«Le rétablissement du mandat de 5 ans est une urgence éthique»
Député et vice-président à l’Assemblée nationale, Mansour Sy Djamil considère comme «une urgence éthique» le retour à un mandat de 5 ans pour le président de l'institution. «Le quinquennat doit être rétabli le plus rapidement possible. Cela a été supprimé pour une sanction contre le Président actuel. Par décence et par urgence éthique, sans même qu’on lui demande de le faire, (Macky Sall) aurait dû le faire depuis très longtemps. Je suis pour le rétablissement entier du mandat de cinq ans, pour assurer la stabilité de nos institutions, et pour permettre que le président de l’Assemblée nationale fasse son travail. Le problème du renouvellement tous les ans ne doit pas être une épée de Damoclès au-dessus de sa tête pour des raisons purement politiciennes», a-t-il fait remarquer. Le leader du mouvement Bes Du Niakk était à Louga pour célébrer les événements du 23 juin 2011.
Poursuivant dans sa logique, Djamil a indiqué : «la célébration du 23 juin, en tant qu’acte posé dans l’histoire de notre pays, est plus importante pour nous que l’arrivée d’Obama dans ce pays. Pour moi, c’est beaucoup plus important que 1776, la date de la révolution américaine. C’est par absence de compréhension de la portée et de la valeur historique de cette date que le pouvoir est tombé dans le piège de ne pas célébrer, y compris avec l’arrivée d’Obama.»
Selon le vice-président de l'Assemblée nationale, il faut amener les Occidentaux à respecter les dates qui ont ponctué l’histoire de notre pays. «Jusqu’à présent, il y a des villes du Sénégal qui célèbrent le 14 juillet» (NDLR : Fête nationale de la France), regrette-t-il. Non sans considérer que la date du 23 juin est même plus importante que celle du 4 avril marquant la fête de l’indépendance du Sénégal.
MOUSTAPHA SECK (CORRESPONDANCE PARTICULIÈRE).