L’Afrique face aux périls
En prélude à la 8e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, prévue du 24 au 25 octobre 2022, la ministre des Affaires étrangères a procédé, hier, au lancement de la cérémonie officielle, en présence de plusieurs autorités.
Les 24 et 25 octobre prochain, Dakar va abriter la 8e édition du Forum international sur la paix et la sécurité. En vue de la tenue de cet événement, la cérémonie officielle a été lancée, hier. Ce, sous la présidence de la ministre des Affaires étrangères Aïssata Tall Sall. L'édition de cette année se tient dans un contexte particulier marqué par une crise mondiale qui n'a pas épargné le continent africain. Ainsi, elle pourra permettre de ''prendre la pleine mesure des urgences de l'heure''.
Le thème de cette année montre l'importance pour l'Afrique de tenir bon et faire face : ''L'Afrique à l'épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souverainetés.'' À la lumière du thème choisi, on constate que le continent africain est exposé à des situations préjudiciables. La preuve : ''Elle est, aujourd'hui, à un tournant important de son évolution. Elle fait face à des chocs exogènes qui contrarient sensiblement les dynamiques endogènes. Mais aussi le besoin de solutions africaines face aux conflits communautaires, à l'extrémisme violent, aux trafics illicites, aux enjeux liés à la gouvernance démocratique et politique.''
À travers ce forum, l'Afrique devrait essayer de trouver des stratégies pour mieux s'assurer de sa sécurité. ''Le terrorisme ne cesse de gagner du terrain et on doit en être conscient'', a poursuivi la ministre des Affaires étrangères du Sénégal. Cette montée du terrorisme est perceptible à travers les espaces qu'il gagne de plus en plus. Ainsi que le souligne un document de presse publié en la circonstance : ''Ce traumatisme se déroule sur fond d'instabilité sécuritaire dans plusieurs régions du continent, encore en proie à l'extrémisme violent. Du Mali au Mozambique, en passant par le Golfe de Guinée, la Libye et la région des Grands Lacs, l'arc de l'instabilité étale son lot de tueries massives, de violences communautaires, de populations déplacées, de victimes innombrables de violences djihadistes'', peut-on lire.
Création d’une force commune
Toutes ces difficultés qui vit l'Afrique ont fait naître l'idée de créer une force commune. À ce propos, Mme Sall a fait savoir qu'au sein de l'Union africaine (UA), existe ''une force africaine en attente'' qui reste à formaliser. Selon ses explications, cette force a besoin d'hommes, car il faut mettre l'accent sur le facteur humain''.
Au vu des défis qui attendent le continent, la tenue prochaine de la 8e édition du forum n'est pas sans importance. En d'autres termes, ''il donnera les possibilités d'impulser une réflexion pragmatique pour promouvoir des solutions inclusives de renforcement de la stabilité, de la sécurité et des souverainetés en Afrique face aux chocs exogènes''.
Ceci dit, l'accent sera mis sur la recherche de réponses aux enjeux de sécurité et de stabilité. Ceci se fera par une plus grande autonomie dans la mobilisation et le développement des capacités endogènes de maintien de la paix. Aussi, vu ''les crises mondiales qui hypothèquent l'émergence économique du continent'', il faudra évaluer et proposer les voies et moyens de réaliser les objectifs de souveraineté dans les domaines vitaux. Il s'agit de la sécurité, de l'énergie, de l'alimentation, du secteur numérique…
Depuis 2014, le Forum de Dakar rassemble, chaque année, des chefs d'État et de gouvernement, des dirigeants d'institutions internationales, non gouvernementales… Le but est de réfléchir sur les principaux enjeux de l'heure en Afrique.
EL HADJI FODÉ SARR