Budget en hausse de plus 108 milliards
Le budget général 2012 de l'État du Sénégal connaît une hausse de 108,23 milliards F Cfa, selon le projet de Loi de finances rectificative (LFR) que le gouvernement vient de soumettre à l'Assemblée nationale. Ainsi, initialement arrêté à 2221,37 milliards dans la première loi de finances de l'exercice en cours, les prévisions de dépenses devraient se monter dorénavant à 2329,6 milliards F Cfa.
D'après l'exposé général des motifs de la mouture du projet parcouru par EnQuête, cet accroissement provient de la hausse des emprunts pour un montant de 55,83 milliards, des dons budgétaires estimés à 12,7 milliards et de ressources extérieures évaluées à 93,4 milliards. La cagnotte aurait pu être plus consistante si l'État n'avait pas accusé une baisse de recettes de l'ordre de 53,6 milliards imputable principalement à un recul des impôts indirects. Mais tout compte fait, les dernières prévisions budgétaires ne couvrent pas les charges chiffrées à 2452,126 milliards F Cfa, d'où un déficit annoncé de l'ordre de 44,610 milliards.
Cela dit, tenant sans doute compte d'un ordre de priorité, les réaménagement budgétaires l'ont été davantage au bénéfice des secteurs cruciaux de l'énergie et de l'agriculture. Le premier a été doté de 27 milliards réservés au Fonds spécial de soutien (FSE), alors le second se voit allouer 34,2 milliards F Cfa pour ''faciliter'' l'accès des producteurs aux intrants agricoles (engrais et semences). A relever que les traitements et salaires passent à 450 milliards F Cfa contre 443 milliards dans la loi de finances initiales, soit 6,5 milliards de plus.
En outre, plusieurs départements ministériels et institutions ont bénéficié de rallonge pour leurs budgets de fonctionnement ou en transferts courants, parfois les deux pour un montant total d'un peu plus de 45,3 milliards F Cfa. Le présidence de la République s'est octroyé 89 millions F Cfa, alors que le Ministère des Affaires étrangères est crédité de 181 millions. L'Intérieur et les Forces armées prennent respectivement 61 millions et 56 millions. Mais il demeure de façon inexpliquée des ''charges non réparties'' arrêtées à 44,5 milliards, alors que les départements comme les Infrastructures et les Transports, l'Urbanisme et l'Habibat, l'Éducation nationale ont été ''omis''.
Mamadou Lamine BADJI
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