Des promoteurs passent la nuit au CNG
Des promoteurs de lutte ont passé la nuit du mardi 15 au mercredi 16 mars dans les locaux du Comité national de gestion de la lutte pour caler des dates.
Décidément, tous les moyens sont bons pour être servi en premier dans la distribution de dates au Comité national de gestion (CNG) de la lutte. Les promoteurs se sont bousculés au siège de ladite structure. Ils ont dormi à la belle étoile dans la nuit de mardi à mercredi. Lahad Ndiaye, Diaks, Mor Mbaye, Prince… pour ne citer que ceux-là, ont passé toute la soirée au stade Léopold Sédar Senghor. Malgré la fraîcheur. Certains étaient dans leurs voitures, d’autres dans la cour menant vers les bureaux du comité. Dans une bonne ambiance, ils ont veillé ensemble jusqu’au petit matin et à l’arrivée de Ndiamé Diop, le directeur administratif qui attribuait les dates.
‘’Le CNG a ouvert la période qui reste pour la saison, c'est-à-dire les mois de mai, juin et juillet. Les promoteurs sont convoqués pour venir prendre des dates pour leurs journées. Je représentais Pape Abdou Fall qui a pris le 15 mai pour le combat Double Moteur / Boy Niang. J’ai été premier sur la liste des 15 personnes en attente, suivi de Prési, Prince, Fallou Ndiaye, Mor Mbaye, Assane. Pour que le combat puisse être régularisé, comme tous les autres promoteurs d’ailleurs, j’ai donné les avances’’, renseigne Lahad Ndiaye, manager et facilitateur de combats. Le bras droit de Pape Abdou Fall pense que c’était un mal nécessaire de passer la nuit au CNG : ‘’Les promoteurs investissent des millions pour organiser des combats de lutte. On a donc besoin de bonnes dates pour les tenir.
Je ne vois aucun mal à ça. Toute la soirée, on est resté à bavarder autour de succulents mets offerts par Prince qui, personnellement, s’est engagé pour les dépenses’’. Avis que ne partage pas un autre promoteur qui a préféré garder l’anonymat. ‘’Je suis vraiment contre cela. Mais nous sommes obligés de nous y plier pour que nos combats ficelés trouvent une bonne date pour seulement respecter nos engagements. Plus de 15 promoteurs ont passé la nuit. Il faut que le CNG trouve au plus vite une solution. Ce n’est pas respectueux du tout. Le promoteur paie les lutteurs, assume les frais d’organisation au CNG, paie le stade, les percussionnistes, les communicateurs traditionnels et les chanteurs.’’
Assy GAYE