Publié le 25 Mar 2025 - 21:28
LOI AMADOU BA  

Le mouvement Rappel à l'ordre  ouvre un nouveau front 

 

Un nouveau collectif a été porté sur les fonts baptismaux, hier. Il s'appelle Rappel à l'ordre. Comme Y en a marre, cette organisation dit non à l'abrogation partielle de la loi d'amnistie.

 

Le collectif Rappel à l'ordre dit tout simplement non à l'impunité qui, selon lui, se trame avec la loi Amadou Ba. "Les indemnisations déjà en cours ne ramèneront pas les disparus. Les familles ne réclament que justice. Et avec la tendance actuelle avec l'abrogation partielle de la loi d'amnistie qu'on ne cesse de brandir, nous sommes encore loin du compte", soutient ce membre fondateur du mouvement Rappel à l'ordre, Copa Pinal Gang.

 Dans son commentaire, le rappeur regrette que ces nombreuses alertes à l'époque n'aient pas été prises au sérieux. "Pourtant, on avait alerté à l'époque. Si on nous avait examinés, toutes ces pertes auraient pu être évitées. Nous allons continuer les veilles pour que les politiciens cessent de manipuler les masses, les impliquant dans des combats souvent crypto-personnels".

À ce lancement officiel de Rappel à l'ordre, était présent l'activiste Karim Guèye Xrum Xakh. À l'image de Copa Pinal Gang, pour lui, il est hors de question de laisser passer cette forfaiture. "Nous n'allons pas laisser passer cette loi interprétative sur l'amnistie. C'est ainsi que le 2 avril, nous invitons tous les Sénégalais à venir de manière pacifique devant l'Assemblée pour dire non à cette loi Amadou Ba. C'est une manière de dire non, non à l'impunité".

Monsieur Guèye laisse aussi entendre que si le Pastef a décidé de rétropédaler contre toute attente, c'est certainement parce qu'il a quelque chose à se reprocher. "La question qu'il faut se poser, c'est où le Pastef compte nous mener du point de vue judiciaire ? Pourquoi ils ne veulent plus de l'abrogation totale de l'amnistie ? Qu'est-ce qu'ils nous cachent ? Qu'on annule cette loi et que chacun soit mis devant ses responsabilités".

En outre, l'ancien rappeur fustige cette ‘’dictature de la pensée unique’’ que le parti au pouvoir ne cesse de promouvoir depuis son accession à la magistrature suprême.

Mamadou Diop

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