Publié le 9 Jul 2013 - 16:54
MAMADOU NDOYE, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA LD

 «Certaines nominations de Macky Sall sont loin d’aller dans le sens de la méritocratie»

 

Plébiscité par le 7e Congrès ordinaire des Jallarbistes, le nouveau Secrétaire général de la Ligue démocratique (Ld) décline sa vision de sa politique. Dans cet entretien accordé à EnQuête, Mamadou Ndoye distribue les bons et mauvais points au Président Macky Sall. S'il apprécie son positionnement par rapport aux conclusions des Assises nationales, il s'interroge sur certaines nominations qui ne reflètent pas toujours le mérite des uns et des autres. Sans verser dans les généralisations abusives, Mamadou Ndoye estime qu'il faut un large consensus pour réussir les réformes engagées. Expert en Education, il jette aussi un regard sur la crise que traverse l’école sénégalaise. Sans proposer de solution miracle...

 

Vous venez de succéder au Pr. Abdoulaye Bathily à la tête de la Ligue démocratique (LD). On vous reproche... d’être plus âgé que votre prédécesseur. Quelle réponse ?

Aucune réponse à cela. Le parti a décidé que je suis celui qui doit le diriger, ça s’arrête là.

 

Mais au nom de l’alternance générationnelle, est-ce que…

(Il coupe). Moi, je ne connais pas l’alternance générationnelle. Nous avons un  parti qui a un référentiel très clair qui est dans les statuts, dans ses valeurs. Les statuts disent que tous les membres du parti ont tous les mêmes droits et les mêmes devoirs. Tous ceux qui s’acquittent de leurs devoirs ont exactement les mêmes droits dès lors qu’on ne peut pas prendre une partie du parti pour dire que cette partie a tel âge et elle n’a pas de droit, alors qu’elle s’acquitte convenablement de ses droits. C’est aussi simple que cela. C’est le statut de notre parti. Mais c’est plus que cela. Ce sont des valeurs de démocratie qui est de considérer qu’on a les mêmes droits et qu’on n'a le droit de discriminer personne. Ni les plus jeunes, ni les plus âgés. La seule discrimination qui est acceptable dans notre parti, c’est la discrimination positive. Lorsqu’on observe qu’une catégorie de citoyens est injustement traitée soit dans le pays ou à l’intérieur du parti, il faut des stratégies spécifiques pour les promouvoir. C’est tout.

 

Mais quelle est votre feuille de route, maintenant que vous êtes installé comme Secrétaire général ?  

La feuille de tout le monde. Quel que soit le secrétaire général élu, c’est ce que le congrès a décidé qui est retenu. Le secrétaire général est élu sur décision du congrès. Le Congrès a pris une résolution générale, des rapports qui donnent des orientations dans l’ensemble des secteurs. Le secrétaire général est chargé d’exécuter les décisions du Congrès.

 

Et quelles sont ces décisions, dans leurs axes majeurs ?

La première, la plus importante, c’est notre projet de société. C’est-à-dire quel futur nous voulons pour le Sénégal, par quelle voie nous comptons assurer les transformations pour aller vers ce futur. Nous avons dit que nous voulons une société solidaire, qui a une entité culturelle spécifique, qui répond aujourd’hui au besoin des Sénégalais. Pour ce faire, il faut que nous amenions les Sénégalais à accepter cette voie de transformation. D’abord, en procédant à l’implantation d’un véritable d’un Etat de droit qui inclut la bonne gouvernance, des institutions fortes et qui inclut un service public efficace aussi bien pour les citoyens que les entreprises. Le deuxième élément, c’est que du point de vue économique, nous avons besoin d’une accélération économique. Sans cela, nous ne pouvons pas avoir un mieux dans ce pays. Cette accélération passe par plusieurs transformations économiques : une impulsion de l’agriculture mais avec des innovations qui permettent de transformer les systèmes de production actuels et d’avoir une agriculture performante et non de subsistance. Nous voulons que l’industrie ait une plus grande part que celle qu’elle a actuellement en assurant des intrants à l’agriculture, d’une part, en amont et en aval ; d’autre part en transformant et valorisant les produits agricoles. Nous voulons une diversification de l’économie avec des secteurs modernes  et une réorientation de l’économie sur nos avantages comparatifs. Mais l’accélération ne suffit pas. Il faut aussi partager les ressources de la prospérité d’où la nécessité de construire un  système de solidarité qui permet non seulement d’assurer  la sécurité alimentaire, la protection sociale des plus vulnérables ; mais aussi de prendre les revenus des plus aisés pour les transférer au plus pauvre par le bais de la fiscalité. Nous voulons aussi que notre système éducatif soit au service de l’employabilité des jeunes. J’ai bien dit de l’employabilité. Parce que ce n’est pas le système qui crée de l’emploi mais qui donne plutôt les compétences et les qualifications permettant aux jeunes de trouver un emploi. 

