Publié le 17 Mar 2025 - 13:33
LENTEURS ADMINISTRATIVES, RETARDS DE SALAIRES…

Le Collectif des maîtres contractuels dépeint un sombre tableau

 

À l'occasion d'un point de presse, ce weekend, le Collectif des maîtres contractuels du Sénégal a décrit une situation précaire de leur corporation.

 

Lenteurs administratives et retards de salaires sont les deux maux qui mettent en rogne les maîtres contractuels. Ce collectif de pas moins de 1 500 membres ne cache pas son amertume et exige plus de respect vis-à-vis des autorités. “Pour les actes d'intégration, le moins que l'on puisse dire, c'est que les choses ne bougent pas. Nos dossiers dorment depuis plusieurs mois à la primature et personne ne nous explique pourquoi cette situation perdure. Mine de rien, cet état de fait est inédit. Ce qui explique par ailleurs notre amertume et notre déception”, soutient le coordonnateur du collectif, Gorgui Ndour.

Hier, lors d’un face-à-face avec les journalistes, les maîtres contractuels ont évoqué la question de leurs émoluments. Ils expliquent que ces derniers connaissent des irrégularités depuis quelques mois maintenant. “De plus en plus, une certaine injustice relative à nos salaires s'installe. Depuis deux mois exactement, on constate des retards. L'exemple le plus récent nous vient de Dakar. Pour ce dernier mois, les contractuels de la capitale n'ont reçu leurs règlements que le 10”, dénonce M. Ndour. 

Pour le chargé de communication du collectif, Moussa Danfakha, l'urgence, c'est les “arrêtés d'admission qui tardent encore à être délivrés”. En un mot, le collectif exige plus de respect et de considération de la part de l'État, en invitant ce dernier à inscrire leurs “doléances en priorité”.

Mais M. Danfakha, appelle ses camarades maîtres contractuels à l'unisson pour avoir gain de cause, surtout que les centrales syndicales, qui devraient être en première ligne de ce front social, ont déserté le combat. “Nous ne comprenons pas le silence radio des syndicats. Leur absence pour des revendications aussi cruciales et légitimes nous intrigue. Nous tenons à rappeler que sans les maîtres contractuels qui dépassent les 1 500 enseignants, les syndicats ne valent pas grand-chose”.

Enfin, il a été question de réitérer cet appel à l'endroit de l'autorité suprême : “Le président de la République et le ministre de tutelle sont interpellés. Cette situation ne doit plus perdurer. Les enseignants méritent une certaine considération. Il est inconcevable qu’un secteur aussi vital soit autant négligé.” 

MAMADOU DIOP 

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