Le CRGE se dote d’un plan de communication
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La crise sanitaire s’aggrave de plus en plus au Sénégal. Diourbel fait partie des régions les plus impactées par la Covid-19, après Dakar. Pour accentuer la lutte, le Comité régional de gestion des épidémies (CRGE) a examiné et adopté un plan de communication dont l’objectif majeur est d’autonomiser les communautés.
Dans la région de Diourbel, on constate un relâchement des populations, en ce qui concerne le respect des gestes barrières et le port du masque rendu obligatoire et cela malgré l’arrêté du ministre de l’Intérieur. Ce dernier rend obligatoire le port du masque de protection pour une période de trois mois, afin de limiter la propagation de la maladie de la Covid-19 dans les lieux publics et privés, dans les services de l’Administration publique, quel qu’en soit le mode de gestion, les services du secteur privé, les lieux de commerce et les moyens de transport.
Mais il ne se passe pas un jour sans qu’un cas de personne atteinte de la Covid-19 ne soit dénombré. Pour éviter la propagation du virus et l’augmentation des cas, un plan de communication axé sur les risques et l’engagement communautaire a été examiné et validé hier par le Comité régional de gestion des épidémies de Diourbel.
Justifiant la mise en place de ce plan de communication, le gouverneur de la région, par ailleurs président du CRGE a soutenu qu’avec ‘’la résurgence de la Covid-19 qui s’aggrave, c’est une demande, voire une exigence de se doter d’un plan de communication. Il va falloir généraliser le port du masque dans les foirails et tous les lieux publics. Rendre obligatoire le port du masque dans les foirails et interdire aux vendeurs et acheteurs qui n’en disposent pas de faire leurs transactions’’.
Dans ce plan, il est prévu des activités de communication de masse avec des caravanes qui vont sillonner tous les marchés hebdomadaires et les foirails. Il y aura aussi, durant ces trois mois, 15 000 visites à domicile au niveau du district sanitaire de Touba et 10 000 dans les trois autres districts que sont Mbacké, Bambey et Diourbel. Des visites au nombre de 5 000 seront organisées au niveau des différentes gares routières de la région.
Durant cette phase, outre l’implication de leaders d’opinion influents, il est prévu des visites de plaidoyer chez des chanteurs de ‘’xassida’’, l’organisation de leçon de vie dans les écoles et ‘’daaras’’ et la contractualisation avec 10 réseaux de femmes à Touba et 5 réseaux autres dans chacun des trois districts que compte la région. D’ailleurs, dans tous les 107 postes de santé de la région, des activités seront organisées pour amener la population à s’approprier la lutte contre la Covid-19. Il s’agira aussi de faire un véritable tapage et énormément communiquer, parce que plusieurs esprits retords font croire à la population que la maladie n’existe plus dans la région.
Des émissions de sensibilisation seront tenues dans les différentes stations-radio locales. Pour réussir cette activité qui est planifiée sur 6 mois et qui inclut le Magal de Touba, il a été suggéré, par le gouverneur, la mise en place de point focal Covid-19 dans chaque quartier, chaque village et chaque mosquée. ‘’Si nous parvenons à mettre des personnes influentes, dynamiques et connues, on aura des résultats très probants. D’ailleurs, nous allons adopter la stratégie de motiver les personnes qui portent le masque lors de nos sorties. La caravane sensibilise et motive. Ce qui fait que nous allons privilégier l’écoute avant la répression’’, a fait savoir Gorgui Mbaye.
Présent à la rencontre, le préfet de Diourbel a demandé que la Tabaski soit intégrée, car des personnes pourraient se déplacer, surtout avec l’ouverture des frontières. Cela peut bien avoir un impact.
Boucar Aliou Diallo