Publié le 28 Nov 2019 - 16:23
LE CESE SUR L’ASSAINISSEMENT AU SENEGAL

Les conseillers appellent à une meilleure prise en charge du secteur   

 

L’insalubrité et l’absence d’urbanisme dans certaines villes du Sénégal préoccupent les membres du Conseil économique, social et environnemental. Ainsi, ont-ils consacré leur séance d’hier à la question et formulé des recommandations quant à l’éradication du fléau.

 

La problématique de l’urbanisme et de l’assainissement a été, hier, au cœur des débats, à l’occasion de la séance plénière du Conseil économique, social et environnement (Cese) qui recevait le secrétaire général de l’Onas et le directeur de l’Urbanisme comme panélistes.

En effet, l’insalubrité et le manque d’assainissement touchent beaucoup de quartiers de Dakar et autres villes du Sénégal. Une situation qui ne laisse pas indifférents les conseillers qui ont auditionné, pendant plus de 3 heures, les acteurs du secteur. Les camarades d’Aminata Touré ont profité de la séance pour soulever et dénoncer les différents facteurs qui entravent le bien vivre dans les quartiers. Il s’agit, entre autres, des branchements clandestins, des rejets de déchets solides dans les ouvrages d’évacuation des eaux usées, des vols de leurs plaques, du vandalisme, de la vétusté de certains ouvrages, des actes d’incivisme des populations…

Autant de faits qui rendent difficile l’assainissement des quartiers et qui mettent les villes dans des situations d’insalubrité totale. C’est, par exemple, le cas pour la ville de Rufisque, plusieurs fois citée par les conseillers. Ces derniers considèrent que sa prise en charge dans les politiques d’assainissement est plus qu’urgente. Il y a également la situation de la baie de Hann et la lancinante question de la décharge de Mbeubeuss qui est en train de rendre invivable certains quartiers de Keur Massar.  ‘’Nous lançons un appel pour une meilleure synergie entre les acteurs et les cadres des services comme l’Onas, l’Assainissement et les acteurs du privé. Nous recommandons que les textes de lois qui régissent le secteur soient appliqués et nous appelons l’Etat à sévir contre les attitudes et les comportements déviants qui concourent à installer l’incivisme et à détériorer le cadre de vie’’, a réclamé Momar Samb, Président de séance, en l’absence d’Aminata Touré.

Les conseillers ont recommandé, par ailleurs, la mise en place de dispositifs cohérents pour surveiller, dissuader et sévir contre les mauvaises attitudes, afin de permettre que les instruments d’assainissement puissent servir aux populations.

200 milliards pour renforcer le dispositif

Cela dit, tout n’est pas noir. Selon les panélistes, il y a bien ‘’des points lumineux qui font que le Sénégal est l’un des pays-phares en termes d’offre de services dans le domaine de l’urbanisme en Afrique de l’Ouest. Mieux, selon le secrétaire général de l’Onas, le pays est même une référence dans ce domaine. ‘’Nous pouvons nous réjouir, aujourd’hui, de ce que le Sénégal a fait en matière d’assainissement. Nous sommes parmi les premiers et beaucoup de pays viennent chez nous faire leur benchmarking en la matière’’, fait savoir Ousmane Camara.

Il admet, toutefois, qu’il reste du chemin à parcourir, pour atteindre les Odd en matière d’assainissement. ‘’Présentement, nous avons 200 milliards en cours d’exécution dans les villes de l’intérieur et à Dakar. C’est un investissement fort appréciable et qui va nous permettre, d’ici 2025, si la tendance est maintenue, d’atteindre les indications que nous avons fixées, notamment les 70 % de taux d’accès en assainissement’’, a- t-il ajouté.

Et pour le cas de la ville de Rufisque et de la baie de Hann, le Sg de l’Onas rassure. Selon Ousmane Camara, ‘’Rufisque a la part belle dans ce qui est en train d’être fait. Un réseau d’assainissement est en cours d’exécution pour la ville et le principal canal de Rufisque sera terni et assaini dans le programme Promoville d’Ageroute’’.

ABBA BA

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