Publié le 18 May 2024 - 11:58

Mélenchon à Dakar et après 

 

La France et le Sénégal ont une histoire commune. Nous subissons notre géographie et autant notre passé.

Ce passé est maculé de violences symboliques qui ont ébranlé notre aventure sociale et failli «  civilisé » toute une société.

Les séquelles ont résisté au temps. C’est malheureusement le phénomène de la métastase. Alors oui il est intéressant de déceler au cœur de la France actuelle à l’allure parfois erratique, la voix d’un homme politique de premier plan rappeler à la République de Marianne ses errances, ses contradictions mais surtout son histoire qui parce qu’elle s’écrit au présent est fortement irriguée par sa collision avec le continent africain.

Mélenchon à Dakar ce n’est pas un cadeau qu’on fait aux Africains. Il ne nous renseigne rien de nouveau que nous ne savions déjà. Nous ne serons pas dans l’admiration béate puisque cette génération à laquelle j’appartiens décrypte la trajectoire géopolitique du monde et comprend la place cruciale de l’Afrique. Je le dis et martèle, le présent et le futur de l’humanité se « design » entre nos murs.

Bien entendu, nous sommes ouverts à toutes les occurrences pour féconder nos positions dans l’intérêt commun. Ne  « Melenchon » pas les pédales notre convive est un français avec des convictions fortes traversées par l’intérêt supérieur de sa Patrie. Donc toutes les plages de convergence doivent intégrer nos attentes mutuelles.

L’occident dans sa globalité et la France comme tête de pont savent que les défis actuels et futurs enjoignent tous les pays à tailler bavette. Le climat, l’extrémisme violent , le banditisme et/ou la criminalité transfrontalière n’épousent aucune nationalité. Ce sont des acteurs  géopolitiques autant que les États en dépit du droit international qui leur nie ce droit.

Alors bienvenue à Mélenchon et à tous ceux qui embrasseront le sol de la teranga prochainement car le défilé sera intempestif. C’est le sens de l’histoire tout se jouera sur le continent. Toutefois gardons une lucidité et ne versons pas dans un fanatisme inutile sur la scène internationale. C’est le théâtre d’excellence de la compétition et des récits qui changent au gré des positions et postures.

Thierno Souleymane Diop Niang,

spécialiste des Relations internationales

Section: 
Dette du Sénégal : La polémique sur l'endettement public entre réalités économiques et biais méthodologiques
ÉVITER LA CRISE CHRONIQUE D’ENDETTEMENT
LFR 2025 : UN REMÈDE INEFFICACE AUX COURBATURES BUDGÉTAIRES DU SÉNÉGAL
Refuser un visa à un Académicien sénégalais de renom : Un affront à la science et à la dignité
L’approche sectorielle du changement climatique : Un blocage aux financements et aux politiques climatiques
INNOVATION SOCIALE : Entre pragmatique et théorie pour une nouvelle écriture en intervention communautaire
Le déclin de l’Empire
POUR UN PLAN DE STABILISATION DES FINANCES DE L’ETAT ET DE RELANCE ECONOMIQUE
Politique industrielle Vs neutralité de l’Etat. Quel « ascenseur » pour le développement de l’Afrique ?
Manifeste pour un urbanisme plus inclusif : Bâtir des villes qui prennent soin de la mère et de l'enfant
(Football) - Monsieur le Président de la République, Madame la Ministre : Allons-nous sacrifier une qualification au Mondial et 5 milliards de francs CFA pour une élection en août ?
Quand le juge devient justiciable devant le Parlement…
L’éducation sénégalaise en péril : Enjeux et réponses
Les besoins et la revendication ne sont-ils pas les bases de l’activité syndicale ?
Après les 12 jours de conflit armé entre Israël et l’Iran : Mettre fin maintenant à plus de 75 années de conflits entre Israël et la Palestine. Pourquoi ? Comment ?
DETTE INTÉRIEURE
L'importance de la pension pour les retraités et la nécessité d'assurer son paiement anticipé et sans retard
L’Organisation des Journées d’Excellence et la relance du Sport scolaire dans les établissements du Sénégal : Un nouveau souffle pour nos écoles
EXECUTION BUDGETAIRE 2024 ET 2025 : L’ABSENCE D’INSVESTISSEMENTS CONDUIT A LA MORT DE L’ECONOMIE
24 novembre 2024-16 juin 2025 : En sept mois, deux Robert Bourgi, deux visages fort différents