 

Mais cette transformation souhaitée peine à se réaliser. N’y a-t-il pas un déphasage entre votre  discours et la perception que les populations en ont ? Il y a deux éléments qu’il faut  prendre en compte. Le premier est que nous sommes un parti né dans la clandestinité, en tant que parti de cadres et non de masses. Et que la mutation d’un parti de cadres vers un parti de masses est extrêmement longue et difficile. Le deuxième élément, c’est que nous avons des références sur le plan du progrès et de la justice sociale qui ne sont pas immédiatement assimilable par la grande masse. Et notre discours comme vous le dites peut être en déphasage  avec ce que les gens sont en train de percevoir actuellement. C’est un travail de longue haleine et de persévérance. Quand on veut une transformation profonde, on doit prendre le temps nécessaire pour le faire. Ceux qui veulent entretenir des illusions, peuvent raconter n’importe quoi aux populations.

 

Pensez-vous que les idéologies, surtout celles auxquelles vous faites référence ont encore un sens dans le Sénégal d'aujourd'hui ?

D’abord, il faut savoir définir l’idéologie. C’est l’instance de représentation en général. Il n’existe pas un individu qui n’ait pas d’idéologie, qu’elle en soit consciente ou non. Maintenant, on peut aller à un palier supérieur pour parler de l’idéologie non pas en tant que pensée de l’individu en général, mais en tant  que prise de position en ce qui concerne la transformation des sociétés. A ce moment, s’il  n'y  a pas d’idéologie, je ne vois pas pourquoi on crée un parti politique. Si les partis politiques servent seulement à se graisser la patte, oui peut-être, mais nous croyons à une cause. Nous voulons que les plus opprimés puissent avoir tous les droits qui donnent la dignité humaine.

 

Comment entrevoyez-vous la reconfiguration politique en cours et quelle pourrait être la place de la Ligue démocratique ?

Il faut d’abord analyser ce qui s’est passé au Sénégal. Il y a d’abord eu une lutte contre le régime de Abdoulaye Wade. Et n’importe quel citoyen qui aurait rivalisé contre Wade aurait eu l’ensemble de l’opposition derrière lui.  Ce n’est pas étonnant que l’ensemble de l’opposition se trouve dans un camp. La question qui se pose, c’est comment on va se rassembler de manière positive, non pas contre Wade, mais pour partager quelque chose qu’on va construire. Et pour cela, j’estime que le dialogue n’a pas commencé et il doit commencer. Il faut qu’on discute sur ce que nous  partageons. Quel Sénégal construire ? Comment nous voulons le construire ? Quelle sont les transformations qui sont indispensables ? Quels sont les actes à poser pour que cela aille dans cette trajectoire ? Si nous sommes d’accord sur tout cela, il faut aller plus loin vers une somme d’unité. Il faut aller vers un véritable ensemble autour du projet que nous voulons construire. 

 

Lors du congrès, vous avez appelé à une nouvelle alliance. Est-ce à dire que la coalition Benno Bokk Yaakaar a failli à sa mission ?

Non, pas du tout. Ce sont des questions d’étape. Nous avons ensemble lutté contre Wade. C’était une étape négative en ce sens que nous avons lutté contre une personne. Maintenant, nous devons lutter contre quelque chose. Donc, il y a une évolution à faire. Si les gens sont décidés à aller plus loin, c’est bien. Ce que nous voulons c’est que tous ces partis puissent partager la même vision et dire : «Voilà notre vision, nos principes sur lesquels nous travaillons.»

 

Quel bilan faites-vous des 17 mois de Macky Sall au pouvoir ?

