Emmanuelle Pireyre remporte le prix Médicis
Le prix Médicis a été attribué aujourd’hui à Emmanuelle Pireyre, 43 ans, pour son quatrième roman Féerie générale (aux Editions de l'Olivier).
Ce roman-collage, dans lequel réalité et fiction s'entremêlent, est construit comme une succession d'histoires où les langages se téléscopent : récit, introspection, langage parlé, sms, courriels, rap...
Emmanuelle Pireyre y poursuit son oeuvre inclassable en forme de mosaïque. Elle traite, cette fois, de l'intimité en prise avec une société connectée tous azimuts.
Après Comment faire disparaître la terre ?, l'auteure, qui écrit et publie depuis 1995, explique qu'elle voulait "quelque chose de plus positif que la question de la destruction". Un processus d'écriture qui a été "très long".
Pour cela, Emmanuelle Pireyre, qui a rédigé plusieurs fictions radiophoniques et donne régulièrement des lectures-performances, s'est abreuvée d’articles, de manuels pratiques et de littérature. La sociologie lui a également été utile.
Médicis étranger
Quant au prix Médicis étranger, il a été attribué à Avraham B. Yehoshua, pour son oeuvre Rétrospective (aux Editions Grasset), roman mélancolique sur les mystères de la création artistique.
Né en 1936 à Jérusalem dans une famille d'intellectuels sépharades, Avraham B. Yehoshua est un célèbre écrivain israélien, connu pour son engagement dans le camp de la paix, aux côtés des écrivains Amos Oz et David Grossman.
Ce dernier a lui-même couronné par le Médicis étranger en 2011 pour Une femme fuyant l'annonce (aux Editions du Seuil).
Le Figaro