Fagaru Sénégal

Dans un communiqué, Fagaru Sénégal revient sur la dernière sortie du Conseil national de régulation de l’audiovisuel. L’autorité a menacé de suspendre l’émission, voire les programmes de la chaîne, une posture perçue par Fagaru comme une tentative de pression sur la liberté éditoriale. Plus préoccupant encore, selon l’organisation, est l’enchaînement des arrestations de figures publiques, de militants de la société civile, d’opposants et de journalistes. Parmi les cas cités figurent Moustapha Diakhaté, Bachir Fofana, Abdou Nguer, et plus récemment Badara Gadiaga, chroniqueur placé en garde à vue après sa convocation. Ces détentions, jugées arbitraires par Fagaru, témoignent d’une intolérance croissante envers la contradiction et la liberté d’opinion.
Pour les auteurs du communiqué, la répression prend racine dans l’appareil d’État et installe peu à peu une culture de la peur qui sape les fondements de la démocratie sénégalaise. Ils dénoncent une logique autoritaire, incompatible avec les aspirations du peuple à la justice, à la pluralité des opinions et à un État de droit fort. Face à cette situation, un appel solennel est lancé en faveur d’un retour à une gouvernance respectueuse des principes républicains et des droits humains. Les voix critiques préviennent : le Sénégal ne peut devenir une République de la peur, où la répression remplace le dialogue et l’arbitraire supplante la loi. « Une démocratie vivante ne se construit ni dans le silence imposé ni dans la pensée unique, mais bien dans l’écoute, la contradiction et le respect des règles communes », rappelle