Je ne peux pas faire un  bilan pour l’instant. Ce que je peux dire, c’est de voir d’une part les orientations qu’il dégage et les actes qu’il pose. A mon humble avis, les orientions qu’il dégage, quand il parle d’un Etat sobre, de bonne gouvernance, de réforme des institutions, de stratégie d’accélération économique, sont de bonnes questions et directions de travail. Mais est-ce qu’il y a une cohérence entre les intentions déclarées et les actes qu’il pose ? Là on peut avoir des interrogations.

 

Et quelles interrogations ?

On peut se poser des questions sur certains actes. Par exemple, quand on regarde aujourd’hui certaines nominations alors qu’il dit : «la patrie avant le parti», on croyait par là que la méritocratie va s’installer au Sénégal. Et qu’on va choisir les gens sur la base de leur compétence, de leur efficacité et non à la tête du client. Je ne dis pas que toutes les nominations sont dans ce cas, mais il y a certaines nominations, quand on les regarde, sont loin d’aller dans ce sens-là. C'est pourquoi je ne fais pas un bilan de Macky Sall mais je peux me poser des questions sur le décalage dans certains cas, entre les intentions proclamées et les actes posés.

 

N'avez-vous pas l'impression qu'on tourne en rond par rapport à la réforme des institutions engagée par la Commission dirigée par Amadou Makhtar Mbow ?

Non pas du tout. On a eu les Assises nationales qui ont regroupé l'essentiel des patriotes de ce pays pour réfléchir ensemble sur les moyens de sortir notre pays de la crise. Et il y a des propositions pertinentes. Maintenant, la question qui est posée, c'est comment on va mettre en œuvre tout cela. Parce que quand les propositions existaient, les forces qui étaient là pour faire les propositions n'étaient pas au pouvoir. Quand on arrive au pouvoir, on se pose la question de savoir ce qu'on avait comme exigences et dans quelle circonstance nous pouvons réellement les mettre en œuvre. Je trouve pour ma part que déjà, Macky a fait un pas important d'avoir choisi Amadou Makhtar Mbow pour diriger ce processus. Ce choix en soi est une excellente option parce qu'il pouvait choisir un autre pour le faire. Cela signifie qu'il est et reste dans le prolongement des Assises.  

 

La coalition Macky 2012 reproche au président de la République d'être pris en otage par la coalition Benno Bokk Yaakaar. Est-ce le cas selon vous ?

 

Nous devons à l'intérieur de cette coalition être plus constructifs, éviter d'utiliser des invectives qui ne servent à rien pour un régime en place qui a l'obligation de construire. Notre parti est contre toute polémique au sein de la coalition. Ce que nous voulons, c'est plutôt le dialogue entre toutes les composantes de la coalition pour voir ce que nous devons construire et comment nous pouvons mettre nos forces ensemble pour le construire. Mais nous ne sommes pas dans le sens de vouloir exclure tel ou tel parce que celui-là s'il vient, va prendre ma place. Nous ne sommes pas pour ce débat-là, car nous sommes pour le plus grand rassemblement possible.

 

Le président de la République a déclaré qu'il considère Idrissa Seck comme un opposant. Cette sortie ne risque-t-elle pas d'entraver la cohésion de BBY ?

Ça, c'est entre lui et Idrissa Seck. Mais je pense que lorsque nous poserons le véritable dialogue, on ne peut exclure personne. Pour autant, chacun est libre de dire : «Moi, je n'y vais pas parce que cela ne m'intéresse pas, j'ai un autre agenda». Mais nous, nous voulons que tout le monde y soit. Je n'ai aucune raison de critiquer le point de vue de quelqu'un qui dit : «Je ne partage le même point de vue que vous.»

 

L'école sénégalaise traverse depuis des années une crise sans précédent. En tant qu'expert de l'éducation, qu'est-ce qui est selon vous à l'origine de cette crise et quelles sont les solutions susceptibles de l'endiguer ?

 

Je risque de vous décevoir. Je ne connais pas vraiment les causes de cette crise. Pourquoi ? Parce que seulement il y a un discours dont la base peut être des impressions, un discours qui se veut de rigueur scientifique et technique. Je n'ai pas fait le diagnostic du système éducatif sénégalais actuel pour pouvoir vous dire voilà la cause de la crise du système. Je ne l'ai pas fait. Il faut que les gens voient la complexité des problèmes.

 

En quoi faisant?

