Publié le 18 Dec 2013 - 00:17
LIBRE PAROLE

Au nom de tous les miens !

 

Juste après l'indépendance du Sénégal en 1960, lorsque la France a  largement ouvert  ses bras  pour accueillir les travailleurs étrangers pour le développement de son économie, les halpulaar du Nord n'avaient pas raté l'appel. Nombreux sont ceux qui, accidentellement, ont atterri dans cette partie de l'Europe ou la vie était très facile grâce aux multiples boulots offerts aux Noirs...

Les temps étaient si doux et si agréables qu’une fois de retour c'était tout un événement. C’est la fierté familiale et le cachet culturel qui accompagnaient ces moments jusqu’aux  danses  et chants, aux mélodies merveilleuses dédiées a la France. On parlait de «Waala Fenndo», de «Jenga Dano», etc. C’est exactement dans ce contexte que le village de Dondou, situé dans le «Daande Maayo» nord, dans la communauté rurale de Bokidiawe, s’est vite fait remarquer par un important flux de sa population... Jamais de «pékan» ou de chants pulaar sans le nom du village.

Économiquement aussi, les habitants étaient fiers et dans leurs habitations et dans leur vie quotidienne avec des festins incessants d'orgueil du Dondou : «Minen Dondounabe» ne laissait personne indifférent. La solidarité tant vantée est passée par là. Réunis en association, bien organisés et pleins d’ambitions, ils ont pu réaliser un bureau de poste, un forage, une maternité, des écoles élémentaires et un collège. Tout allait à merveille quand, un soir du 30 octobre 2011, une fatalité nous tomba du ciel.

Comme une calamité, pour ne pas dire une malédiction, l'adjoint du sous-préfet de Ogo, dans son «wakh wakhet», gâcha tous les acquis séculaires. Pour le verdict du vote pour la chefferie, il a donné deux versions : une sur place pour un deuxième tour, et l’autre le lendemain à partir de Ourossogui pour positionner le candidat qui a devancé de deux voix.

Aujourd’hui, aucune entente n’existe dans le village, une atmosphère d’animosités née de cette attitude a pris place dans les cœurs que même dans les lieux de culte la haine apparaît. A cause de l’adjoint du sous-préfet, nous ne vivons que de la délation totale. Les familles se haïssent, le mépris s’installe, la méchanceté se lit à travers tous les débats. Il est la source de tous nos maux. Il a divisé les proches parents, semé la haine entre amis et provoqué la méfiance entre jeunes.

Au nom de tous les miens, je dis non à cette délicate situation source d’entraves au développement économique du village. Tous souffrent. La politique en pâtit également à cause de considérations non fondées. La haine est générale.

Au nom de tous les miens, je demande l'intervention du ministre de l'Intérieur  pour stopper ce tableau noir car nous ne voulons plus de cette division. Qu’on nous règle le problème de la chefferie du village une bonne fois pour toutes, ou qu’on nous intègre dans l'Acte 3 de la décentralisation. La terre serait-elle renversée que le désastre aurait été meilleur.

Aidez-nous à tirer parti de la cohésion de notre population pour l'avenir de notre village.

OUSMANE GUEYE

RESPONSABLE POLITIQUE A DONDOU

CR BOKIDIAWE

BARYBOUSSO8@GMAIL.COM

 

Section: 
Quelle reforme pour le code du travail au Sénégal
Macky Sall, PASTEF et la vérité qu’on refuse de dire
Colloque du Gingembre Littéraire : vers une justice postcoloniale ? : Le Portugal face à ses responsabilités historiques
LEOPOLD SEDAR SENGHOR  PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE du SÉNÉGAL : RAPPEL HISTORIQUE
Le Phosphate Sénégalais : Un Levier de Croissance Économique ?
REDUCTION DE L'AIDE PUBLIQUE AU DEVELOPPEMENT : Quels impacts et quelles alternatives pour les pays africains ?
L’innovation militaire au Sénégal : Entre ambition et précautions
Oignons et pommes de terre : Les prix s’envolent, la spéculation commence à s’installer, et les mesures prises semblent ne pas convaincre
La candidature de M. Hott à la présidence de la BAD
Election de Sidi Ould Tah a la tête de la Bad : Soit une preuve d’amnésie, de tolérance des noirs africains ou de grand enfants
Macky SALL À L'ONU : DE L'URGENTE NÉCESSITÉ DE SOUTENIR SA CANDIDATURE !
Zone CFA : Trois forces financières mondiales à surveiller de près !
Sénégal, pays de paradoxes
Plaidoyer pour un Acte 4 de la Décentralisation : Pour des Territoires Résilients, Autonomes et Transformateurs
L’Horticulture : Une Science au Cœur de l’Avenir Agricole et Écologique
Le Sénégal, l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et la prochaine vague démocratique : Fascination de la Négation des valeurs du Sénégal
UNE OPPOSITION MINORITAIRE FACE AU DIALOGUE : Le choix risqué du boycott
Gaza ou l’effacement méthodique
DIALOGUER, VOUS DITES…
Des intellectuels, écrivains, constitutionalistes, chercheurs, économistes et sociologues, pour la préservation de la république, la sauvegarde des libertés et droits fondamentaux