et s’inscrit dans le PSE ».

À terme, le projet Résilience au Sahel permettra « d’aménager des pistes rurales, des points d’eau, des aires de repos et de pâturage ». Selon toujours le directeur, « la zone sylvopastorale est fragile et si on n’y prend pas garde, on risque d’avoir des difficultés ». 

Mamadou Ndiaye (Linguère)

 

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