Par exemple, on dit qu'il y a une crise de qualité de l'éducation. Alors, vous en recherchez la cause et qu'est ce que vous allez dire ? Il y en a qui disent que les enseignants n'ont pas eu la formation qu'il faut ou ils ne sont pas motivés. D'autres parlent d'autres choses. Mais du point de vue scientifique, quand vous faites un diagnostic de ce genre de problème, vous prenez d'abord les résultats des apprentissages des élèves. Quel est le résultat réel, qu'est-ce que les élèves apprennent et qu'est-ce qu'ils n’apprennent pas, combien apprennent et combien n'apprennent pas ? Il faut que vous ayez cela avec vous d'abord. Ça, c'est le premier élément qui est à la base.

Le deuxième élément que vous devrez avoir, c'est de dire ''quels sont les facteurs possibles''. Et vous commencez par une analyse qu'on appelle une analyse systémique et je prends d'abord les intrants, c'est-à-dire, en essayant de savoir si les enseignants sont bien formés et bien motivés, si les élèves qui entrent dans le système sont saints, bien nourris et prêts à apprendre. Il faut savoir s'il y a des bâtiments scolaires, des mobiliers permettant un environnement d'apprentissage propice, des supports didactiques, des manuels scolaires et des équipements qui peuvent supporter l'apprentissage. Il faut aussi voir si vous avez un programme scolaire qui donne vraiment aux enfants ce qu'ils ont besoin d'apprendre. Vous voyez la liste ? Vous n'avez pas fini car après les intrants, vous prenez les processus. Qu'est-ce qui se passe à l'intérieur des écoles ? Vous regardez d'abord comment on gère l'école, comment un directeur d'école gère son école, comment il créé une ambiance d'apprentissage dans son école, est-ce qu'il y a un environnement global qui favorise l'apprentissage dans l'école etc. Ensuite vous prenez la gestion de la classe. Comment chaque maître gère sa classe, quelles sont les méthodes pédagogiques qu'il utilise, quel climat d'autorité, de discipline ou de laisser-aller existe au niveau de sa classe ? Vous prenez l'ensemble de cela, vous dites quel type d'évaluation on fait, comment on évalue et qu'est-ce qu'on évalue parce que les élèves apprennent en fonction des évaluations. Après tout cela, vous prenez la communauté environnante et les parents. Quel rôle ils jouent dans l'école car, une communauté environnante analphabète n'est pas la même qu'une communauté environnante cultivée. Cela fait une différence.

 

Laquelle ?

Le système dans son ensemble fixe des standards de qualité. Est-ce qu'il apporte l'appui nécessaire aux écoles ? Comment cet appui se concrétise-t-il au niveau de l'école ? Vous prenez tout cela, vous faites ce qu'on appelle une méta-analyse qui permet de relier chaque facteur aux résultats des élèves. Par exemple, on dit qu'il y a des volontaires qui ne sont pas bien formés et des maîtres fonctionnaires qui sont bien formés. Qu'est-ce que je fais ? Je compare les élèves des volontaires et les élèves des maîtres fonctionnaires, je regarde les résultats des uns et des autres pour voir si les résultats des volontaires sont moins bons que les résultats des maîtres fonctionnaires.

Vous comprenez pourquoi ma réponse est de dire qu'il faut que je fasse un véritable diagnostic pour pouvoir dire voilà la cause. Je ne peux pas me contenter, malgré mon expérience, d'impressions.           

 

À l'étape actuelle, que faut-il faire concrètement pour sortir de la crise scolaire?

Si vous ne faites pas de diagnostic, vous ne pouvez pas redresser la barre. C'est pour cette raison que quand on a parlé d'Assises de l'éducation, j'ai dit si on fait des Assises sans ce travail de diagnostic préalable, on risque de courir vers une catastrophe. Parce que chacun va venir dire ce qu'il pense simplement et après on va dire : ''Bon, à partir de ce qu'on pense, voilà ce qu'il faut faire.'' Et on va se retrouver, comme à l'issue des états généraux, vingt ou trente ans après, pour s’apercevoir qu'on n'a rien fait et qu'on n'a rien changé. Si on veut faire un travail sérieux, aujourd'hui, il y a suffisamment d'expertise dans l'éducation pour faire un diagnostic très précis. Et ce diagnostic ne veut pas dire d'ailleurs qu'on va suivre totalement ce que disent les scientifiques et les techniciens. Parce que l'art de la politique éducative, c'est de trouver le bon compromis entre les éclairages scientifiques et techniques et l'acceptabilité sociale et politique. C'est un art très complexe.   

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